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Hausse des prix, saleté et anarchie
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 09 - 2015

A quelques jours de la fête de l'Aïd El-Adha, les prix du bétail flambent au niveau des marchés algériens. Cette hausse des prix laisse les citoyens, notamment les petites bourses, hésitants. A peine sortis de la période du Ramadhn, des vacances et de la rentrée scolaire, ces derniers sont rattrapés par l'événement du sacrifice et restent à la merci des spéculateurs.
Les différents points de vente du bétail connaissent une grande affluence de citoyens qui viennent sonder les cours qui ont connu une hausse vertigineuse à l'approche de l'Aïd. Les éleveurs expliquent cette envolée des prix du bétail par les coûts de revient induits par l'aliment de bétail et les conditions de son transport. Dans cette optique, le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Zebdi Mustapha, a tenté de préciser que «les spéculateurs ne respectent aucune loi et que cette année ne sera pas une exception par rapport aux précédentes, la moyenne des prix appliqués par les spéculateurs oscille entre 45 000 et 55 000 DA pour un mouton de petite taille, une hausse considérable comparée aux années précédentes», explique ce dernier, tout en précisant aussi qu'au niveau des régions enregistrant une plus forte demande, «il existe une hausse oscillant entre +13% à +12%, par rapport à l'année dernière». Par ailleurs, les spéculateurs justifient cette hausse à leur manière : «Nos charges sont énormes. Les locaux nous reviennent cher et cela dépend de la région, de la superficie et surtout de l'emplacement du local. En plus des charges quotidiennes (nourriture et breuvage des bêtes), il y a aussi les frais de gardiennage», a expliqué un des spéculateurs, rencontré au marché d'El Harrach. Par ailleurs, le président de la Chambre de l'agriculture, Sadeq Sebaoui, a un avis différent de celui justifié par les mandataires. «De nombreuses raisons sont à l'origine de cette flambée, d'abord il y a l'offre et la demande. Ensuite, les mandataires qui accaparent le marché des ovins, sans oublier la taxation des produits agricoles qui servent à l'alimentation des ovins, qui restent relativement onéreux», a-t-il manifesté. A ce propos, certains citoyens préfèrent, face à cette situation, retarder l'achat jusqu'à la veille de l'Aïd, avec l'espoir de voir les prix baisser, gardant à l'esprit la situation des années précédentes où les prix ont chuté presque de moitié à quelques heures de la fête de l'Aïd. Mais cela reste incertain. La vente anarchique des moutons envahit la capitale La vente anarchique des moutons refait surface à la veille de l'Aïd El-Adha. Pour vendre les moutons, les revendeurs louent n'importe quel local pour tasser les bêtes aux dépens de l'hygiène, de la santé des citoyens et de l'environnement. Les habitants de plusieurs quartiers, dont certains réputés huppés, se plaignent depuis quelques jours de la prolifération, de façon anarchique, de points de vente de moutons. Maisons, cybercafés, pizzerias, magasins d'alimentation générale, garages ou autres pâtisseries sont transformés à l'occasion en étables pour la vente de moutons. Depuis une semaine, des vendeurs informels s'installent dans différents quartiers d'Alger. Ils s'approvisionnent et vendent sans avoir la moindre autorisation, et beaucoup d'entre eux sont des habitués. Pour en savoir plus, nous nous sommes déplacés à quelques quartiers populaires. Lors de notre virée, nous avons rencontré un vendeur de moutons dans la cité Diar El-Djemâa dans la commune de Bachjarah, qui a approuvé le laxisme des vendeurs. «Nous n'avons aucun papier mais nous vendons normalement et personne ne vient nous déranger». Cela fait tout de même 12 ans que nous travaillons ici et nous n'avons jamais eu de problème». Un autre vendeur rencontré à El Harrach nous a indiqué qu'il a ouvert un local spécialement pour la vente des moutons de l'Aïd. Dans la même commune, un quadragénaire nous confiera qu'il vend ses moutons chez lui, dans sa maison dont la petite cour a été transformée en étable. Ces personnes profitent de cette fête pour se faire de l'argent, puis ils replongent dans leurs activités habituelles, notamment dans le marché informel. Bien que cela puisse faire des heureux, notamment parmi les enfants, les adultes habitant dans le voisinage en sont incommodés. Un citoyen irrité, rencontré à la cité Djenane Mabrouk, dans la commune de Bachjarah, a tenu à expliquer : «Ces pratiques sont inacceptables, les crottins des moutons laissés à même le sol en fin de journée et les odeurs nauséabondes que dégage le cheptel nuisent à nos enfants mais aussi à l'environnement. Hormis le gain, ces gens manquent de culture urbaine et rien ne les intéresse». Une petite virée nous a en effet permis de confirmer les dires de notre interlocuteur. L'un des revendeurs, qui a utilisé son garage pour la circonstance, a même eu l'audace de procéder à une extension de son «étable de fortune» sur le trottoir-même, rendant ainsi la circulation des piétons des plus difficiles. A la cité de Aïn Benian, quartier dont les habitants sont pourtant réputés fortunés, un citoyen a reconverti le garage de ville en bergerie. Proposant les bêtes pour des sommes oscillant entre 35 000 à 70 000 DA la tête, le vendeur, fonctionnaire de son état, nous a déclaré avoir pris son congé annuel pour la circonstance. Contrôle timide des autorités locales Les autorités locales ont décidé depuis quelques jours de donner la réplique aux marchés informels qui pullulent dans la capitale en optant d'installer 119 sites pour la vente de bétail ainsi que l'installation d'une inspection de contrôle rigoureux (contrôleurs d'hygiène et vétérinaires) qui doit sévir contre les marchands qui font la loi. Ainsi, cette initiative semble faire «chou blanc» puisque quelques jours après la mise en exergue de la réglementation, l'activité illégale continue en toute impunité d'engranger des recettes incalculables au détriment du citoyen. Dans ce sillage, Samir Al Kessouri, porte-parole de l'Association de protection des consommateurs (Apoce), a indiqué que «la responsabilité imputée aux municipalités de délimiter les espaces de vente est bafouée. De ce fait, on ne peut en aucun cas contrôler les points de vente anarchiques, la santé du cheptel ainsi que les prix appliqués», a tenu à expliquer ce dernier. Il est à noter que d'après la direction de la réglementation et des affaires générales de wilaya d'Alger, les abattoirs d'Hussein Dey, d'El Harrach, des Eucalyptus, de Rouiba, de Zeralda et Bordj El-Kiffan seront ouverts aux citoyens le jour de l'Aïd El-Adha.

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