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La rencontre du souvenir
CONFERENCE EN BULGARIE: «ALGERIE: 50 ANS D'INDEPENDANCE»
Publié dans L'Expression le 01 - 07 - 2012


Une vue de la conférence
Ils étaient nombreux dans cette splendide salle du Palais national de la culture à Sofia. Ils étaient tous là, médecins, architectes, ingénieurs, enseignants, y compris certains parmi les vétérans qui ont participé à notre lutte de libération nationale, ceux-là mêmes à qui la santé permet de rester encore debout, portant inévitablement les vicissitudes du temps et assumant l'inéluctable fardeau des ans. Pour d'autres, ceux qui ne sont plus de ce monde, leurs enfants étaient là, palliant l'absence de leurs parents qui auraient célébré avec enthousiasme, dans la solennité, cette mémorable journée du souvenir.
Il y avait de l'émotion, en effet, dans cette rencontre qui exprimait la reconnaissance d'un pays envers des gens à travers une cérémonie symbolique qui leur paraissait grandiose. Et en effet, elle était grandiose parce qu'on a assisté à des larmes de joie, des accolades fraternelles, des rappels d'évènements, des récits pathétiques, des photos souvenirs et de «bonnes petites histoires» qui racontaient cette beauté ancestrale de l'Algérie, ce pays qu'ils ont tant aimé. Il n'y avait pas, dans cette Conférence, de distinction qu'on accrochait au revers d'un vêtement, il y avait de la reconnaissance, certainement de l'admiration, car les valeurs et la dimension de quelques gens qui nous faisaient face surpassaient cette distinction.
D'ailleurs, ils nous l'ont dit, au cours du cocktail offert par les organisateurs, peu après la Conférence, «qu'ils ne se sont pas engagés avec nous pour porter rosette à la boutonnière...».
Qui sont eux, et qui sommes-nous? Une question, non sans intérêt, puisqu'il fallait dès le début, comme dans tout article de presse concernant un événement important, situer d'abord le lieu et les personnages. C'est ainsi, que j'ai feint sciemment de négliger cet aspect pour donner à l'événement plus de portée et de conséquence. Et comment ne pas le mettre en valeur de cette manière, quand nos amis bulgares - c'est d'eux qu'il s'agit - ont eu cette détermination d'aller vers le souvenir, en revisitant une étape franchie ensemble, et que l'Histoire, la vraie, n'oubliera pas de transcrire en lettres d'or?
A Sofia
Les Bulgares n'ont pas oublié que nous fêtons le 50e anniversaire du recouvrement de notre souveraineté nationale. Ils ne l'ont pas oublié parce qu'ils ont contribué par leur présence avec nous, sur le terrain, pendant que les armes crépitaient et que l'adhésion à une Révolution, comme la nôtre, n'était pas une question de soutien que l'on dit du bout des lèvres, mais de positions et d'actions claires, continues, positives, et très difficiles, dans tous les cas... Ils ont été présents, et le peuple algérien n'oubliera jamais, parce qu'il a cette vertu qui le fait fidèle et reconnaissant envers ceux qui ont partagé ses moments forts, en des circonstances souvent dramatiques.
A Sofia, la salle du Palais national de la culture était pleine, en cet après-midi du lundi 25 juin 2012, quand ont pris part à la tribune, du côté bulgare, le Pr Alexander Yankov, président de l'Association nationale des relations internationales, ancien membre du directoire de l'UIE (Union internationale des étudiants) et ami de feu Mohamed Khemisti, ancien responsable de l'Ugema, Grigor Kratchmarski, président de l'Association d'amitié Bulgarie-Algérie, ancien conseiller au MJS du temps du ministre Bouteflika, ancien responsable des brigades bulgares aux chantiers internationaux du travail volontaire des Ouadhias, d'Oued-Fodda et d'Azzefoune, ensuite de par deux fois ambassadeur de Bulgarie en Algérie, ainsi que Boris Tsvetkov, premier ambassadeur de Bulgarie en Algérie indépendante.
La victoire algérienne
Le côté algérien était représenté par Son Excellence le dynamique ambassadeur d'Algérie en Bulgarie, Ahmed Boutache, et les invités venus d'Alger, Ali Haroun ancien membre du Cnra, du HCE, et ancien ministre des Droits de l'homme, avocat et écrivain, Faouzia Laradi, poétesse et directrice au sein d'Art et Culture de la Wilaya d'Alger et Kamel Bouchama, ancien ministre, ambassadeur et écrivain, qui ont eu à s'exprimer sur des thèmes, complémentaires, qui ont retenu l'attention de toute l'assistance qui était en complète harmonie et en parfaite symbiose avec ces principales communications.
Nos amis bulgares se sont exprimés, pour la plupart, dans le style affirmatif, fraternel, style qui ne manquait pas de chaleur: «Notre Conférence d'aujourd'hui traduit notre soutien et notre amitié au peuple algérien...», ou encore: «Tout cela est le ciment de nos relations qui ne manquera pas d'impulser davantage notre volonté d'aller plus en avant, vers des horizons prometteurs, dignes de notre travail conséquent au profit de nos deux peuples». Madame Vera Kitova, médecin du corps diplomatique bulgare, peintre, écrivain et poète, qui était présente à cette Conférence, parmi tant d'anciens d'Algérie, ne manquera pas de nous présenter son livre édité à l'occasion de notre cinquantième anniversaire, intitulé: «Les Ambassadeurs en blanc», qui raconte la mission ô combien noble et passionnante de ces médecins bulgares, pendant et après la guerre de Libération nationale.
