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Les véritables enjeux du sommet Etats-Unis-Afrique
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 08 - 2014

Comme le notent plusieurs quotidiens tant américains qu'européens, jamais dans l'Histoire, un président américain n'avait reçu autant de chefs d'Etat et de gouvernement, étant une cinquantaine à être présents dans la capitale fédérale pour parler surtout affaires, mais aussi sécurité et gouvernance. Quelles sont les perspectives de cette rencontre en ce début du mois d'août 2014, objet de dette contribution ?
1.-Le développement de l'Afrique enjeu du XXIe siècle Distancés notamment par la Chine, les Etats-Unis, cherchent à combler leur retard commercial en Afrique. En 2013, les échanges commerciaux entre l'Afrique et la Chine ont totalisé 210 milliards de dollars, plus du double de ceux entre les Etats-Unis et le continent (85 milliards). «Il y a vingt ans, 80% du commerce de l'Afrique subsaharienne se faisait avec ses partenaires traditionnels en Europe et aux Etats-Unis. Aujourd'hui, c'est moins de 50% et l'autre 50%, c'est avec les marchés émergents en Chine, au Brésil, en Inde. Les Etats-Unis, première économie du monde, sont seulement le troisième partenaire économique de l'Afrique, après l'Union européenne. Aussi, ce sommet vise pour les Etats-Unis, selon les analystes, à «recadrer» son engagement envers l'Afrique en raison de la «nouvelle concurrence de la Chine. Lors de cette rencontre, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé la mobilisation de plus de 30 milliards de dollars - aide publique et investissements privés - à destination de l'Afrique, appelant les dirigeants du continent à créer un environnement propice aux affaires. L'Afrique couvre 30,353 millions de km2. La population est passée de 966 millions d'habitants en 2009 à 1075 millions, mais sept (7) pays regroupent 51% de la population. En 2020, la population africaine devrait passer à 1,3 milliard et à 2 milliard en 2040. Mais, point essentiel, il existe non pas une Afrique mais des Afriques. Certains pays, notamment le Nigeria, le Gabon, le Tchad, la République démocratique du Congo, l'Algérie et la Libye sont spécialisés dans le pétrole, le gaz et les matières premières, qui connaissent une forte demande et un prix élevé sur le marché mondial, leur permettant une relative aisance financière, mais artificielle, en fonction des cours mondiaux, et donc de la croissance de l'économie mondiale, notamment des pays développés et émergents. A l'inverse, des pays comme le Bénin, le Malawi, l'Ile Maurice, le Swaziland, l'Ethiopie, le Togo et le Mali, qui sont pénalisés dans des produits qui connaissent souvent une détérioration en termes d'échange, la misère, la famine et souvent des conflits internes et externes où le budget des dépenses militaires en Afrique dépassent l'entendement humain, au détriment de l'allocation des ressources à des fins de développement. Les pays constituant l'Afrique par zones sont: a- Afrique du Nord: Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Tunisie. b- Afrique occidentale: Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Togo. c- Afrique centrale, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Rwanda, Tchad. d- Afrique orientale, Djibout, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Soudan, Tanzanie. e- Afrique australe et océan indien, Afrique du Sud, Madagascar, Malawi, Maurice, Zambie, Zimbabwe. Malgré cette diversité et ses importantes potentialités, l'Afrique est marginalisé au sein tant du produit intérieur mondial que du commerce mondial. Certes, le taux de croissance ces dernières années en Afrique noire dépasse les 5% et existe un avenir promoteur comme l'atteste le rapport de COE-REXEcode. Le PIB en milliards de dollars (PPA) estimée à 2012, serait d'environ 19.287 milliards de dollars US (10,4% du PIB mondial ) approchant le PIB de l'Europe estimée à cet horizon de 21.911 milliards de dollars devançant toutes les économies de l'ex-bloc soviétique, y compris la Russie. Pour l'instant, en référence à l'année 2011, selon l'IRES de Paris, l'Afrique représente seulement 1,5% du PIB mondial, 2% du commerce mondial, donnant une densité de 35,7 en 2013 et 2 /3%, des investissements directs étrangers. Encore qu'à l'initiative du Nigeria, suivi récemment par 37 pays africains, tenant compte notamment de l'économie souterraine, le Nigeria a revu à la hausse son PIB estimée à 510 milliards de dollars, devenant la première puissance économique de l'Afrique, avant l'Afrique du Sud. ) Encore que le PIB est un indicateur imparfait préférant lui substituer l'indice du développement humain élaboré par le PNUD, devant également tenir compte de la répartition du revenu national et du modèle de consommation par couches sociales existant, une concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité: par exemple que 31% des Africains n'ont pas accès à l'électricité, et pour certains pays, 50% n'ont pas accès à l'eau potable, l'or bleu étant un enjeu stratégique au XXIe siècle pour le continent où la désertification avec le réchauffement climatique provoque de sérieux conflits, comme l'atteste le récent conflit entre l'Egypte et l'Ethiopie, d'où l'importance d'ententes et de coordination régionales. Or, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD-2013), le commerce inter-africain n'est que de 15% sur tout le continent, les échanges intermaghrébins représentant également moins de 3%. Les raisons sont multiples : au manque de capitaux, d'infrastructures et à la mauvaise gouvernance, sans compter les taxes douanières qui coûtent très chers. Tous ces problèmes de logistiques