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Indépendance identitaro-culturelle de l'Algérie d'aujourd'hui
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 10 - 2014

Le peuple algérien est d'origine afro-amazighe multiethnique, de culture arabo-berbèro-maghrébine islamique traditionnellement tolérante et de mitoyenneté moyen-orientale et méditerranéenne ouverte sur l'universel. Actuellement, les données anthropo-culturelles et génétiques permettent, dans une grande mesure, d'établir le constat objectif de l'identité plurale et symbiotique de l'algérianité mosaïquée.
Ces derniers se sont naturellement accentués au cours du temps - comme dans toutes les contrées du globe d'ailleurs - et à la fin de la préhistoire, le topo général au Maghreb se présentait, selon les préhistoriens, comme suit : Libyens à l'Est de la Tunisie actuelle, Numides au Nord-est de l'Afrique du Nord, Gétules plus au Sud, Maures à l'Ouest et Garamantes dans le Sahara. Toutes ces strates donneront avec le temps des groupes originaux qui connaîtront des apports futurs, punico-hébraïques-chrétiens, grecs, romains, vandales, byzantins, arabo-musulmans, espagnols, turcs, français et autres méditerranéens, absolument influents des cultures et langues ancestrales. Si bien qu'on a pu dire, à juste titre, que l'Algérien d'aujourd'hui (et le Maghrébin en général) est le produit d'un authentique mélange génomique : de l'Atlanthrope-Moustérien et l'Homme de Mechta - Afalou du Paléolithique Ibéromaurisien au Capsien supposé engendreur des proto-Berbères contemporains de l'avènement des proto-Méditerranéens au Néolithique, en passant par les différentes phases de la protohistoire et péripéties de l'Histoire jusqu'à l'Algérien moderne de notre ère présente, il a fallu transiter par un inévitable et nécessaire prodigieux métissage de gènes pluriethniques ! Quoi qu'il en soit, on considère aujourd'hui, les ancêtres des Berbères comme les plus anciens habitants du Nord de l'Afrique ayant imprégné de façon indélébile la contrée, probablement depuis le Paléolithique supérieur ou le Néolithique. Avant d'entrer de plain-pied dans le cours de l'Histoire marqué par de nombreuses invasions qui ont abouti aux profonds changements sur les autochtones nord-africains, entraînant les impacts, à la fois culturels et génétiques, que l'on sait. Récentes données génétiques Dans le cadre d'un projet Eurocores «Origin of man, Language and Languages» (OMLL), une étude a été menée en vue d'appréhender les relations génétiques et culturelles entre des populations berbérophones au Maghreb et de retracer les degrés de parenté entre celles-ci et des populations voisines de culture et de langue différentes. Entreprise par l'équipe spécialisée composée de Clotilde Coudray, Evelyne Guitard, Morgane Gibert, André Sevin, Georges Larrouy, Jean-Michel Dugoujon, un intéressant travail d'investigation sur la «caractérisation anthropogenetique des populations berbères» a pu être récemment établi grâce à différents marqueurs (allotypes des immunoglobulines (Dugoujon et al. 2004 ; Coudray et al . 2004...), l'ADN mitochondrial (Fadhlaoui (Zid et al. 2004), le chromosome Y (Arredi et al. 2004), les microsatellites autosomaux (Bosh et al. 2000), les séquences Alu (Gonzalez- Pérez et al. 2003...). Les analyses ont notamment révélé «une concordance entre les résultats obtenus d'après l'étude du système GM et ceux apportés par les polymorphismes STR», livrant le constat d'une «nette différenciation génétique» entre les populations berbères Nord-Ouest et Nord-Est africains ; une proximité entre les Berbères Nord-Ouest Africain et les populations Sud-Ouest Européennes ; une absence de distinction génétique entre Arabophones et Berbérophones Maghrébins, en général. (10) D'une manière générale, l'analyse portant sur 39 populations de la base de données GM a permis de mettre en évidence trois groupes de populations : «(1) un groupe rapprochant les populations Européennes et Berbères, caractérisé par des haplotypes GM communément rencontrés dans les populations européennes ; (2) un groupe constitué de toutes les populations subsahariennes et de la population berbère de Siouah, caractérisé par des haplotypes GM fréquemment rencontrés dans les groupes sub-sahariens ; (3) un dernier groupe composé des deux populations d'Afrique de l'Est et... caractérisé par des haplotypes GM ayant une fréquence élevée dans les populations du proche Orient.» La dernière analyse concernant les 18 populations de la base de données STR met aussi en évidence le rapprochement des