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Quelles incidences sur l'économie algérienne ?
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 09 - 2014

Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis) en date du 20 septembre 2014,,l'excédent commercial de l'Algérie a baissé de 20,44%, un montant de 4,67 milliards contre 5,87 milliards de janvier à août 2014.
Pour la même période, les exportations ont atteint 43,77 milliards de dollars contre 43,46 milliards de dollars, les hydrocarbures représentant 95,84% et les importations de biens (non compris les services) continuent leur hausse (4,02%) passant de 39,10 milliards de dollars contre 37,59 milliards, en hausse de 4,02%. Cette baisse de l'excédent commerciale est due essentiellement à la baisse des recettes des hydrocarbures, une importante baisse en volume qu'atténue la hausse des prix entre janvier et juillet 2014, ce déficit risquant de s'accentuer du fait que le cours du Brent est en dessous de 100 dollars le baril depuis août 2014. L'on doit replacer cette tendance dans le cadre des nouvelles mutations géostratégiques et énergétiques mondiales (1). Se pose la question de savoir quel est l'impact sur l'économie algérienne, dépendante de ses recettes en devises des hydrocarbures ? Objet de cette contribution. 1.- Le niveau la durée des réserves d'hydrocarbures est fonction du couple coût-prix international, pouvant découvrir des milliers de puits mais non rentables financièrement. Les déterminants de l'évolution du cours du pétrole sont de plusieurs ordres interdépendants : l'évolution de la croissance de l'économie mondiale, les tensions géostratégiques, les fluctuations de la parité dollar/euro, les mutations énergétiques dues aux énergies substituables et le modèle de consommation énergétique, non uniforme selon les pays. Pour le cas algérien du fait des crises des raffineries utilisant le pétrole léger, le cours depuis une année, a perdu 3 à 4 dollars. Notons qu'il y a une différence entre la cotation du pétrole qui est un marché mondial répondant à l'offre et la demande et coté en bourse du prix de cession du gaz. Ce dernier est un marché segmenté (prépondérance des canalisations à 70%) ne pouvant pas répondre au marché boursier qui suppose une généralisation des GNLs et donc des tankers. Le cours du pétrole a perdu 6/7 dollars durant ces derniers mois. L'OPEP a décidé de maintenir son plafond à 30 millions de barils/jour jusqu'à la fin du premier semestre 2015 à moins d'un grand événement majeur. Imaginons nous une résolution des tensions, où le cours approcherait 80 dollars le baril le Brent et 75 dollars le Wit. En effet, la Libye qui a une capacité de production de 1,6 millions de barils/jour peut aisément passer à 2 millions, produisant entre 200 000/300 000 barils actuellement, encore que certaines sources avancent 800 000 barils/jour qui est un pétrole léger concurrent de celui de l'Algérie sans compter ses réserves de gaz à peine exploitées de 1 500 milliards de mètres cubes gazeux. L'Iran produit seulement 2,7 millions de barils/jour à cause de l'embargo alors qu'elle a une capacité dépassant 5 millions de barils jour. L'Irak produit 3,6/3,7 millions de barils/jour alors quelle a les capacités avec un coût inférieur de 20% par rapport à l'Arabie saoudite de produire 7 millions de barils/jour, sans compter le Nigeria qui pourrait doubler sa capacité. L'économie algérienne est une économie rentière fluctuant entre 96/98% des recettes en devises provenant des hydrocarbures (plus de 700 milliards de dollars de recettes Sonatrach entre 2000/2013) et importation 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15% . Les importations en devises entre 2000-2013 ont été d'environ 500 milliards de dollars. Le secteur industriel représente moins de 5% du produit intérieur brut et sur ces 5% plus de 95% sont des PMI peu initiées au management stratégique. La superficie économique globale étant représentée par 83% de petits commerce et services et la sphère informelle contrôle 65% des segments des produits de première nécessité et plus de 40% de la masse monétaire en circulation limitant la politique financière de l'Etat. La productivité globale est faible avec la dominance des emplois rentes. L'Algérie, selon un rapport de l'OCDE, dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport à des pays similaires de la région MENA. Avec des réserves de pétrole estimées à 12 milliards de barils, une consommation intérieure en 2013 d'environ 400 000 barils/jour allant vers 600 000, des exportations extrapolées à 1,6 millions de barils/jour fluctuant actuellement à 1,2 à 1,4 millions de barils jour, l'épuisement des réserves, en cas de non découvertes substantielles dans moins de 15 ans, nous assistons depuis 2007-2008 à un déclin en volume qu'atténue la hausse des prix. Quant au gaz conventionnel, les données de 4500 milliards de mètres cubes