Les communes de Relizane, Yellel, El Matmar, Oued Djemaâ, Hmadna, Oued R'Hiou et bien d'autres, sont devenus de véritables «eldorado» pour ces jeunes chômeurs, dont la tranche d'âge varie entre 15 et 45 ans. Relizane abrite aujourd'hui plus de 30 marchés informels qui font subvenir à leurs besoins plus de 10 000 marchands à la sauvette, selon des chiffres officiels. Cette situation très inquiétante a poussé les autorités locales à passer à l'action, surtout avec les effets néfastes des marchés informels sur l'économie de la capitale. En effet, c'est à partir d'une nouvelle directive de la wilaya de Relizane que les APC comptent réagir dans les prochaines semaines, selon une source sûre proche de la wilaya de Relizane. En attendant le lancement de ces prochaines opérations dans des localités abritant ces marchés noirs, certaines communes de la ville de Relizane ont déjà entamé leur propre action dans le cadre de cette lutte. A Graba, le marché informel de cette commune a été pris d'assaut le 17 mai dernier, par ordre du P/APC de cette commune. Des agents relevant de l'APC de Relizane aidés par un dispositif de plus de 100 policiers pour contrôler tout dérapage, ont occupé les alentours du marché informel de la ville. Sur place, les agents de l'APC ont invité les jeunes marchands à quitter le lieu. La réaction de ces jeunes a été agressive. En guise de réponse, ils ont commencé par lancer des pierres en direction des policiers. En plus de leur comportement assez violent, les jeunes marchands à la sauvette, qui occupaient depuis longtemps ce lieu susmentionné, se sont dirigés vers le siège de l'APC où ils ont demandé aux agents de sécurité de rencontrer le P/APC, chose qui ne leur a pas été autorisée. Aujourd'hui, cette quarantaine de personnes risquent de connaître le chômage pour une durée indéterminée, eux qui étaient sans travail des années durant. Une autre opération a été menée mercredi dernier au marché informel de Graba. Plusieurs dizaines de policiers ont fait irruption, tôt le matin, dans ce marché «illicite», accompagnés par des représentants de la commune. Les jeunes vendeurs de ce marché informel, estimés aujourd'hui à plus de 300 personnes, qui ont été contraints de quitter les lieux ont refusé de le faire.