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Le foot dans les filets du huis clos
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 12 - 2014

Le football devient handicapé. Ses dirigeants préféreraient-ils ce mode opératoire pour réparer les dégâts ?
«On nous prive de prendre place dans les gradins que l'on aime bien faire vibrer au rythme des passes, où l'on suffoque au gré du jeu, jusqu'à parfois, l'euphorie. Comment peuvent-ils nous priver de ce plaisir ? Oui, nous sommes tous contre la violence, mais fermer les stades, c'est favoriser la violence. C'est une démarche qui ne construit pas, ne répare pas, enfonce le clou et appelle à dénoncer de pareilles décisions». C'est un peu ce triste discours que nous ont tenu des jeunes que nous avons rencontrés dans la rue ou aux abords des stades. Le huis clos, est-ce la solution ? Non ! disent ces jeunes. Mais pour Mahfoud Kerbadj qui répondait à une question d'un confrère : «Quand des présidents de clubs huppés réclament de jouer les rencontres à huis clos, cela veut dire quoi ? Donc, ce n'est pas la LFP qui est directement responsable du huis clos comme le pensent certains, cette demande des présidents de club a été faite en réunion officielle avec le président de la FAF. Que chacun assume donc ses responsabilités.» Oui, mais en attendant, ce sont les supporters qui sont au bord de l'explosion. Ils ne supportent plus cette situation qui les exclut des stades. La violence est provoquée. Il faut faire vite, très vite, pour la noyer et la faire dissoudre avant qu'elle ne devienne l'arme fatale. Ce week-end encore, la 12e journée du championnat national de Ligue 1 a vu deux matchs et non des moindre se dérouler à huis clos. Le stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, face au secteur sanitaire, a perdu ses couleurs. Faudrait-il cadenasser des stades à chaque acte de violence ? Que deviendraient nos stades ? Déjà qu'ils se trouvent dans des situations qui n'encouragent pas. Certains stades fermés font aujourd'hui l'objet d'une dénonciation de la part du président de la Ligue de football professionnel Mahfoud Kerbadj qui a soutenu : «C'est vraiment inconcevable de laisser les deux stades de Rouiba et de Koléa à l'abandon après l'énorme investissement financier fait par l'Etat pour les construire. Les deux infrastructures, dont la capacité d'accueil de chacune est estimée 10 000 places, sont inexploitées depuis trois années, sachant qu'elles ont été construites dans les années 1990». Des huis clos et des stades fermés, la grande contradiction ! Avec la question de savoir en l'occurrence à qui profite cette situation ? Est-ce le seul et unique remède pour combattre ce mal ? A cette question, M. Kerbadj reconnaissait récemment dans un entretien accordé à un confrère : «Je sais que la plupart des clubs ont des difficultés financières, ils n'ont pas de recettes conséquentes. Il y en a même qui n'en perçoivent même pas, comme je l'ai lu récemment dans la presse, on comprend la situation des clubs, on est là pour les aider et les écouter. Je comprends l'inquiétude des présidents qui s'interrogent sur cette sanction du huis clos. Parfois, la recette d'un match constitue une bouffée d'oxygène pour eux, d'où cette appréhension de jouer devant des gradins vides». La majorité des spectateurs, quant à eux, ne comprennent plus rien. Ils paient pour les autres. Pour la presse, la cohorte des supporters se trouve d'ailleurs communément désignée comme étant le «douzième homme» des matchs. Ainsi dans ce tourbillon qui étouffe et qui éloigne les supporters de leur terrain, la littérature joue des imaginaires déployés dans le discours journalistique : elle invite le spectateur à bénéficier des exploits du terrain et le convie à vivre, par procuration, la prouesse. Comme s'il s'agissait d'une erreur de vocabulaire, d'une confusion des registres, elle brosse ainsi le portrait des spectateurs «acteurs». Les guichets fermés et les portails soudés ressemblent aux films westerns ou seul le vent vient déranger quelques sachets pour les arracher du sol et les envoyer comme des messagers vers d'autres terrains encore à l'abri de pareilles décisions. Regrettable et condamnable à la fois. La sanction est dure, elle porte un coup dur au football. Que feront demain ces dirigeants ? Vont-ils continuer à accepter ce silence, à en faire une marque de sanction, ou alors à lever le pied pour relancer l'ambiance de nos stades dont certains sont devenus des fantômes. Dans une interview médiatique Mahmoud Kerbadj disait ceci : «On enregistre chaque week-end, des scènes de violence dans nos stades, malgré toute la sensibilisation qu'on a faite aux côtés de la société civile ! Les mauvais supporters sont toujours là pour gâcher la fête, c'est ce qui nous conduit à prendre les sanctions du huis clos». Le même média reprenait un avis d'un citoyen qui faisait rappeler aux décideurs, que pour mettre fin ou lutter contre la violence, «il existe des systèmes ultra sophistiqués de vidéo-surveillance pour dénicher et maîtriser les «fauteurs de troubles» et les «fouteurs de pagaille» dans les stades et il y a assez de policiers dans les gradins pour mettre hors état de nuire tous les énergumènes et les écervelés, qui profitent lâchement de l'anonymat ambiant des gradins pour semer la terreur et souiller le football noble au sens plein du terme.» Enfin, le président de la Ligue s'interroge à juste titre : «Je ne comprends pas encore comment laisse-t-on un supporter faire entrer un fumigène, qui est considéré comme une arme dangereuse capable de tuer une personne ? Après, on viendra vous dire pourquoi la LFP fait-elle cela ? Non, il faut que chacun assume ses responsabilités». Quoi qu'il en soit, entre fascination et condamnation, entre stigmatisation et complaisance, l'écriture hésite mais la violence des stades reste une actualité brûlante au centre des débats.

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