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L'art contemporain en question
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

A chaque lieu qui ouvre, la question se pose ! Pourquoi ils ont fait ça ? Pour les fermetures d'espaces culturels, c'est exactement la même question qui se pose.
Décrire les miracles cela exige de la philosophie. Il semblerait qu'ici bas, toute philosophie serait inutile pour décrire l'état de déliquescence programmée que nous sommes aussi en train de creuser de nos mains. Mais le miracle s'il n'est pas facile à décrire, reste tout de même facile à raconter. Il est vrai que tous les mois d'octobre ne se ressemblent pas, entre révolutions, séismes, crises existentielles et révoltes populaires il y'a de quoi faire. Pour ce mois ci, entre les diverses entrées culturelles du mois courant, l'une de celle-ci nous a gaillardement pris par le bras pour nous présenter une bien belle petite exposition collective qui court sur une surface bien sentie de 400 m2. Près de la moitié d'un km2 consacrés à l'art, j'avais pensé à une blague de mauvais alois, lancée par ces quelques tristes corbeaux qui adorent annoncer les fermetures. Et pourtant, juste près d'un rond-point avant Draria, une voie à droite, des immeubles flambants neufs, et au fond, sous des arcades high-tech, « L'espace » est là, blanc virginal, lumineux, pas moins des 400 mètres carrés racontés plus haut. Cela n'est pas un galerie, ce ne sont pas des ateliers, ni des cimaises, ni des cuisines, ni des espaces de projection. C'est simplement tout cela en même temps. Un espace immense, aménagé de très belle manière au Design effarant de beauté et de sobriété. Entre espace de projections, de lecture-écriture, de dessin, et de cuisine les déplacements se font dans une fluidité facilitée par un superbe parquet à lattes. De la musique, des livres, des histoires à dessiner, de la peinture, le tout sous les airs et les harmonies colorées d'expositions permanentes en design, peintures, photos installations...on parle d'activités culturelles, travaux in situ, workshops, one man show, présentations de livres, dédicaces, présentations de films, et projets générés sur place, le tout sous les initiatives d'une équipe pédagogique et des artistes invités qui constituent un premier noyau d'acteurs culturels qui seront plus des guides amicaux que des professeurs dans le sens stricte du terme. Il s'agit plus d'un espace contemporain artistique alternatif qui s'adapte aux gens qui fréquentent le lieu plus comme un grand club avec des ateliers réduits pour personnaliser les offres et répondre le plus efficacement à la demande, par exemple les ateliers d'écriture-lecture ne dépassent pas les neuf personnes. Le principe aussi selon monsieur et madame Sadat, créateurs de cet espace avec l'aide non négligeable de cet « animateur-agitateur » qu'est le plasticien designer Hellal Zoubir est de s'adapter à l'emploi du temps des apprenants, de choisir et d'adapter selon les vœux de chacun d'une programmation régulière et ainsi de démocratiser l'action culturelle, l'action artistique en favorisant la création dans un environnement adéquat. « L'espace d'art contemporain d'El-Achour offre ainsi une nouvelle approche de l'art actuel destiné au plus grand nombre : chaleureuse et sensible. Dynamique et ouverte, à la fois ludique et perspicace. » Entre 9 h et 18 h, y compris les vendredis, samedis et durant les vacances, une équipe constituée de Hellal Zoubir qui est à la direction artistique gère aussi la galerie d'art ; il est accompagné de Mohamed El-Ghobrini pour tout ce qui est familiarisation avec les images numériques, la photographie et l'espace vidéo est animé par la plasticien Mourad Krinah et le dessin et la peinture sont assurés par l'artiste Mehdi Bardi Djellil. La note de Bande-dessinée est assurée par la plasticienne bédéiste Rym Mokhtari avec Adlène Samet pour le dessin et la peinture aussi. Pour ceux qui veulent tutoyer un piano ou gratter une guitare, ils auront en leur compagnie Abdelhak Benmedjbari « Hkikou Grooz », la partie presse et communication est assurée par Hind Faïza Oufriha, journaliste connue dans le milieu de la presse et aussi photographe émérite. Il faut dire que ce premier noyau sera aussi enrichi d'écrivains, de réalisateurs, de cuisiniers renommés qui partageront ce qui sera appelé « une leçon des choses » en partageant leur expérience et leur savoir-faire dans une des techniques artistiques voulues. Les maîtres-mots ici sont la convivialité et la transmission sans aucune limite d'age ni de technique. D'ores et déjà une exposition d'arts plastiques et de photo s'y tient avec Hicham Belhamiti plasticien de la jeune génération algérienne en sculpture, peinture et installation, il est aussi suivi de près par la plasticienne Maya Bencheikh Lefgoun qui fait de la déco, travaille en illustration fait des costumes pour des films, toute une palette de couleurs pour cette jeune plasticienne protéiforme, même chose pour un autre enfant terrible de la nouvelle peinture algérienne Mehdi Bardi Djellil qui s'en va guetter le grotesque là où il se trouve pour le mettre en scène sur des œuvres fondamentalement originales, Pour Mourad Krinah, il est question de «sampler les images », les échantillonner selon les codes et les lectures multiples et nous les remettre en face avec une nouvelle optique de lectures. Pour Hind Oufriha, la photo prend un autre tour, elle s'exprime différemment la couleur prend d'autres phrasés et le sujet s'envole vers un nouvel imaginaire, la photo n'est plus, elle devient espace potentiel avec autre possibilité de langage et d'esthétique. Dans le libre et le spontané, Adlène Samet peintre reconnu par ses pairs comme l'un des plus prometteurs de sa génération, libre et enjouée sa peinture ne lâche en rien ses classiques compositions et ses touche fulgurantes, mais Adlène, talent en bandoulière lui donne du tourbillonnement, il impulse des notes telluriques et donne à sa touche un effet Samet qui ne trompe pas sur sa vivacité d'inspiration. Zoubir, chef de fil d'une génération des années 1980 a toujours su se frayer un chemin dans des sentiers iconoclastes, ironiques, acides, ses peintures n'hésitent pas devant une sorte de miel peint égyptien, ou syrien, il interpelle et pose des jalons de provocations sirupeuses exprès, touchantes et provocantes, compositions qui se trouvent dans nos proximités mais que seul lui regarde avec l'œil du maçon qui sait quand les autres ne savent. Il présente ici un travail qui reste encore puissant dans la scène contemporaine algérienne, en photo son écho reste cet incontournable qui est Hocine Zaourar, connu, reconnu, et indispensable viatique de ce que furent les années noires du terrorisme. Très peu de personnes savent qu'en fait au niveau artistique, Zaourar reste un plasticien inventif et redoutable esthète. Toute une galerie de personnages avec des pièces de design et une nouvelle approche de la monstration qui laisse aussi le partage faire son œuvre. « Open » a eu lieu le 24 octobre dernier dans l'attente de nouvelles choses qui vont arriver, « l'espace contemporain » ouvre donc grande ses cimaises, au public de faire le reste... Espace Contemporain, résidence CMB 196, Oued Terfa, El Achour, entrée libre, inscriptions sur place, et au 0558 28 10 16 mail,[email protected] et facebook : Espace d'Art Contemporain d'El Achour

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