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L'Algérie veut rattraper son retard
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 06 - 2016

Préalablement au lancement de la campagne de la pêche au thon étalée du 26 mai au 26 juin, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources halieutiques Sid Ahmed Ferroukhi, avait battu le rappel des thoniers algériens et des professionnels du secteur. Après avoir perdu du terrain par rapport à leurs homologues du bassin méditerranéen, nos thoniers ont repris du poil de la bête dès 2013 coïncidant avec l'amélioration de leur quota.
De 243 tonnes accordées en 2014 par la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT), l'Algérie a obtenu 360 tonnes en 2015 et 460 tonnes en 2016, soit le quart de ce que capturent les Marocains (1 800 t en 2016) et le tiers pour ce qui est des Tunisiens (1 240 t en 2016). Il reste néanmoins que, pour cette année 2016, contrairement aux précédentes années, le quota algérien est totalement pêché par 12 thoniers bien de chez-nous.
L'objectif fixé par le MAP est le retour au quota des 1 200 tonnes des années 1990. Faudrait-il encore posséder les moyens de sa politique ? Sur quelle base a travaillé cette institution en multipliant les sessions de formation au profit des thoniers. Comme il a doté la flotte algérienne en armement et équipements nécessaires et en soutenant les opérateurs économiques désireux investir dans ce créneau. Il est même question de mise en place de cages flottantes pour engraissement du thon rouge.
Facteur non négligeable de recettes hors hydrocarbures, la pêche de ce scombridé est créatrice de richesses et d'emplois. La situation actuelle permet de dire que l'Algérie veut rattraper le retard qu'elle a enregistré depuis plus d'une décennie. Celle-ci a été marquée par l'absence de thonier, l'exploitation d'embarcations de pêche vétustes, le manque de formation et surtout par la magouille qui avait sévi au début des années 2000 dans le cercle proche des décideurs du secteur de la pêche.
D' importantes quantités de thon rouge avaient été détournées par un armateur turc agissant avec la complicité de cadres algériens. Il en paiera les frais avec une condamnation à une peine de prison ferme et la saisie de ses 3 thoniers. Ils sont livrés à l'abandon au port de Annaba depuis 2013. Les rares opérateurs économiques algériens en mesure d'apporter leur concours au développement de cette activité, avaient été marginalisés.
Des investissements avaient été engagés en pure perte par l'Etat. La situation avait été aggravée par l'inexpérience, voire l'absence de qualification des effectifs que l'on destinait, à l'occasion, à la pêche du thon. C'est pourquoi lorsque l'ICCAT plafonna durant plusieurs années successives le quota algérien à 110 tonnes, aucun responsable algérien ne cria au scandale. Au même moment, les Tunisiens et les Marocains battaient la mesure d'un marché du thon rouge très lucratif auprès de l'Union européenne et du Japon.
La prise de conscience actuelle a été bien accueillie par les gens de la mer et de l'aquaculture du pays. Les hésitations ont cédé place à la détermination. Des initiatives ont été prises pour résoudre les problèmes à l'instar de l'acquisition de thoniers, l'armement et la modernisation des embarcations existantes. Il est aussi question d'un vaste programme de formation pour mettre à niveau le personnel et les jeunes intéressés par les activités en relation avec la pêche du thon.
Les anciens armateurs parlent de plus de 1 000 postes de travail en amont et en aval de cette activité. La lecture du bilan établi après le lancement du programme de développement de la pêche maritime et de l'aquaculture 2014-2019, laisse apparaître des améliorations. Cependant on est encore loin des objectifs tracés. Pour preuve, l'aquaculture met du temps à se développer alors que la sardine, le poisson du pauvre, est aujourd'hui cédé à 800 DA/kg dans les wilayas côtières. Mis sur les étals, le poisson a rejoint les viandes rouges en termes de prix. Il est pratiquement inabordable pour les modestes bourses.
Il y a, également, le problème de la pêche illicite d'importantes quantités de poissons et fruits de mer qui persiste en tout lieu, de tout temps et à tout moment. Les risques sont latents d'aggraver le problème de raréfaction du poisson sur nos côtes où les réserves sont déjà dans le rouge.
Pour l'heure, cette pêche illicite se poursuit sans entraîner une quelconque réaction des services concernés. Rien n'est fait pour dissuader les pêcheurs clandestins de rainettes, de thon et autres poissons, de sévir dans les zones interdites de pêche du mois de mai à septembre, dite période de reproduction.


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