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Pas de promesses utopiques, privilégier les intérêts supérieurs de l'Algérie loin des intérêts rentiers
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 04 - 2017

Je ne saurais trop insister sur l'urgence d'un Etat de droit, avec l'implication des citoyens à travers la société civile, une véritable opposition sur le plan politique, une véritable indépendance de la justice, tout cela accompagné par un renouveau de la gouvernance au niveau global afin de délimiter clairement les responsabilités.
Du fait des ajustements sociaux douloureux à venir, avec la chute du cours des hydrocarbures de longue durée, la mobilisation de tous les acteurs politiques, sociaux et économiques, devient impérative.
1.- Dépasser la culture rentière
1.1-Il existe des lois universelles, tout monopole politique, social et économique est source de surcoûts et d'inefficacité. La concurrence dans les domaines politiques (contrepoids politiques) social (pluralité à syndicale, développement des associations nationales et locales avec la participation de la femme, signe de la vitalité de toute société) et économique permet le développement multidimensionnel de toute société conciliant, efficacité économique et justice sociale par une participation citoyenne. En Algérie, existent des liens dialectiques entre la logique rentière, le monopole politique, social et économique avec l'extension de la sphère informelle (monopoleurs informels notamment dans la sphère marchande. Incontestablement, sous la pression des mutations sociales internes, aucune société n'étant figée, d'internet et de la mondialisation, nous assistons à l'ouverture timide du champ politique et à des débats contradictoires. L'ouverture par exemple des médias au secteur privé (presse écrite, sites, télévisons), encore que beaucoup reste à faire, permet au citoyen algérien d'être mieux informé. L'ouverture des télécommunications lui permet de mieux communiquer. Aussi, il s'agit de démystifier l'apport au secteur privé national et international créateur de valeur ajoutée y compris les services qui en ce XXIe siècle sont créateur de valeur et les segments améliorant le service public, mais ne devant pas substituer un monopole public à un monopole privé beaucoup plus néfaste renvoyant à une concurrence saine et loyale. Mais il ne faut pas être utopique cela suscitera de fortes résistances de la part des monopoleurs rentiers. Aussi, il appartiendra au secteur privé algérien de s'organiser en une force représentative, évitant cet émiettement des organisations patronales afin de faire évoluer les rapports de forces.
1.2.- Nous avons fondé l'Association du développement de l'économie de marché-Adem- en 1992 avec des centaines de cadres du secteur public, des opérateurs privés, des universitaires de toutes les régions du pays et diffusé notre programme en arabe-anglais-français au niveau local et international (USA-Europe). A ce titre, je me félicite que le gouvernement, la majorité des partis du pouvoir, de l'opposition reprennent nos idées forces et ce après plus de 20 ans au profit exclusif de l'Algérie. Personne n'a le monopole du nationalisme, et notamment de l'ouverture au secteur privé pour l'investissement où l'Algérie est importatrice, devant dynamiser la production et exportation hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales en tissant des partenariats gagnants/gagnants public-privé local et privé/public local-privé international. Il existe dans tous les pays développés démocratiques ou en transition un dialogue entre patronat privé et pouvoirs publics, le dialogue loin des dictats, étant l'outil de la bonne gouvernance. Pour cela un dialogue serein avec les pouvoirs publics est nécessaire, l'Algérie étant appelée à évoluer au sein d'ne économie ouverte et donc éviter d'être assisté, en exigeant des transferts de rente. Mais attention aux désinformations. L'économie de marché ne saurait signifier la fin de l'Etat. Bien au contraire. L'Etat doit concilier les couts sociaux et les coûts privés, et jouer un rôle important dans les orientations stratégiques mais ne substituant jamais aux opérateurs publics ou privés et ce en levant les contraintes d'environnement et donc de le rendre plus efficient. Car la création de richesses permet d'accroitre la fiscalité source du fonctionnement de l'Etat.
