Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, a indiqué, dimanche à Tiaret, que toute entreprise bénéficiant de marchés publics est dorénavant tenue de garantir la formation par apprentissage des stagiaires. Qu'elles soient algériennes ou étrangères, titulaires de marchés liés à l'habitat ou aux équipements publics, les entreprises devront intégrer des stagiaires à hauteur de 20 % de leur personnel, a souligné le ministre. Le représentant du gouvernement a signalé qu'il n'y a pas d'âge limite pour bénéficier d'une formation, surtout avec l'amendement de la loi sur l'apprentissage qui a relevé le critère de l'âge de 25 à 35 ans, ajoutant qu'il est autorisé aux directeurs de la formation et de l'enseignement professionnels de prendre en charge des postulants à une formation plus âgés. «Il n'y a pas de limites pour ceux qui aspirent à cela», a-t-il souligné. M. Bedoui a insisté sur la nécessité de créer des spécialités et donner l'importance à chaque région. Cette déclaration intervient lors de la rencontre des stagiaires de la maintenance agricole compté au bout du doigt au nombre de sept pour une région connue par un parc de 2.000 engins agricoles. Tiaret, eu égard à sa vocation, pour que la formation soit en adéquation avec le marché de l'emploi, le ministre a appelé les CFPA à accueillir les jeunes auxquels l'Etat accorde des primes de formation et une prise en charge totale. A Ksar Chellala, il a inauguré l'institut nationale spécialisé de l'environnement et les métiers d'eau d'une capacité de 500 places pédagogiques et 120 lits réalisé dans un délai de 18 mois sur une assiette de 5 202 m2. Doté d'une vingtaine de bureau, des salles de cours et de réunions, des laboratoires, des ateliers, une bibliothèque et une salle de cours. Pour une prise en chargé totale, l'Etat a mis à la disposition des résidents une trentaine de chambres, des moyens de transport, comme il est prévu dans les prochains jours la signature de conventions entre les différentes parties concernées par l'environnement et les eaux, a indiqué le ministre Bedoui Noureddine avant de lancer le projet de 450 logements de type LPL . Satisfait de son secteur qui a connu la réalisation des nouveaux instituts nationaux et centres de formation dans un laps de temps court et la mise a niveau du secteur. A l'institut national spécialisé de la maintenance agricole, il a eu droit aux détails du secteur qu'il gère, notamment aux chiffres de la session de février issus des préinscriptions. Le ministre a recommandé aux différents responsables de procéder immédiatement à l'utilisation des ateliers non exploités en vue de renforcer les capacités d'encadrement du secteur. Selon les statistiques avancées par le DFP, M. Bouterfa, on compte 73 logements qui seront réalisées pour l'encadrement avec la réception d'un CFPA à Sidi Hosni ( 300 places – 60 lits), Institut national spécialisé des métiers et travaux publics (600 places-240 lits), trois nouveaux centres à Medroussa, Sidi Bakhti et Tousnina. Selon le premier responsable du secteur à Tiaret, les infrastructures encadrées par un effectif de 538 éléments et 359 personnels administratifs avec un lot de 174 équipements technico-pédagogiques répartis sur 13 branches spécialisées. Pour le nombre des stagiaires, on enregistre 9.359 stagiaires-apprentis dont 3.862 résidentiels, 4.626 apprentis, 704 inscrits au cours du soir, 105 au milieu carcéral et on enregistre 135 en formation passerelle. Au même chapitre des formations, on enregistre à la seconde feuille de route la remise de 385 attestations de qualification, 240 femmes foyers. A Tiaret, la délégation ministérielle a marqué une halte à l'Institut national de la maintenance agricole qui accueille actuellement 655 stagiaires dont 316 résidentiels, 151 apprentis, 87 inscrits au cours du soir et 117 autres cols bleus détachées, a indiqué Hadj Bouterfa comme prévu 115 places pédagogiques réservées le mois de février prochain qui seront affectées sur 8 spécialités. L'hôte de la capitale rostomide n'a pas hésité en la circonstance de manifester son entière disponibilité à mettre à la disposition des directeurs de ces établissements de formation, les équipements nécessaires à la concrétisation de cet objectif. Le principal souci du ministre demeure la mise en adéquation de la formation par rapport au bassin de l'emploi afin d'assurer aux jeunes un futur garantissant dans tous les domaines. On ne forme pas les gens pour qu'ils rallongent la liste des hittistes, s'est-il indigné en prenant connaissance de ce détail plus de 50 % des sortants de la formation professionnelle de l'année sont chômeurs. Selon l'orateur, la formation doit prendre en considération les spécificités de la région et donner de l'importance à chaque wilaya. Parmi elles, il a donné l'exemple du grenier de blé, Tiaret, disposant des terres fertiles avec un rendement de plus de cinq millions de quintaux de céréales. Il est plus que nécessaire de former les gens résidant dans les communes productives. Avant de quitter Tiaret pour Frenda, le ministre Bedoui Noureddine a remis des diplômes aux porteurs de projets financés par l'Ansej et une rencontre tenue avec les cadres du secteur. Il s'est dirigé vers la commune de Tousnina, pour donner le coup d'envoi des travaux de réalisation d'un CFPA d'une capacité de 250 places pédagogiques et 60 lits pour la formation des jeunes spécialisés dans le domaine rural, vu le nombre des exploitations agricoles atteint les 15.000 avancé par le wali Bousmaha. Au niveau de celle-ci, il a assisté à la signature de la convention entre la direction et le secteur de la formation professionnelle, destinée à la requalification du personnel y travaillant, et ce, en fonction des besoins spécifiés par le secteur concerné. A Frenda, le représentant du gouvernement a inspecté le projet de l'Institut nationale dans les métiers et travaux publics implanté sur une assiette foncière de 2 ha dont le coût estimé à 225.692.867 DA pour un délai de 18 mois, selon la fiche technique Et à Tiaret, il a exprimé son mécontentement quant à la situation dont se trouve le CFPA Hamdani vu les guerres intestinales et la série des manifestations, un joyau architectural qui date depuis 1958 est transformé ces dernières années en un ring de boxe et les stagiaires restent otages entre les mains d'une poignée de meneurs a confirmé le wali. L'un des plus anciens établissements a connu le passage d'une panoplie de responsables contestés par un groupe syndicaliste dont plusieurs encadreurs ont préféré plier bagage et rejoindre d'autres cieux laissant la place aux gens sans expérience. Un dossier volumineux comme une armoire reste sur les épaules du ministre pour trouver une solution à cet ancien centre. Il a aussi procédé à la pose de la première pierre de réalisation d'un hôtel expérimental de formation pratique au CFPA spécialisé en tourisme à Tiaret. En plus d'une exposition de micro-entreprises créées au titre des dispositifs de soutien à l'emploi de jeunes. Leurs propriétaires ont obtenu des diplômes de mise à niveau dans le secteur de la formation professionnelle. Il a, dans ce sens, présidé une cérémonie de remise de ce type de diplômes à un nombre de bénéficiaires. Une satisfaction des instituts nationaux, centres et annexes réalisés pour l'accueil de plus 15.000 stagiaires et Tiaret couvre les 90 % de la formation professionnelle.
