Le centre-ville de la commune d'Ain Rahma, à une trentaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Relizane, se retrouve à la moindre ondée enlisé dans la gadoue. Ainsi, suite aux récentes averses qu'a connues la région, bon nombre de quartiers de cette municipalité se sont retrouvés envahis par la boue. D'ailleurs, lors de notre passage sur les lieux, les quartiers des 30 Logements, la cité Fekira et le lotissement des 150 Logements, pour ne citer que ceux-là, se sont transformés en de vastes marécages. Cette situation est aggravée par le fait que la quasi-majorité des avaloirs et canalisations de la ville sont en piteux état et obstrués. D'après certains habitants interrogés, leur localité est abandonnée par les autorités locales. «Cette situation est le résultat du laisser- aller des services de l'APC. À chaque épisode pluvieux, la ville devient un immense champ de patate!», déplore Hadj Kadour, résidant de la cité des 20 Logements. Au niveau de cette dernière, la boue a littéralement englouti la chaussée, les trottoirs, charriant sur son passage diverses immondices. À proximité de cette cité se trouve le principal arrêt de bus de la commune. Cette station, en plus de son état très dégradé, a été totalement recouverte de vase. D'ailleurs, les quelques transporteurs rencontrés sur place, étaient tous chaussés de bottes. «C'est une catastrophe! À chaque précipitation, la ville toute entière est recouverte de boue!». Certains citoyens croisés à proximité du siège de l'APC, ont fait part de leur «consternation», vis-à-vis de l'état de leur commune.