1.3.- C'est que la conception passée sur une superposition forte entre secteur public, entreprise publique, monopole, activité limitée du territoire national doit faire place à l'efficacité de gestion, à la concurrence. La nouvelle politique socio- économique en Algérie devra être marquée en ce début du XXI ème siècle par l'innovation, mais également éviter qu'une économie qui produit la richesse ne détruise les liens sociaux dans un univers où la plupart des structures d'encadrements, (familles, religion, syndicats) sont faibles surtout en Algérie où bon nombre d'organisations sont des appendices bureaucratiques sans impacts de mobilisation, monnayant leurs soutiens contre une fraction de la rente pétrolière et gazière. L'étatisme à outrance – en cas de malaise social, cristallise le mécontentement populaire sur le pouvoir d'Etat et aboutit à un affrontement direct entre la puissance publique et l'opinion sans qu'intervienne la moindre médiation. En fait, l'objectif stratégique est de redonner confiance à la population algérienne en instaurant un Etat de Droit, base du retour â la confiance passant par des actions concrètes de luttes contre la corruption, le favoritisme, le régionalisme, les relations de clientèles occultes qui ont remplacé les relations contractuelles transparentes, l'application de la règle de Piter qui fait que l'on gravite dans la hiérarchie en fonction de sa servitude et de son degré d'incompétence. Aussi, la dynamisation du secteur privé est tributaire d'une politique socio-économique cohérente, plus de visibilité dans la démarche du gouvernement évitant les replâtrages conjoncturels et le changement perpétuel de cadres juridiques. Cela implique la mise en place de mécanismes nouveaux dans le domaine politique, économique et social afin de lier l'efficacité économique, loin de tout monopole public ou privé, et l'équité pour garantir la cohésion sociale, loin de tout populisme. C'est dans ce cadre que j'émets quelques prépositions pour les Partis et candidats aux élections législatives du 04 mai 2017
2- Propositions politiques et économiques
2. 1.-Volet politique.
Facteur essentiel du développement économique et social, les candidats doivent s'engager à développer les libertés, politiques, économiques, sociales et culturelles l'implication de la jeunesse et la promotion réelle de la femme à la gestion de la Cité.
-Donner des solutions concrètes quant aux missions de notre diplomatie qui doit s'adapter aux nouvelles mutations.
- Tout en nous en tenant à nos constantes nationales (Arabité- Islamité-Amazighité) comme facteur de cohésion sociale, s'engager à favoriser la culture facteur de tolérance et combattre toute forme de racisme et de xénophobie, garantir la liberté de culte et la liberté de conscience, veillant à ce que la religion, n'interfère pas dans les affaires de l'Etat.
- Que proposent les candidats vis à vis de l'élite avec l'intégration de notre émigration et la valorisation du savoir par la réforme profonde de l'école du primaire au supérieur.
- S'engager à favoriser la pluralité syndicale, la liberté des médias avec un code de déontologie, la reconnaissance de la société civile et la liberté pacifique de manifester.
- Sans son histoire, une société est comme un corps sans âme, l'histoire étant le fondement de l'action présente et future, devant différencier régime éphémère et Etat éternel, les candidats doivent s'engager à respecter les valeurs du 01 novembre 1954 et de la plateforme de la Soummam, un Etat qui survit aux aléas de l'histoire, à la gloire et aux sacrifices de nos martyrs qui ont permis l'indépendance de l'Algérie.
- Les candidats doivent s'engager à élaborer des Lois criminalisant la corruption, en différenciant la corruption de l'acte de gestion afin d'éviter de paralyser l'initiative des managers qui constitue une atteinte à la sécurité nationale. Cela implique pour son atténuation une totale transparence de l'utilisation des deniers publics (dépense publique- rente de Sonatrach- réserves de change), l'unification des institutions de contrôles, indépendants de l'exécutif, et donner de larges prérogatives à la Cour des Comptes, parallèlement au contrôle parlementaire et à la société civile Et s'engager à respecter les Accords internationaux en la matière contre le blanchissement de l'argent «sale».
