La relance du secteur de l'agriculture initiée par l'Etat a nécessité des efforts considérables, car il s'agissait avant tout de faire face aux enjeux de la mondialisation et d'assurer l'autosuffisance alimentaire. Une priorité majeure pour fixer les populations rurales en leur apportant aide et soutien autour d'un vaste programme de développement de l'agriculture. Dans la wilaya d'Annaba, le secteur de l'agriculture ouvre de larges perspectives de développement, à savoir la création de milliers d'emplois, un apport conséquent en devises. De nombreux atouts peuvent contribuer à relever le taux de croissance du secteur. C'est grâce particulièrement à l'investissement que ces objectifs pourront être atteints. Relever le défi, c'est aussi prétendre à une place de choix dans le concert de l'économie mondiale. De nombreux projets d'investissement sont offerts aux jeunes promoteurs avec autant de facilités et d'avantages matériels et financiers pour leur permettre de faire une carrière dans ce secteur très promoteur. Des dispositifs de soutien à la création d'emplois ont été mis en place en faveur des jeunes chômeurs par le biais de l'Ansej et la Cnac. Depuis cinq années, l'agriculture fait partie des activité financées par les banques nationales. Le ministère de l'Agriculture a insisté sur l'importance de construire une véritable économie hors hydrocarbure capable d'assurer la sécurité alimentaire en soutenant les divers dispositifs de soutien à la production et à la création d'emplois nouveaux sachant que le plan quinquennal 2010/2014 prévoit la réalisation de 700 000 logements ruraux à travers le pays et une grande étendue des surfaces irriguées pouvant atteindre les 16 000 000 ha en Algérie. A ce titre, il faut relever que de nombreux exploitants agricoles éprouvent de réelles difficultés pour trouver une main-d'œuvre spécialisée dans le domaine. l'agriculture, ce secteur très prometteur, fut pareillement frappé par des affaires de détournement de terres agricoles pour lesquelles la gendarmerie nationale a enregistré depuis 2005 à 2011 un nombre de 4000 dossiers relatifs aux exploitations agricoles où de nombreuses terres agricoles avaient été détournées de leur vocation comme fut le cas de la fameuse coopérative la Carsci de la wilaya de Annaba dont les biens avaient été loués et vendus dans des conditions trop douteuses. Cette dernière possède un patrimoine très important constitué de plusieurs milliers d'hectares de terres agricoles, des unités de production et transformation de tomate industrielle et d'un parc immobilier considérable avec plusieurs hangars immenses. Des milliers d'hectares de terres agricoles à l'est mal mis en valeur La superficie de l'Algérie est de l'ordre de 238 millions d'hectares dont de nombreuses terres sont improductives et non affectées à l'agriculture qui restent notamment des terres incultes pour une surface de 190 millions d'hectares représentant 80% de la superficie du pays. Or, les terres qui sont consacrées à ce secteur vital sont de l'ordre de 40 millions d'hectares seulement, soit 17% de la superficie du territoire national. Concernant les terres des exploitations forestières et alfatières avec 3,9 et 3,2 millions d'hectares représentant 1,3 % d'Algérie. C'est, souligne-t-on, près de un million d'hectares qui est considéré comme improductif, 31 millions d'hectares sont utilisés pour le pacage, le reste constitue la superficie agricole utile. A ce sujet, il faut indiquer que la population rurale représente 41 % de la population totale dont 23 % constitue une part de la population travaillant dans le secteur agricole, soit précise-t-on 7 375 000 personnes alors que la population non agricole est de 24 424 000 personnes. Certes, selon les derniers chiffres du ministère de l'Agriculture, le pays n'est pas auto-suffisant et accuse chaque année un déficit important. On importe près de 75 % de nos besoins. L'Etat, malgré les efforts fournis et les priorités accordées à ce secteur en lançant le PNDA, le plan national de développement de l'agriculture, qui avait bénéficié de grosses subventions, la production agricole reste encore dans le manque de moyens techniques modernes pour lutter contre l'irrigation insuffisante et l'improductivité agricole. L'exemple des produits laitiers et de la production de pommes de terre est plus que frappant. L'Algérie exporte pour près de 30 millions de dollars par an de produits agricoles frais comme elle importe des produits laitiers et du blé en grandes quantités. A ce titre, il y a lieu de signaler que le secteur d'agriculture connaît actuellement beaucoup de négligence bien constatée au vu de ses immenses terres non exploitées par des nombreux ruraux sachant que les wilayas de Annaba et d'El Tarf possèdent des hectares de terres agricoles abandonnés et vierges de toute exploitation. Ainsi, la seconde ville possédant une superficie globale de 289 165 ha qui sont des terres non agricoles et le reste soit une surface de 167 688 ha représentant en majorité des terres vierges avec un taux de 59 % de forêts et 82 000 ha de terres agricoles, 29 % dont 12 % de la superficie globale demeurent inexploitées, a-t-on appris auprès des services de l'agriculture. C'est une très grande partie de la superficie de la wilaya qui subit chaque année des inondations causées en particulier par les fortes pluies et cela se répercute sur la saison agricole, précise-t-on. Notons qu'à cause des conditions météorologiques défavorables et de la mauvaise gestion dans la récolte des olives dans cette région qui est réputée riche en ce produit nécessaire pour la fabrication de l'huile d'olive , les services de l'agriculture d'El Tarf font face à de nombreuses contraintes laissant ainsi plusieurs agriculteurs dans l'incapacité de relancer cette importante récolte qui est l'olive répartie souligne-t-on sur plus de 10 000 ha essentiellement implantés, soit 90 %, informe-t-on. Les fellahs disent que la récolte n'a pas augmenté et des centaines d'hectares cultivés en ce produit sont d'ores et déjà dans une situation de perte pure. Cela entraîne une hausse du prix ainsi qu'une remarquable rareté de l'huile d'olive, révèle-t-on. La promotion et le développement des activités liées à l'agriculture ainsi qu'à l'élevage apparaissent comme une impérieuse nécessité pour notamment s'intégrer dans un plan d'aménagement global avec une certaine mise en place de conditions matérielles, logistiques et un encadrement. Dans les deux vastes régions de l'Est algérien, à savoir les zones agricoles des wilayas de Annaba et d'El Tarf, la terre reste une richesse précieuse et principale pour des milliers d'agriculteurs qui ont vécu depuis des années dans ces régions réputées pour ses bonnes productions. Les localités de Bouteldja, Seba, Berrihanne et autres Bourgades sont, indique-t-on, spécialisées dans la culture du melon, du raisin, des dattes et des arachides. Celles de Asfour, Drean et Besbès se distinguent par leurs vergers. Chaque année, la culture saisonnière dans ces régions fertiles demeure florissante et dès le début du mois d'août, la grande campagne des pastèques melons et raisins est satisfaisante pour les milliers de fellahs qui principalement prennent le chemin des grands marchés des villes comme Annaba, Constantine, Sétif, Guelma et Alger. En tout état de cause, la wilaya d'El Tarf, qui renferme une superficie agricole de l'ordre de 84 000 ha pour 12 000 exploitations dont 6 000 privées, 1 115 collectives, 1 466 individuelles et 6 fermes pilotes. Depuis 2011, cette riche région agricole s'est vu délivrer un nombre de 5 916 actes de concession à des fellahs ou agriculteurs en activité. Le ministère de l'Agriculture indique que 185 000 actes de concession pour l'exploitation des terres agricoles ont été attribués aux exploitants la dernière année, informe-t-on.