Sonatrach, Sonelgaz ainsi que le groupe public national des services portuaires chargé de la réalisation du nouveau port centre examinent la possibilité de mobiliser des financements préférentiels à l'international pour mener leurs projets d'investissements. Présent à la réunion du comité monétaire et financier international, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a précisé que ce mode de financement n'est pas un endettement. «Il s'agit d'un financement spécial ciblant des projets menés avec des partenaires étrangers et qui sont en mesure de générer leurs propres liquidités une fois mis en exploitation». Selon lui, l'entreprise mixte qui sera créée à cet effet prendra en charge le remboursement de ce financement qui n'est pas comptabilisé dans l'endettement global du pays. «Nous sommes loin de l'endettement classique mais plutôt sur des financements préférentiels, ciblés et adossés à des grands projets rentables», a-t-il résumé. «C'est la voie salutaire pour l'Algérie qui opte pour un nouveau mode de croissance, en s'appuyant sur trois axes importants que sont l'efficience budgétaire, la mobilisation des ressources locales via un recours au marché financier et l'élargissement de l'assiette fiscale qui sera mené sans augmenter les taux d'imposition». Le premier responsable du secteur des finances a indiqué que «nous voulons atteindre l'émergence d'ici à 2020». «L'Algérie est loin de la détresse économique dans laquelle se trouvent beaucoup de pays impactés par la crise», a-t-il souligné. Par ailleurs, il a estimé que «c'est toute l'économie réelle, y compris le secteur des hydrocarbures, qui doit se mobiliser pour soutenir la croissance». Il a tenu à préciser que «le gouvernement était en train de desserrer les contraintes financières sur l'investissement et d'agir sur plusieurs leviers comme l'amélioration de la gouvernance des entreprises publiques et l'encouragement des IDE pour accompagner la sphère de l'activité économique». Laksaci appelle à une coopération internationale pour faire face à la crise Présent à la réunion du FMI, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a indiqué qu'il est clair que les défis d'une économie mondiale hautement intégrée peuvent être relevés grâce à une coopération internationale en mesure d'assurer la cohérence des politiques et un ajustement approprié aux chocs, appelant à une coopération internationale, selon le gouverneur. «Des actions fortes et rapides sont nécessaires pour dynamiser la croissance à court et à moyen terme et renforcer la stabilité financière», a-t-il signalé. Selon lui, «il est question, également de fournir une couverture de sécurité financière à tous les pays membres du FMI, à travers l'amélioration du système de sécurité actuel du Fonds». Toutefois, il a souligné que «la dotation du FMI par des ressources suffisantes l'aiderait à renforcer le système financière internationale», tout en appelant à l'achèvement de la mise en œuvre de la reforme des quotes-parts qui devrait refléter la contribution réelle des pays émergents et en développement dans l'économie mondiale. Toutefois, le gouverneur de la banque d'Algérie a salué le travail menée par le FMI sur les reformes structurelles qui seront désormais adaptées à la situation de chaque pays. Ces réformes portent sur l'amélioration de la mobilisation fiscale des recettes et l'efficience de la dépense publique.