Comme annoncé par la ministre de l'Education nationale, la majorité des syndicats du secteur a procédé à la signature de la charte d'éthique après avoir participé à son enrichissement. Hier, au siège du ministère, au moins sept syndicats ont parafé le document à travers lequel le secteur s'attend à un sauvetage de l'école d'une instabilité chronique, pour une école de qualité et un meilleur environnement d'apprentissage. Désormais, avec la signature de ce document, qui représente un projet de restructuration et de réorganisation du secteur et sur lequel mise Mme la ministre pour sortir de l'impasse, tous les acteurs de l'éducation nationale doivent se réunir autour des mêmes objectifs. En effet, la tutelle, les syndicats, les travailleurs du secteur, les parents d'élèves et toute la communauté éducative doivent trouver, ensemble, des solutions adéquates pour remédier aux maux qui secouent l'école depuis plusieurs années. Pour Nouria Benghebrit, il ne s'agit pas de réformer la réforme, mais de lui apporter toutes les améliorations nécessaires afin de permettre à l'élève de profiter pleinement de son environnement du savoir et à l'enseignant, éducateur et autres professionnels de travailler dans un meilleur climat leur permettant de bien préparer les générations futures en matière de savoir et de connaissances. Hier, c'était la deuxième date importante pour l'avenir du terrain d'entente tutelle-syndicats, puisque la majorité écrasante des représentations syndicales ont rejoint le projet de développement du secteur initié par la ministre et ce, un mois et quelques jours après la signature de la déclaration commune et la prise de la photo souvenir, le 19 octobre dernier. Il s'agit, entre autres, du SNTE, du Snapest, de la FNTE, du Snapep et du Satef qui ont mis leur main dans celle de la tutelle pour une éthique définissant les droits et devoirs de l'ensemble de la communauté éducative au profit de l'école. Le Cnapest et le CLA maintenaient, quant à eux, et jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, leur position de refus au document. Pour la ministre, cette position ne sanctionne, de même, aucune partie car, souligne-t-elle, les portes demeurent ouvertes pour tout débat objectif et fructueux. «Les portes restent ouvertes pour les parties qui ne sont pas encore prêtes à signer», a-t-elle affirmé samedi en annonçant que la mouture finale de la Charte d'éthique a été finalisée et prête à être signée par les différentes parties. Une nouvelle occasion pour Nouria Benghebrit de lancer un nouvel appel à «conjuguer les efforts pour faire sortir l'école des problèmes auxquels elle fait face», soulignant que le droit de grève est un droit constitutionnel que la charte ne peut entraver. D'ailleurs, dans une déclaration sur la charte d'éthique de l'éducation, le ministère de tutelle a expliqué la fin de la semaine dernière, soit quatre jours avant le rendez-vous de signature, que l'objectif du document est surtout d'instaurer un «climatde sérénité et de stabilité» à l'école. Ce qui est, souligne-t-on, «indispensable à la mise en œuvre de nombreuses et complexes actions qui doivent être accomplies pour élever le niveau des performances pédagogiques, de la qualité de la gouvernance et du respect de l'éthique et de l'équité». On évoque une «instabilité chronique» qui a marqué le secteur ces dernières années, d'où la nécessité de trouver des solutions adéquates et de créer des convergences saines et dynamiques donnant lieu à l'émergence d'une famille éducative, tant sur le plan conceptuel des représentations que des pratiques individuelles et collectives. Sans nul doute, ce nouvel évènement réunissant ministère et syndicats fera encore parler de lui durant les prochains jours.