populations européennes, berbérophones et arabophones, formant un groupe génétiquement différencié de celui des populations subsahariennes.sLes résultats font donc apparaître une nette correspondance entre les analyses de l'allotypie GM et des STRs. En effet, on constate, qu'à propos des relations de parenté entre les groupes berbères, il existe une nette différenciation génétique entre les populations du Nord-Ouest de l'Afrique et les Berbères d'Egypte. Ces derniers, situés dans la partie la plus orientale de l'aire de répartition des Berbères, auraient-ils une histoire génétique différente de celle des groupes nord-ouest africains ? Les découvertes archéologiques attestent l'occupation de l'oasis de Siouah au Paléolithique supérieur autour de 6700 - 8800 ans av J.-C. (Hassan, 1978 ; Fakhry, 1973) avec une industrie lithique particulière dite «libyco-capsienne». Celle-ci se distingue nettement des industries lithiques contemporaines présentes au Maghreb et tendrait plutôt à se rapprocher de la culture Natoufienne du Proche-Orient. Bien que les structures génétiques des populations Berbères soient différentes (pour certains marqueurs) de celles des populations avoisinantes, on remarque tout de même une certaine proximité des groupes nord-ouest Africains avec les populations Sud- Ouest Européennes. En effet, quoiqu'il manque actuellement d'information précise sur l'origine géographique et temporelle des haplotypes GM, la proximité génétique entre le Nord de l'Afrique et les groupes sud-ouest Européens conduisent à l'hypothèse d'une origine commune entre ces populations. Deux hypothèses sont actuellement discutées (Barbujani et al, 1994; Myles et al. 2005). Cette origine commune pourrait dater du Paléolithique Supérieur avec l'expansion d'Hommes anatomiquement modernes depuis le Proche-Orient et s'étendant le long des deux rives de la Méditerranée (Strauss, 1989; Ferembach, 1985). Elle pourrait aussi avoir eu lieu au cours de la diffusion Néolithique depuis le Proche-Orient, il y a 10 000 ans av. J.-C. (Ammerman et Cavalli-Sforza, 1984). Au Maroc , l'on a constaté qu'il n'y a pas de distinction génétique entre les populations berbérophones et arabophones. Cela laisserait alors supposer que la conquête arabe a été, sur les populations marocaines, un phénomène principalement culturel avec l'islamisation et l'arabisation de certains groupes. Cela laisserait alors supposer que la conquête arabe a été, sur les populations marocaines, un phénomène principalement culturel avec l'islamisation et l'arabisation intervenues. Qu'en est-il alors de l'impact génétique ? En fait, étant donné l'absence à ce jour d'outils pour mesurer l'impact génétique des migrants arabes sur les populations nord- africaines, l'on pourrait penser que cette similarité génétique entre Arabes et Berbères était déjà présente avant la conquête arabe. On peut aussi imaginer qu'elle résulte, pour partie, d'une homogénéisation du pool génique par échanges réciproques entre les diverses populations. Ce constat concernerait tout autant l'Algérie et une grande part de l'Afrique du Nord, si bien que quand on parle de Berbères Maghrébins et d'Arabes Maghrébins, d'une manière générale, il faut surtout entendre s'agissant des premiers «Berbères berbérophones», et des seconds, «Berbères arabophones». C'est que l'impact génétique sur les populations nord-africaines des migrants arabes aurait été insignifiant : leur implantation au cours de l'intervalle historique de l'islamisation du Maghreb, selon l'avis unanime des historiens, ayant été d'un taux fort réduit. Ce qui expliquerait l'aspect négligeable de leur impact génétique dans le Maghreb antique par rapport à celui majoritairement imprégnant des peuplades autochtones. C'est-à-dire les Amazighs de souche, dans toutes leurs diversités berbères d'individualités à peau blanche, brune, négroïde ou métissées, cette similarité résultant, pourrait-on déduire, d'une homogénéisation du pool génique par échanges réciproques entre les diverses populations de proximités tout au long de l'évolution de leurs rapports communicationnels, y compris avec les groupuscules de migrants de diverses provenances (africaines, arabes et méditerranéennes) progressivement intégrés. (Extrait - synthèse d'un ouvrage en instance d'édition à l'Anep) c/ Auteur-journaliste culturel indépendant (10) Cf., données génétiques (distributions des fréquences haplotypiques et alléliques) figurant dans les différentes publications de J.M. Dugoujon ([email protected])

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