La gestion des affaires de la commune d'Aït Khellili (Mekla), à l'est de Tizi Ouzou, revenue aux élus du Front de libération national (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) depuis les dernières élections locales, est montrée du doigt par les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD) qui font cas de «pratiques vicieuses et diaboliques» du premier magistrat de leur commune. « En ces jours des grandes chaleurs, où l'eau ne coule de nos robinets qu'une fois tous les vingt jours, voilà que le maire et son exécutif, FLN/RND, nous convoquent à une énième assemblée générale pour débattre de la répartition des prélèvements et approbation du budget supplémentaire 2016, un ordre du jour qui ne diffère en rien des précédents, et ce, depuis l'installation de cette Assemblée, fin 2012», lit-on à travers une déclaration rendue publique. L'immobilisme et l'indifférence devant cet état de pourrissement laisse comprendre, estiment les élus RCD, que le bien-être du citoyen ne préoccupe guère l'exécutif communal. «L'exécutif ne se soucie nullement des citoyens. La misère dans laquelle ils se débattent est incommensurable», regrettent les rédacteurs du document. Depuis l'installation de cet exécutif, le maire et ses adjoints n'ont jamais songé à rencontrer les citoyens de la commune, font observer les élus RCD, défiant, au passage le P/APC quant à organiser des rencontres avec l'opposition et la société civile pour «discuter des problèmes qui nous accablent, relevant, pourtant, de votre responsabilité». «Depuis fin 2012, la situation demeure inchangée», notent-ils encore. Tout en s'élevant contre l'état chaotique dans lequel est plongée leur collectivité, mais aussi et surtout, les pratiques vicieuses et diaboliques du maire, les rédacteurs du document s'interrogent sur le silence des autorités de wilaya pour la prise en considération des priorités réelles des citoyens d'Aït Khellili. « Si, dans ce marasme inquiétant, la responsabilité de l'exécutif communal est entièrement engagée, celle de du wali est, elle aussi, évidente», poursuit le document des élus RCD. «Serait-ce sans raison que le premier magistrat de la wilaya refuse d'écouter les élus lors de ses rencontres de proximité», se sont-ils interrogés encore. Les signataires du communiqué ont, en outre, dénoncé les irrégularités, le flou et l'opacité qui ont entouré le recrutement, effectué, disent-ils, par affinité. «Les recrutements effectués par affinité, plutôt que de permettre à un personnel expérimenté d'être régularisé, l'ont davantage précarisé», citant des travailleurs ayant cumulé plus de 18 années d'exercice qui ont fini par prendre leur retraite dans le cadre du filet social.