Le capitaine Vassil Valtchanov, commandant du fameux bateau transportant des armes pour nos djounoud - nous lui consacrerons un article spécial au cours de ce 50e anniversaire - a tenu à participer à cette Conférence par l'envoi d'un message qui a été lu par notre ami Grigor Kratchmarski, à la satisfaction des présents et sous leurs applaudissements nourris, tellement le personnage revêt le caractère de «légende» dans ce pays qui a été à la pointe du soutien constant au cours de notre lutte pour l'indépendance.
Quant aux Algériens, ils ont dû rappeler, tour à tour, que «la victoire algérienne a été aussi une victoire de la Bulgarie dont le soutien a été plus que déterminant». Cela, n'a pas été dit par démagogie, ou par un simple sentiment de complaisance, loin s'en faut... Il a été dit très sincèrement, par devoir de vérité, devant une auguste assemblée, pour que les amis bulgares sachent que tous leurs sacrifices envers les Algériens, pendant et après la guerre, n'étaient pas des gestes vains et des actions que ces derniers allaient très vite oublier. Car revisiter ces moments forts de la lutte de Libération nationale, où se mêlait la solidarité fraternelle au soutien inconditionnel, c'est louer le mérite de ses frères, de ses amis, de ses alliés, et démontrer en même temps, et simplement, toute la reconnaissance envers les peuples qui ont été à ses côtés. Et «La reconnaissance n'est-elle pas la mémoire du coeur»? Oui, la nôtre, nous vient du coeur, sans aucun doute!
La solidarité bulgare
«En effet, nous vous sommes reconnaissants, parce qu'une main tendue venant sauver quelqu'un qui a tant besoin d'aide est un geste fort. Nous vous sommes reconnaissants parce que ces moyens de défense qui permettent à un combattant de rester debout devant l'ennemi, est un geste encore plus fort. Nous vous sommes reconnaissants, parce que l'accueil du blessé et, les soins jusqu'à sa guérison, est une attitude noble qui démontre la sublimité du peuple qui pratique cette forme de générosité et de bonté. Nous vous sommes reconnaissants parce que vous nous avez donné ce plaisir, une fois notre indépendance acquise, de vous aimer davantage et de profiter de vos bons sentiments à notre égard, pour vous demander de faire les premiers gestes dans le cadre de la coopération avec notre jeune République.», s'exprimaient ainsi les Algériens du haut de la tribune de cette rencontre du souvenir.
Et comment, encore une fois, n'allaient-ils pas le clamer au cours d'une pareille circonstance? Ils se devaient de le rappeler, surtout qu'il y avait de jeunes étudiants qui assistaient à la Conférence, ces jeunes porteurs d'espoirs pour le proche avenir dans le cadre d'excellentes relations entre l'Algérie et la Bulgarie. Ils se devaient de rappeler cette solidarité qui s'est exprimée dans des moments difficiles par une première livraison de plus de 2000 tonnes d'armes et de munitions, y compris 240 tonnes de TNT et quatre canons antiaériens.
Et par une seconde, plus importante, en un chargement de 6500 tonnes d'armement lourd destiné à nos combattants qui en avaient tant besoin. Ils se devaient de dire que dans d'autres domaines, la solidarité bulgare s'est exprimée par l'accueil de centaines de blessés qui ont bénéficié de bons soins dans des centres hospitaliers et sont revenus, chez eux, guéris et souvent accompagnés de charmantes épouses choisies parmi les belles du pays. Elle s'est exprimée, également, au lendemain de l'indépendance, par l'envoi d'importantes équipes médicales, dont plus de 700 médecins ont été installés dans plusieurs régions du pays où les populations enduraient encore les affres de la guerre de Libération nationale. La solidarité bulgare n'avait pas de limite, en effet, puisque même dans le domaine énergétique, de grands techniciens ont intervenu de la manière la plus efficace, au lendemain de l'Indépendance, pour pallier le manque de cadres dans le domaine de l'électricité et du gaz car, les Français allaient rappeler les spécialistes de ce secteur et laisser l'Algérie et son industrie dans le grand besoin. La Bulgarie, qui n'a pas hésité un seul instant dans son programme de soutien, a envoyé un groupe assez fourni d'ingénieurs et de techniciens, accompagnés par le ministre de l'Electrification. Et la lumière fut! Merci... Quelque temps après, sont arrivés d'autres ingénieurs et techniciens pour l'industrie minière, de même que des architectes et des ingénieurs du génie civil, des agronomes et d'autres spécialistes dans différentes branches, y compris de grands spécialistes dans le domaine du sport, à travers plusieurs disciplines. C'est par ces quelques rappels, relatés dans la plus simple gratitude des Algériens, et après avoir écouté madame Faouzia Laradi, dans une admirable poésie, au terme de son intervention, déclamée en langue bulgare..., une poésie qui nous a tous émus et fait pleurer nombre de participants, que la Conférence devait se terminer par cette affirmation de l'un des intervenants que je résume en ces termes: «Ne pouvons-nous pas, pour la énième fois, dire très fort merci jusqu'à ce que les échos de notre voix, nous soient renvoyés par le Mont Vitosha? Merci donc à vous tous, ceux qui ont soutenu la Révolution et les plus de 5000 cadres-coopérants qui avaient fait l'impossible pour rendre le sourire à ces Algériens qui ne demandaient qu'à vivre dans la liberté et la dignité.»
Ainsi, notre sentiment après la réussite d'une telle Conférence dont notre ambassadeur a été l'un des principaux organisateurs, est que nos relations vont bon train et que notre pays, représenté par un de ses meilleurs diplomates, Son Excellence Ahmed Boutache - travailleur, chevronné, expérimenté, au vu de postes importants qu'il a dirigés et des résultats qu'il a générés - fera constamment le maximum pour préserver nos relations d'antan et les raffermir davantage.


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