La réhabilitation des Haut-Fourneaux et autres installations de production au complexe sidérurgique de l'entreprise «Sider El-Hadjar» suscite de nombreuses réactions et des tentatives de manipulation de l'opinion publique. Le maître-d'œuvre serait le député Tlaïba Baha Eddine de Annaba. Il avait compté sans la démarche de Nourredine Amouri, l'actuel secrétaire général du syndicat de l'entreprise Sider El-Hadjar. Celui-là même qui hier, sous l'impulsion de la centrale syndicale UGTA se pliait au moindre caprice de Tlaïba à l'image de l'affaire «Approvisionnement». C'est que politiquement mis sur la sellette depuis quelques semaines, Tlaïba est aux abois. Il tente de réagir pour éviter son exclusion du FLN et sa mise à l'écart définitive de l'Assemblée Populaire Nationale. Il serait prêt tout même d'éviter sa déchéance. L'avènement de Djamel Ould Abbas au secrétariat général du FLN au lendemain de l'éviction de son principal allié et protecteur Amar Saïdani a fait l'effet d'un caillou dans le soulier du député de Annaba. La déclaration de l'actuel secrétaire général du FLN ne laisse planer aucun doute quant au sort qu'il leur réserve. C'est le sens à accorder à cette déclaration qui qualifie indirectement Tlaïba de persona non grata au FLN. Tout autant que les députés et autres élus transfuges des autres partis politiques. Baha Eddine Tlaïba en est un. Elu FND, il s'est commis avec le FLN moins de 48 heures après avoir été élu FND à Annaba. Le communiqué du comité de participation Sider le précise entre les lignes quand il affirme entre les lignes que des «traîtres» travaillent pour des puissances étrangères tentent de déstabiliser l'entreprise. Il va plus loin lorsqu'il souligne que ces traîtres ont pour objectif de retarder au maximum la réhabilitation des installations de production du complexe sidérurgique. Dans le groupe de «traîtres» auquel le SG du syndicat impute la déstabilisation, l'allusion est claire en ce qui concerne Baha Eddine Tlaïba pour qui sonne le glas. «Cela avait commencé avec l'affaire des vols des trois armoires électriques. Le fait méritait uniquement d'être cité en deux mots sur un registre tant le délit était insignifiant. Le tapage médiatique qui a suivi a été organisé par Tlaïba. Ce dernier avait également insisté pour, via Nourredine Amouri (qui a insisté pour que cette promotion ait lieu) imposer un de ses serviteurs incompétents au poste de chef de département approvisionnement. Pour avoir refusé d'obtempérer, le directeur de cette structure a connu de sérieux problèmes», a affirmé l'un des cadres proches de la direction générale Sider El-Hadjar. Ce que le SG ne dit pas dans son communiqué, c'est son refus d'éclairer l'opinion publique en temps opportun. Surtout la persuader que les travaux de réhabilitation des installations de production par des sociétés étrangères se poursuivent normalement. Du côté des travailleurs, l'immixtion dans la gestion de différents départements du complexe a été condamnée. Pour eux, il importe d'écarter de l'entreprise de toutes velléités politiciennes et de guerre d'intérêts égoïstes, afin de permettre une rapide reprise de la production des installations de production. La tentative du député Tlaïba Baha Eddine de multiplier les rumeurs et les fausses informations sur un prétendu retard alarmant dans la réhabilitation du Haut Fourneau a été éventée. A n'en pas en douter, elle constituait une bombe à retardement. Ce qui impose d'accélérer la mise en place des moyens nécessaires pour une sécurisation adéquate des matériels de production acquis à coûts élevés et déjà mis en place ou qui attendent d'être installés. Selon nos sources, la tentative de nuire en médiatisant par la manipulation des faits imaginaires via divers médias, Tlaïba a accéléré sa déchéance. C'est en tout cas ce que rapportent nos sources. On avance aussi que l'opération de réhabilitation des installations de production se poursuit normalement sans aucun obstacle majeur. Rappelons que cette opération avait été confrontée à une multitude d'obstacles créés par le partenaire franco-indien. Elle avait été bloquée durant plusieurs mois, ce dernier multipliant les tergiversations pour ne pas investir. Il a donc fallu la courageuse décision du gouvernement de puiser le financement du Trésor public pour passer à la matérialisation du programme de réhabilitation.