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Face aux mutations mondiales, quelle gouvernance pour les pays arabes et le Maghreb ?
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 02 - 2014

Aux origines historiques de l'Etat et de la politique se trouvent enracinées et bien cultivées les origines de la gouvernance. Les questions de «qui peut» ou «qui doit gouverner», de «comment gouverner» constituent en effet la matrice de la problématique de la gouvernance.
3.- Face à la mondialisation, quelle gouvernance pour le Maghreb ? Nous avons d'un côté des Etats puissants qui se liguent pour prendre en main les destinées du monde et d'un autre côté, les Etats chétifs souvent ruinés qui deviennent alors un danger pour la paix, la sécurité dans le monde. Apparaît alors l'importance et l'efficacité des institutions internationales et les organisations non gouvernementales comme structures organisationnelles animées par de nouveaux acteurs sociaux et capables de remédier aux handicaps des gouvernements. Dans le système des relations internationales, la gouvernance apparaît alors comme une gouvernance sans gouvernement. Le principe de la souveraineté est mis à rude épreuve et apparaît alors comme une vieille recette politique. Les constituants juridiques et anthropologiques de la nationalité et les structures idéologiques et subjectives des nationalismes céderont progressivement devant l'avancée d'une nouvelle citoyenneté sans odeur et sans couleur. Les identités religieuses ou écologiques se dissolvent et se désagrègent dans les matrices de la nouvelle culture médiatique». Or, devant cette tendance lourde qui se dessine au XXIe siècle, et il faut le reconnaître, dans le monde arabe, la complexité des tâches politiques et les exigences accrues du contrat politique demandent de plus en plus un apport conséquent en terme d'intelligence et de compétence et la qualité des élites fait aujourd'hui que les hommes d'Etat dépendent de l'Etat des hommes. Face à cette situation, aujourd'hui, globalement l'ensemble des dirigeants maghrébins et après des ruptures et les agressions qui ont ravagé la mémoire et provoqué des déboires, se cherchent, tétanisés récemment d'ailleurs par ce que l'on a appelé «le printemps arabe». Mais il ne faut jamais oublier que l'espace sociologique et la tradition politique maghrébine ont une histoire particulière tant en ce qui concerne le rapport avec l'Occident que le rapport avec le patrimoine politico-religieux de l'islam, qui influent sur la nature de ces Etats. Cependant, les paradoxes de son développement, sa crise et sa fitna n'ont pas occulté la question de la légitimité du pouvoir et la problématique de la gouvernance. C'est que le pilotage improvisé de la société, l'effondrement du nationalisme, avec l'ère d'Internet qui est devenu une maison de verre où toute la jeunesse dominante au sein des sociétés maghrébines étant parabolée, devenue de plus en plus exigeante, le détournement de l'Etat par les dépositaires des idéologies peu enracinées dans les consciences, ont réduit la fonction sociale de l'autorité et provoqué un divorce Etat-citoyens. Pourtant, une rupture définitive avec les archaïsmes structurels de la pensée et de l'organisation sociale, une négociation avancée dans le domaine du développement, des ambitions exprimées dans le secteur de l'éducation, une participation active dans la scène internationale font que le Maghreb pouvait d'une certaine manière inscrire son parcours dans les logiques des Etats émergents. Pour cela, tout en conciliant la modernité et son authenticité, devant dépasser l'égoïsme des calculs étroits de court terme des rentiers (les peuples étant plus mûrs que leurs dirigeants), l'intégration du Maghreb devant devenir le pont entre l'Europe et l'Afrique, continent qui abritera 25% de la population mondiale (plus important que la Chine) sous réserve d'une meilleure gouvernance qui devrait tirer la croissance de l'économie mondiale horizon 2030-2035, économique, est une exigence de l'heure, si l'Europe, notamment celle du Sud, et le Maghreb veulent éviter leur marginalisation. C'est que le Maghreb a un poids insignifiant et décroissant au sein de l'économie mondiale : en 2012 environ 420 milliards de dollars de produit intérieur brut (PIB) sur un total mondial de 73 000 milliards de dollars. L'hypothèse la plus forte pour le Maghreb reste liée à la capacité des hommes à faire un Etat ou la capacité de l'Etat a engendré les hommes de la bonne gouvernance. Les équipements anthropologiques évoqués, les démantèlements provoqués par la fitna, les douleurs et les séquelles de la crise qui constituent des lourdeurs peuvent aussi pousser s'ils sont accompagnés par une communication politique conséquente, vers la recomposition du champ politique qui prendrait en charge la refondation et la modernisation de l'Etat. Car si le retour à la paix, à la stabilité et à la sécurité constitue la condition sine qua non du développement et de la prospérité, la démocratisation de la vie politique et la restauration de la crédibilité des institutions de l'Etat n'en représente pas moins une condition tout aussi fondamentale. La bonne gouvernance concerne l'ensemble des outils et des méthodes de gestion des affaires de la Cité et embrasse la totalité des actions politiques – celles des hommes comme celles des institutions qu'ils dirigent – qui ont pour vocation de servir la collectivité. Comme analysé précédemment, mesurable et quantifiable, en quelque sorte, la bonne gouvernance est aujourd'hui l'objet d'une attention particulière à la fois des institutions internationales, des grandes nations et d'ONG internationales spécialisées et surtout ne laisse plus insensibles les investisseurs potentiels, c'est-à-dire des investissements porteurs à moyen et long terme, seules conditions de lutter contre le chômage et la pauvreté afin d'avoir une croissance durable hors hydrocarbures et éviter que le Maghreb ne soit qu'une pure plateforme commerciale. En résumé, la gouvernance se lit et se mesure sur les sables mouvants de l'histoire. La bonne gouvernance se con-jugue toujours au présent et se chante selon les hymnes des cultures et vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l'efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes. (suite et fin)

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