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Des vers pour les meilleurs souvenirs d'Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 03 - 2015

Un travail atypique d'élaboration esthétique pour raconter un vécu digne d'être immortalisé.
L'auteur qui a dû servir comme coopérante technique en Algérie en qualité de médecin de corps diplomatique d'origine bulgare, apporte par son recueil de poésies, la preuve qu'entre le domaine scientifique et celui des arts, il n'y a pas de frontières. Exercer le métier de médecin après de longues études dans le domaine n'empêche pas de devenir poète, écrivaine et peintre. Vera Kitova a été médecin en Bulgarie puis en Algérie et en Tunisie. C'est à ce titre qu'elle a été membre de l'Union des écrivains tunisiens et des écrivains médecins en Bulgarie. Elle a du mérite incontestablement, c'est pourquoi on lui a décerné des médailles de distinction : médaille de la santé publique de Tunisie, chevalier des palmes Académiques de France, médaille de l'ordre de Santa Isabella d'Espagne, médaille mémorielle de l'institut Pasteur de Paris, prix d'excellence de la santé publique de Bulgarie, prix d'excellence de GEM comme auteur en langue française. Une thématique à l'image de l'Algérie profonde Vera Kitova aime l'Algérie d'un amour très fort, sincère et de manière continue. Elle y a travaillé comme médecin à Mostaganem où, d'après elle, elle a fondé le service « pédiatrie » qui n'existait pas auparavant, au lendemain de l'indépendance. Et cinquante ans après, cet amour profond est si vivant encore qu'elle a produit un recueil de poèmes qui tirent leur substance des souvenirs vifs de notre pays qui l'a marquée à vie. Ces poèmes sont très significatifs et en disent long sur les liens fraternels qui la lient à l'Algérie. « Tu viens » est le titre d'une composition poétique qui nous en dit long, par ses vers d'expression directe par vers interposés et libres : « Tu viens à travers des sables mouvants de la vie / De jeunesse et de tellement d'années / Tu viens vers moi comme un ami / Et tant que frère d'esprit / ou encore comme simple connaissance/ Pour prendre part à mon existence/ De l'Afrique trop loin actuelle / Les murmures des pays ancestraux / Emouvants et si beaux». De l'Algérie, elle a été marquée à vie au point d'en garder toutes les formes des éléments de son pays, ainsi que de tous les détails des traits de caractère de ses habitants qu'elle a côtoyés : « Il y a un pays lointain aux crépuscules orangés / aux villes blanches et aux montagnes bleutées / Un merveilleux pays africain aux mille beautés / aux battements de cœur si humains. J'ai rencontré là bas des gens ensorceleurs, porteurs de dignité, courage et espérance». Que dire de cette poétesse médecin, utilisant le même ton pour parler de l'Algérie qu'elle a connue il y a de cela cinquante ans ? Une versification digne des vrais poètes Vera Kitova n'a rien à envier aux vrais poètes, tant ses vers sont bien construits pour aller au rythme des élans de son cœur. On connaît ce genre de composition pour ses transgressions à l'image des caprices de l'écrivaine médecin. S'il n'y a pas de rimes régulières, il y a néanmoins des vers bien conçus malgré leur irrégularité, pour dire clairement le fond de ses pensées qui l'ont agitée au quotidien, moyennant un langage esthétique fait d'images métaphoriques, voire chargé de symboles propres des poètes soucieux de se singulariser. A titre d'illustration, en voici des exemples : « S'allument au creux de leurs mains / A l'image du vent pour boire dans le verres des absences / à l'arome de santal / chercher et trouver l'amitié / aux mille faces / a l a joie si pure tel un véritable cristal / J'ai connu ce pays je le porte en moi / comme un chant ancestral / A travers de siècles / le sourire des enfants, la bonté en soi comme un chant ancestral/ A travers des siècles. Parlant d'ancestral, de siècles, l'auteur exprime son intériorité à la manière d'un enfant du pays, longtemps exilé : ce qu'elle fait par ces vers : « J'ai connu ce pays/ Je le porte en moi / comme un chant ancestral / A travers des siècles / le sourire des enfants, la bonté en soi / et le plus beau trésor / découvert sur la terre ». L'auteur fait allusion à l'histoire millénaire d'un pays où chaque lieu reste marqué par des histoires. Son champ de vision comporte de nombreux vestiges historiques qu'il faut sauvegarder comme un bien valorisant pour les images qu'il suggère. « J'emporte dans ma valise, dit-elle un vrai trésor caché, d'un lointain jardin un bout de terre/ comme un bijou offert par un être cher / en souvenir d'une ville nommée Mostaganem / trace inoubliable d'un temps si vite passé ». A chacun de nous d'apprécier cette coopérante technique en médecine, en Algérie, dans les premières années de l'indépendance, puis femme de lettres et peintre qui, d'après ses souvenirs et ses poèmes continue d'aimer notre pays. Algérie sublimée, KitovaVera, ENAG ed, 2014, 100 pages.

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