La criminalité faunistique doit être sévèrement réprimée, ont estimé mardi à Batna les participants à une rencontre sur la lutte contre le trafic d'espèces sauvages. «Le plan d'action dans la lutte contre les crimes d'espèces sauvages devra s'appuyer sur un renforcement des systèmes de répression pour aboutir à une lutte plus sévère contre le commerce illégal qui génère des revenus colossaux», ont précisé les présents à cette rencontre, tenue à l'occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, au siège du parc national de Belezma (PNB). Le braconnage a engendré «une baisse alarmante de la population des oiseaux migrateurs» transitant par la région, a déploré le directeur du PNB, Saïd Abderrahmani, soutenant que si le braconnage extensif continue à ce rythme effréné, les efforts déployés au cours des deux dernières décennies en matière de conservation des espèces aviaires seront vains. Le chardonneret et la sittelle blanche, deux espèces endémiques, victimes des braconniers, connaissent un «rapide déclin» et présentent un risque élevé d'extinction, a alerté ce responsable, rappelant que l'Algérie, qui a ratifié toutes les conventions relatives à la protection des oiseaux menacés d'extinction, œuvre sans relâche pour lutter contre cette activité illégale.