Non, non et encore non, des joueurs qui n'ont rien avoir avec le foot pullulent. Des arbitres qui faussent le jeu se dévoilent, des joueurs qui passent à côté d'une bagarre à cause d'un penalty révèle le niveau de l'amour que l'on porte à ce sport. Pendant ce temps des promesses de mettre de l'ordre dans ce désordre se multiplient. «Le joueur n'est jamais grand et ne sera grand que lorsqu'il aura enfin compris ce qu'est le foot et ce qui doit se faire sur un terrain de foot. Ce n'est certainement pas en jouant la comédie qu'il gravira des échelons, non surtout pas de cette manière. L'arbitre est coincé, il commet des fautes d'arbitrage souvent causées par cette pression qui pèse sur lui avant et durant les 90 mn du temps réglementaire. Le jeu n'est plus ce jeu pour lequel le supporter s'acquitte pour s'installer dans les gradins. Entre blessures simulées et faux drames, le monde du football regorge de talents pour le monde du cinéma qui n'attendent que d'être repérés par de grands imprésarios ! «De futurs stars en devenir donc, qui ont fort à faire pour surpasser leurs aînés qui ont fait carrière dans le cinéma, le sens de la comédie de certains joueurs est mis sur le devant. Tout fan vous le dira : «Le football, c'est bien plus qu'un simple jeu. Regardez un match de foot, c'est vous exposez à toutes sortes d'émotions. Ce qui est attendu. Dans un stade et du haut des gradins ou depuis le fauteuil du salon, on manifeste la joie du but marqué, on retient le souffle lorsque les contre-attaques se déversent sur l'autre camp puis la colère du but encaissé. L'arbitre qui refuse d'accorder une faute ou de sanctionner ce joueur pour simulation ou encore ce penalty non accordé qui fait réagir les supporters et alors que tout le monde est dans l'espoir d'une égalisation tardive, à cela s'ajoute le suspense d'un match incertain, notamment au moment où les joueurs menacent le juge de touche pour... Ainsi va la vie d'un match sur le terrain à l'image du gardien touché à la tête et qui se plaint d'une douleur à la cuisse, pis encore, lorsqu'il se couche sur la balle durant quelques secondes faisant semblant d'avoir reçu un jet de bouteille. «Où sont les vrais guerriers des années 70- 80, des joueurs qui mouillaient le maillot, le short et les crampons avec qui, même blessés, se relevaient pour défendre ? Ils sont loin, trop loin malheureusement. Aujourd'hui, ce sont des joueurs avec un talent bien supérieur mais une mentalité bien inférieure qui sont sur nos terrains.» Aujourd'hui, un joueur touché se roule par terre en moyenne plus d'une minute alors qu'il n'y a que très rarement de réelles blessures. Tout cela pour inciter l'arbitre à sortir un carton jaune qui mettrait en difficulté la défense ou le milieu adverse pour tout le reste du match. Quand on est plus capable de gagner seulement avec le talent on se raccroche à des arbitres qui préfèrent «cartonner» facilement plutôt que de laisser passer une faute qui emmènerait une blessure qu'on lui reprocherait ensuite. «Les footballeurs usent de roublardise et de gestes en contradiction avec les règles élémentaires du fair-play», souligne un spécialiste de la balle ronde. Tous les moyens sont bons pour gagner dit-on, et nombreux sont les joueurs à être de véritables adeptes de cet adage. Ce joueur comédien est celui qui fait le tour du terrain après un but inscrit, cherchant n'importe qui pour lui faire une accolade... Tout aussi dramatique dans l'extra-sportif. Vous l'aurez compris, football et cinéma ont un destin extrêmement proche. Le représentant du football britannique à la FIFA a souligné : «J'ai observé plusieurs situations litigieuses récemment et j'ai revu le match de Suarez et l'incident deux ou trois fois. Pour moi, ce n'est rien d'autre que de la tricherie. C'est en train de devenir un cancer pour ce jeu et je crois que les simulateurs avérés devraient être sévèrement punis. On peut agir rétrospectivement comme le font certaines fédérations et je pense que c'est la meilleure chose à faire». Exagérer un coup reçu pour inciter l'arbitre à accorder un carton rouge à son adversaire, s'écrouler dans la surface de réparation pour tenter d'obtenir un penalty, se crocheter soi-même pour gagner une faute, voire même aller jusqu'à se frapper soi-même pour faire exclure son vis-à-vis... «Le football moderne ressemble de plus en plus à un gala de danse sur gazon. Comme si plonger était plus facile sur herbe que dans l'eau». Payer pour faire du cinéma, mieux vaut s'éloigner du foot.
