Lors de la cérémonie d'ouverture des travaux d'une journée nationale sur le développement de l'aquaculture, au niveau de l'université de Khemis-Miliana, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a indiqué que le développement de l'aquaculture continentale durant la période 2015-2020 se fera principalement dans des cages flottantes au niveau des barrages destinés exclusivement à l'irrigation. Le ministre a, dans ce cadre, fait état du recensement de 29 espaces aquatiques (dont certains sont au stade d'étude), retenus pour recevoir des cages flottantes, avec pour objectif à moyen terme de produire 70 000 tonnes de poissons. Il a souligné que le développement de l'aquaculture est d'autant plus important que les experts de l'Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) font état de quelque 60% de la production mondiale de poissons qu'assurera cette activité à l'horizon 2030. Il a précisé que le développement de l'aquaculture en Algérie requiert une grande importance, car elle répond aux besoins alimentaires sans cesse croissants de la population, outre le fait qu'elle constitue un facteur de croissance économique et de progrès. Il a fait remarquer que la pisciculture représente une valeur ajoutée aux activités agricoles dans la mesure où les résidus de matières organiques aquacoles constituent une source de fertilisants pour les sols agricoles. Par la suite, le ministre a procédé, au niveau du barrage Ghrib, situé dans la commune de Ouled Chorfa, à la distribution des attestations de formation à la carte dans le domaine de la pêche continentale aux profits de jeunes bénéficiaires. Il a assuré les jeunes désireux de se lancer dans l'aquaculture que des formations spécifiques leur seront dispensées par le biais des «classes spéciales» des centres de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA). Dans la commune de Djellida, le ministre a posé la première pierre de construction d'une ferme aquacole d'eau douce d'un coût de 300 millions DA située près du barrage de Harreza. Il est à noter que le projet, dont le coût est de 310 millions de dinars, assurera une production annuelle de 5 tonnes de poissons, 50 tonnes d'aliments de poissons, 10 millions d'alevins multi-espèces, outre la création de 20 postes d'emploi, selon les responsables locaux du secteur de la pêche et des ressources halieutiques.
