Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a répondu hier à Constantine, aux enseignants contractuels qui ont entamé une grève depuis deux semaines pour revendiquer plusieurs «droits», selon eux, dont la revendication majeure est d'être recrutés sans passer par le concours prévu pour le 30 de ce mois en cours. Le Premier ministre a déclaré, à cet effet, qu'il «n'y aura pas de recrutement direct», excluant toute manière de répondre aux revendications des enseignants. Abdelmalek Sellal a précisé qu'ils sont 800 000 candidats prêts à passer le concours, appelant les enseignants protestataires à faire de même, «ils auront plus de chance de réussir». A noter que les enseignants contractuels ont entamé un mouvement de protestation depuis deux semaines. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a été intransigeante à ce sujet dans plusieurs de ses sorties médiatiques. Elle a éloigné toute possibilité d'accepter cette condition qui est «hors la loi». Cette dernière stipule que les enseignants contractuels doivent passer par le concours pour être recrutés, avait-elle signalé. De ce fait, les enseignants qui ont entamé une marche de protestation depuis Béjaïa ont sollicité, la semaine dernière, le Premier ministre pour régler leur «problème». A son tour, le Premier ministre après avoir exclu leur recrutement direct, il a appelé les enseignants contractuels à prévaloir la sagesse. Il a souligné, dans ce sens, que la loi exige de passer par un concours de recrutement obéissant à la nécessité d'assurer l'égalité des chances pour tous, rappelant, dans le même contexte, la volonté du gouvernement à donner la priorité à ces enseignants. Le Premier ministre a, par la même occasion, appelé à ne pas politiser la grogne des enseignants contractuels contestataires. Pour rappel, la ministre de l'Education nationale avait installé, la semaine dernière, une commission mixte chargée de résoudre les problèmes des enseignants contestataires. La commission se compose de représentants du ministère de l'Education nationale et des partenaires sociaux (syndicats du secteur et parents d'élèves) ainsi que des représentants des enseignants contractuels qui ont participé à la réunion conjointe avec les directeurs de l'éducation pour poser les problèmes que rencontre cette catégorie dans différents établissements éducatifs du pays.