Le Women Entrepreneur Ship Day (WED), la plus grande organisation internationale de soutien à l'entrepreneuriat féminin à travers le monde a organisé, hier au CIC à Alger, son premier événement en présence de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, Si Amer et de nombreuses entrepreneures algériennes activant dans de nombreux secteurs de l'économie algérienne. Durant cette journée portes ouvertes aux femmes entrepreneures et au public, les participants ont débattu de la formation et de l'accompagnement à l'entrepreneuriat féminin, de la mise en place d'organisations patronales, de clusters et de réseaux d'affaires à même de promouvoir leur développement. Durant ces débats, les femmes entrepreneures qui ont intervenu ont partagé le même point en commun concernant le rôle de la femme dans le développement de l'économie surtout dans une période délicate où le pays est touché par une crise financière qui a affecté de nombreux secteurs. La ministre de la Solidarité nationale, dans son discours, a rappelé les efforts des travaux publics concernant l'accès des femmes au marché du travail. «Ce volet n'a pas été négligé, puisque l'amendement constitutionnel de 2016 a assuré l'équité dans l'accès à l'emploi à tous les niveaux, et ce, en harmonie avec la charte de la femme travailleuse pour lui donner la possibilité de concilier ses responsabilités professionnelles et familiales.» De même, elle a souligné que «l'entrepreneuriat féminin est maintenant devenu une préoccupation du ministère de la Solidarité nationale, eu égard au gisement de possibilités et d'opportunités pouvant soutenir les femmes dans les marchés du travail, assurer leur autonomie et les protéger de la dépendance qui souvent porte atteinte à leur dignité.» Le secteur, a-t-elle ajouté, «n'a ménagé aucun effort pour encourager les filles et les femmes porteuses de projets et les orienter vers une saine concurrence, non seulement pour rivaliser, mais également dans le sens de l'amélioration de la qualité des produits et la facilitation de la commercialisation dans un cadre organisé et régulier». De sa part, l'ambassadrice du WED pour l'Algérie, Leïla Akli, a souligné l'importance du rôle actif des femmes qui permet le développement de l'économie. En outre, elle a mis l'accent sur la nécessité des «actions volontaristes visant à dépasser les stéréotypes et casser les tabous». Cet événement a compté l'organisation de quatre panels différents qui abordaient le secteur de l'entrepreneuriat féminin. Des femmes entrepreneures ont présenté leurs expériences dans ce domaine, notamment les difficultés qu'elles ont trouvées. En fait, les intervenants ont relaté leur parcours pour motiver toutes les femmes qui ont des objectifs et hésitent à se lancer dans ce domaine et leur donner la volonté de passer à l'action. Parmi les contraintes soulevées, il s'agit de la sécurité, les difficultés administratives ainsi que le siège fiscal. Une intervenante a, notamment, soulevé le déficit qui existe dans le secteur associatif. Il y a 90.000 associations agréées mais dont l'activité est très faible, «le réseau associatif en hibernation».