associés «au manque de compétence des ressources humaines sérieux frein à la fluidité des échanges alors qu'une entreprise a besoin d'une main d'oeuvre qualifiée». Certes, des organisations telles que la Communauté économiques des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao), ou la communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Ceeac) existent. Mais plusieurs dissensions entravent leur bon fonctionnement existant. Par ailleurs, la barrière de la langue et de la culture entre les pays de la zone francophone et anglophone qui ne facilitent pas le développement de l'intégration régionale. L'importance du poids de l'informeI en Afrique variant selon les pays, mais dépassant d'une manière générale 50/60% de la superficie économique, et pour certains pays employant plus de 70% de la main d'oeuvre. Selon le Bureau International du Travail (BIT), ce secteur fournit ainsi 72% des emplois en Afrique subsaharienne dont 93% des nouveaux emplois créés, en comparaison du secteur formel qui n'emploie que près de 10% des actifs sur le continent. Au Maghreb (voir étude réalisée sous ma direction pour l'Institut Français des Relations internationales (Paris -IFI décembre 2013), elle dépasse les 50% de la superficie économique. 2.-L'impact mitigé du Nepad pour le développement de l'Afrique Le 23 octobre 2001, au Sommet de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) qui s'est tenu à Abuja, trois chefs d'Etat africains, constatant l'échec de tous les efforts fournis en matière de développement en Afrique, prennent l'initiative de proposer une nouvelle approche dans le traitement des problèmes que vit le continentCette initiative a été une synthèse entre deux plans : celui de l'Algérie, de l'Afrique du Sud du sud-africain, appelé «Millenium African Plan» (MAP) et celui du Sénégal (permettant à la France de se positionner) dénommé plan Omega. Ces deux plans sont fusionnés pour donner la «Nouvelle initiative africaine» (NIA). La NIA prendra plus tard le nom de «Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique» ou Nepad (de l'anglais «New Partnership for African Development»). Le Nepad avait été conçu pour faire face aux difficultés que connaît le continent africain actuellement, mais hélas, son impact est très mitigé pour ne pas dire nul. L'objectif au départ du Nepad était par exemple de traduire en actes concrets, notamment le problème de l'eau et de l'énergie. L'enjeu de fondement du développement de l'agriculture qui devait reposer plus sur les cultures vivrières est un enjeu majeur du continent sans oublier les conflits comme ceux récemment entre l'Egypte et l'Ethiopie pour l'eau du Nil. Sans oublier le problème de la désertification en Afrique, et donc également d'une véritable politique écologique, tenant compte de la protection de l'environnement et du cadre de vie dont les forêts. Car, il est prouvé mondialement ces dernières années dans les différents rapports de l'ONU, l'Unesco, du Conseil mondial de l'eau, que les ressources en eau vont poser un grave problème à l'humanité, les deux tiers de la planète dont l'Afrique, risquant de souffrir d'un manque d'eau grave dans le cas où les schémas actuels de la politique de l'eau restent inchangés. Quant à l'accès à l'énergie des pays africains qui en sont dépourvus, il était prévu le développement des infrastructures de transport et de communication, notamment les grands projets comme le Nigal -gazoduc Nigeria-Europe via Algérie nécessitant un financement prévu au départ à plus de 7 milliards de dollars US mais qui a été réévalué en 2012 à plus de 15 milliards de dollars, toujours malheureusement en gestation, avec la connexion des gisements tchadiens de gaz qui sont des projets structurants pour l'Afrique. Par ailleurs, les sujets tels que l'intensification de la pauvreté et le sous-développement des pays africains ainsi que la constante marginalisation de l'Afrique nécessitent ainsi que la corruption montre le peu d'impacts de cette organisation. Le rapport conjoint BAD-GFI diffusé le 29 mai 2013 met en relief que l'Afrique a pâti de sorties nettes de fonds de l'ordre de 597 milliards de dollars à 1 400 milliards de dollars, entre 1980 et 2009, après ajustement des transferts nets enregistrés pour les flux financiers sortants frauduleux et que la fuite des ressources hors de l'Afrique au cours des trente dernières années – l'équivalent du PIB actuel de l'Afrique – freine le décollage du continent. «L'idée reçue a toujours été que l'Occident injecte de l'argent en Afrique, grâce à l'aide étrangère et aux autres flux de capitaux du secteur privé, sans recevoir grand-chose en retour. Notre rapport inverse le raisonnement : l'Afrique est en situation de créancier net par rapport au reste du monde depuis des décennies », a déclaré Raymond Baker, directeur du Centre de recherche et de défense basé à Washington.
Comment dès lors fixer durablement les populations par un développement durable et éviter ce mythe d'eldorado artificiel notamment l'Europe, l'Amérique ou l'Australie ? L'Afrique perd chaque année 20 000 professionnels comme conséquence de la «fuite des cerveaux», selon le bulletin de la Commission européenne. Un tel exode influe négativement sur le continent dont le départ des compétences intellectuelles vers d'autres continents contribue à marginaliser l'Afrique dans les systèmes mondiaux du savoir. Le fait que ces personnes qualifiées et compétentes ne retournent pas dans leur pays, souvent pour des raisons de marginalisation par le pouvoir constitue la cause de l'impossibilité pour l'Afrique, d'entrer dans l'arène mondiale du savoir. (Suivra)


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