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Un trafic très rentable
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 02 - 2014

La démographie galopante qui sévit actuellement dans notre pays pousse la population à s'exiler construisant ainsi des milliers de bidonvilles dans les grandes villes du pays.
Effectivement une forte population rurale a fui les terres d'origine, notamment la campagne, à l'intérieur de laquelle une très pauvre catégorie de gens qui avaient trouvé refuge dans toutes les zones extra-muros des régions de l'est, du centre et de l'ouest. Choisissant ainsi de défigurer le paysage en acceptant un cadre de vie lamentable et dégradant. Ces milliers de familles s'entassent les unes sur les autres dans un taudis construit anarchiquement que la Nouvelle République a localisé à Bouzaroura, Chaiba, El Bouni, El M'haffer, Chapuis, Sidi Salem, Boukhadra et beaucoup d'autres endroits du chef-lieu de la wilaya de Annaba. soit, révèle-t-on, plus de 5 000 baraques réparties à travers 20 sites. La région de Boukhadra compte à elle seule plus de 700 baraques, voire habitations précaires. Pour ce qui concerne la localité de Sidi Salem, Chaiba à Sidi Amar, El Fakharine, Bouhdid et Pont Blanc à Annaba possèdent la plus grande partie du parc de bidonvilles à l'échelle de la wilaya, estimée à près de 3 000 baraques. indique-t-on auprès du DLEP. Les derniers chiffres font état dans ce volet de près de 20 0000 baraques implantées un peu partout à la périphérie de la ville. Au lieu-dit Pont Blanc, Chaiba, Bouzaroura, les baraques poussent comme des champignons, alignées dans un désordre sur des terres en forme de carré, fabriquées avec des barres de fer, des briques et des toitures en zinc et en tôles. Triste est vraiment le sort qui est réservé à leurs pauvres enfants qui sont malades dans la plupart des cas mais aussi privés d'école. Ces milliers de familles ne peuvent cependant prouver leur droit de propriété car elles ne possèdent aucun acte. Devant cet état désolant, le tissu urbain de la ville est caractérisé par une floraison incroyable de constructions illicites et la saga continue sans que des solutions salutaires ne soient apportées pour éradiquer ce phénomène. Aujourd'hui le moindre espace vital, la moindre poche sont envahis par des constructions hideuses qui défigurent l'ensemble de la ville. il n'en demeure pas moins que de nombreuses constructions pourtant interdites ont été autorisées en dépit des lois urbanistiques existantes. A ce sujet, il faut signaler qu'au début du mois d'avril dernier, plusieurs citoyens venant des zones avoisinantes se sont emparés de quelques lots de terrain situés dans les cités d'El Abtal et de Rym, dans la région ouest de la ville, pour procéder à des constructions anarchiques dans le but de les revendre par la suite. Certainement le respect de la réglementation en matière d'urbanisme est du ressort de l'inspecteur de l'urbanisme qui doit intervenir dès qu'un cas d'infraction est signalé et une fois son PV d'injonction établi et l'arrêt immédiat des travaux ordonné, le maire ordonne par arrêté la démolition. Nous nous sommes rapprochés de certains occupants dans quelques cités de la wilaya où ceux qui résident depuis 3 et 5 ans nous ont fait savoir que chaque hiver leur fait peur et ils font l'impossible pour résister dans une grande misère et saleté. « Nous avons peur pour nos petits enfants victimes du système ! Comment voulez-vous qu'on vote? Et voter pour qui d'ailleurs ? Mais regardez vous-même nos conditions de vie ! La situation se dégrade de jour en jour et je ne peux rien faire pour sortir mes enfants de cet endroit maudit ! » Nous a confié l' air désespéré et avec une réelle rancœur un père de famille qui n'a qu'une seule idée en tête : se ravitailler en gaz butane et en eau potable avant la tombée de la nuit. Nous avons été stupéfait de remarquer de petits enfants déambuler pieds nus dans la boue, risquant de contracter des maladies graves par faute d'assainissement. Les eaux usées coulent en effet à ciel ouvert, favorisant ainsi l'apparition d'épidémies. Les gens passent leur temps à trimballer des jerricans d'eau, faisant ainsi des allers-retours plusieurs fois par jour. Dans ce contexte, il faut noter que dans les 22 000 baraques enregistrées vivent près de 170 000 personnes pour 20 000 familles. Pourtant, indique-t-on, des milliers de logements neufs ont été distribués à Sidi Salem, Boukhadra, Rym, Annaba... afin d'éradiquer ce gros problème épineux. une enquête réalisée dans la commune de Boukhadra a relevé que plusieurs logements, locaux commerciaux et lots de terrain ont fait l'objet de désistement en contrepartie de fortes sommes d'argent. Les conclusions de cette enquête iront probablement sommeiller aux archives comme les précédentes car impliquant quelques anciens élus et de hauts responsables. Soit plus de 1 960 logements pour 24 000 demandes de citoyens ont été libérés durant le début de l'année 2011 tout en procédant à la démolition de ceux qui occupaient des habitations précaires. Les baraques se vendent comme des petits pains La cité des 187 logements Bouhdid connaît actuellement une réelle extension des baraques et bidonvilles qui sont implantés aux alentours des immeubles dont les locataires sont des cadres supérieurs, policiers et magistrats. Certains habitants de cette cité nous ont rapporté des informations, que nous avons vérifiées, sur la grande pagaille qui règne depuis des mois dans cette région, indique- t-on. Les constructions précaires ne cessent de se développer dans un espace boisé qui est censé être protégé par la Direction des forêts de la wilaya d'Annaba. Cette dernière n'ignore pas la gravité de la situation, mais reste apparemment impuissante face à des personnes décidées à envahir toute la zone montagneuse avoisinante en construisant des baraques alimentées à partir des poteaux électriques. D'autres baraques ont été aménagées pour servir de lieu de débauche. Des arbres ont été abattus dans le but de dégager des espaces pour construire de nouvelles habitations précaires dont, nous révèle-t-on, le prix a augmenté pour passer, selon les informations en notre possession, de 18 à 30 millions de dinars. Notons que l'insécurité est devenue dans cette cité de la périphérie de la ville un vrai problème pour les habitants et leurs enfants qui ont peur de s'aventurer à l'extérieur. C'est devenu un fonds de commerce pour des gens qui pensent à s'enrichir loin du fisc. Ces derniers trouvent toujours des acheteurs qui sont parfois des familles venant d'autres wilayas cherchant à s'installer à Annaba par tous les moyens. Il semblerait que le programme d'éradication de l'habitat précaire tracé par le chef de l'Etat est loin d'être pris en considération par certaines autorités locales pour remédier cet état de fait désolant. Il est nécessaire que le wali ordonne des mesures dissuasives pour mettre un terme à ce laisser- faire.

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