-S'engager à garantir la propriété privée, comme droit inaliénable et codifier l'économie de marché concurrentielle, loin de tout monopole, comme processus irréversible, mettre l'entreprise privée locale et internationale et publique, sur le même pied d'égalité, la finalité étant de promouvoir une économie productive hors hydrocarbures compétitive s'adaptant avec pragmatisme au processus de la mondialisation.
- L'agriculture et son soubassement l'eau, enjeu du XXIème siècle, segment stratégique, les candidats doivent s'engager à codifier la non urbanisation des terres agricoles, parallèlement à la politique d'urbanisation qui devra s'inscrire dans le cadre d'une politique d'aménagement du territoire clairement définie qui ne saurait s'assimiler aux actuels programmes spéciaux de wilayas.
- Que proposent les candidats pour la préservation de l'environnement et la protection de la biodiversité ?
-Les candidats doivent s'engager à codifier, comme impératif stratégique, la mise en place d'une transition énergétique reposant sur un Mix énergétique et toute action devant avoir l'aval du Conseil national de l'Energie et du Conseil de sécurité conditionné par un large débat national concernant le futur énergétique 2015/2030 qui engage la sécurité nationale dont les énergies renouvelables.
- S'engager à codifier le dialogue économique et social entre l'exécutif et les partenaires économiques et sociaux en incluant les syndicats autonomes et revoir l'actuel fonctionnement du Conseil Economique et Social inscrit dans la nouvelle constitution, en lui donnant l'autonomie totale, s'étant totalement bureaucratisé, sa composante n'ayant pas été renouvelée depuis des décennies.
- Face aux enjeux géostratégiques, la région africaine et euro-méditerranéenne, devant connaitre d'importants bouleversements horizon 2020, impose à l'Algérie une stratégie d'adaptation tant politique, économique que militaire, facteur d'adaptation à la mondialisation, intimement lié à la politique étrangère, les candidat et partis devraient s'engager à favoriser l'intégration de l'Algérie au sein de la région euro-méditerranéenne, de l'Afrique, du Maghreb, continent à enjeux multiples, comme processus stratégique.
3- Face à la crise , l'Algérie a besoin de tous ses enfants dans leur diversité
Une loi n'est qu'une loi fusse t- elle la Constitution, devant être sous tendu par une nette volonté politique de réformes structurelles. Comme un modèle économique n'a pas de sens s'il n'est pas porté par des forces sociales, économiques et politiques réformistes, impliquant une recomposition du pouvoir politique fondé sur pus de morale. L'opposition est l'opposition et le pouvoir est le pouvoir. Personne n'a le monopole du nationalisme, le seul but en commun étant les intérêts supérieurs de l'Algérie. Les objectifs stratégiques sont la refondation de l'Etat algérien conciliant la modernité et son authenticité, l'efficacité économique et une profonde justice sociale, de redonner la confiance actuellement brisée entre l'Etat et les citoyens grâce au dialogue fécond et productif.
Il n'existe pas d'Etat standard mais que des équipements anthropologiques qui le façonnent largement influencé depuis les années 1980/1990 par la mondialisation avec de nouvelles fonctions. Dès lors, des stratégies d'adaptation politique, militaire, sociale et économique tenant compte de l'innovation destructrice, en ce monde turbulent et instable pour reprendre l'expression du grand économiste Joseph Schumpeter dans son ouvrage universel «réformes et démocratie» sont impératives. D'où l'urgence d'éviter des actions autoritaires. Lorsqu'un pouvoir émet des lois qui ne correspondent pas à l'Etat de la société, celle-ci-émet ses propres lois qui lui permettent de fonctionner accentuant le divorce Etat-citoyens par la dominance de l'informel, à tous les niveaux : politique, économique, social et culturel.
Tout pouvoir a besoin d ‘une opposition forte, organisée avec des propositions productives pour se corriger, devant l'associer dans les grandes décisions qui engagent l'avenir du pays. L'Algérie a besoin pour éviter la léthargie et la stérilité que tous ses enfants dans leur diversité, par la tolérance des idées d'autrui, se regroupent au sein d'un même objectif à savoir le développement économique et social tenant compte de la dure réalité mondiale où toute Nation qui n'avance pas recule forcément.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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