gazeux sont des données de BP de 1999 non réactualisées. Selon les experts, les réserves actuelles approcheraient 3 000 milliards de mètres cubes gazeux tenant compte des nouvelles découvertes souvent marginales. Dans ce cadre, les exportations ont fortement chuté n'ayant jamais dépassées entre 2011-2013 environ 55 milliards de mètres cubes gazeux alors qu'il était prévu 85 milliards de mètres cubes gazeux entre 2012-2013. Tenant compte de la forte consommation intérieure, l'Algérie étant un des pays qui subventionne le plus les carburants (ayant importé 3,5 milliards de dollars de carburant en 2013 au prix international et cédé à des prix administrés) qui devrait dépasser entre 2025 et 2030, les exportations actuelles, l'on s'orienterait vers l'épuisement du gaz traditionnel horizon 2030 au moment où la population avoisinera 50 millions d'habitants. 2.-C'est que Sonatrach est de plus en plus concurrencée avec les nouveaux arrivants sur le marché mondial, par de nouvelles découvertes dont celle de 20 000 milliards de mètres cubes gazeux en Méditerranée orientale, expliquant les tensions au Moyen-Orient (1). Mais, le concurrent le plus sérieux est le géant russe Gazprom, la Russie possédant 25/27% des réserves mondiales de gaz traditionnel, l'Iran 15/17% et le Qatar 10/12%. La part de marché de Gazprom en Europe est passé de 20% vers 2006 à 30% fin 2013, et pouvant dépasser ce ratio avec le North Stream (55 milliards de mètres cubes gazeux) déjà opérationnel et surtout le South Stream (65 milliards de mètres cubes gazeux) opérationnel fin 2015, début 2016 approvisionnant l'Italie. Cela explique le gel du gazoduc algéro-italien Galsi (8 milliards de mètres cubes gazeux) dont le coût est passé de 2,5 milliards de dollars à plus de 4 milliards de dollars et la léthargie du Nigal (Nigeria-Algérie-Europe) dont le coût est passé de 7 milliards de dollars à plus de 15 milliards de dollars, irréalisable à court terme en raison du bas prix du gaz, de l'endettement des pays européens qui devaient financier une partie et les tensions au Sahel. Mais n'oublions pas le Qatar, qui n'avait que 2% du marché européen en 2002 contre 8% en 2012 et selon certains experts, approvisionnerait l'Europe à 12% en 2014-2015. Pour l'Algérie, son taux est passé de 13% en 2007-2008 à 9% fin 2013. Cela liera d'ailleurs de plus en plus l'Algérie à l'avenir au marché européen en raison de la révolution du gaz/pétrole de schiste aux USA. La balance commerciale ente l'Algérie et les USA est passée de 11 milliards de dollars en 2010 à 5 milliards de dollars fin 2013. En achetant moins d'hydrocarbures, ce montant devant continuer à diminuer, les USA possédant le savoir-faire deviendra à terme un concurrent de Sonatrach vers 2016-2017. Cette tendance fait qu'il existe une déconnexion du prix du gaz avec celui du pétrole avec le développement du marché libre et aussitôt arrivé les contrats à terme à expiration, la majorité des clients de Sonatrach (la demande a été faite par les Européens) demanderont une révision à la baisse des prix de cession du gaz, qui représente plus d'un tiers des recettes de Sonatrach. Or le seuil de rentabilité pour le gaz par canalisation pour Sonatrach doit être au moins de 11/12 dollars le MBTU et 15/16 dollars pour le GNL du fait de la lourdeur des coûts renvoyant à l'urgence d'un nouveau management stratégique de Sonatrach. Qu'en sera t-il pour le gaz de schiste tenant compte des contraintes du savoir-faire, du coût des canalisations, de la durée de vie faible des puits, des risques de détérioration de d'environnement et de la forte consommation douce ? 3. Or les différents programmes de relance économique avec la dominance des infrastructures, moyen et non comme fin à tout processus de développement, 200 milliards de dollars entre 2004-2009 programmé, 286 milliards de dollars programmés entre 2010-2014 mais dont 43% de restes à réaliser du programme précédent, 262 milliards de dollars programmé entre 2014-2019 mais dont 30/35% de restes à réaliser du programme précédent. Le budget algérien de fonctionnement et d'équipement entre 2013-2015 se fonde sur un cours de 115/120 dollars le baril. La règle des 49/51% n'a pas permis de faire baisser les importations qui en 2013, ont été de 55 milliards de dollars de biens, 12 milliards de dollars de services contre 1,5 milliards en 2000, d'où un appel intensif à l'assistance étrangère, et ne pouvant créer un tissu productif durable sans Engineering national, sans compter les transferts légaux de capitaux entre 5 et 7 milliards de dollars, soit une sortie en devises de plus de 72 milliards de dollars. Pour la loi de Finances 2015, les tendances vont vers 80 milliards de dollars de sorties de devises. Or, les recettes de Sonatrach sont passées de 73 milliards de dollars entre 2010-2011 à 63 milliards de dollars fin 2013. (A suivre)

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