Abdelmadjid Tebboune, veut mettre tous les atouts de son côté pour la réussite de son plan d'action, après son adoption par l'Assemblée populaire nationale. Ce plan de travail revêt une importance particulière, car, s'inscrivant dans le couronnement du plan quinquennal (2015/2019) du président de la République, et dans le sillage de l'amendement de la Constitution. Le Premier ministre a conscience des difficultés financières, notamment depuis la chute des prix du pétrole, et l'inévitable réajustement budgétaire s'avérant contraignants, pour mener à bien un programme multisectoriel, souvent ambitieux, qui a la particularité de trainer les retards des plans quinquennaux antécédents, notamment, dans la livraison des logements programmés, non encore livrés, ou en matière de résorption du chômage touchant de large pans de la population, et plus particulièrement les jeunes universitaires arrivant en surnombres importants dans un marché du travail saturé, et ce, en dépit des efforts du gouvernement d'encourager dans le secteur public la pléthore du personnel. Avec la mue de l'économie de la rente vers un nouveau modèle économique basé sur la diversité des ressources qui ne produira les recettes attendues que dans plusieurs années, si tout va pour le mieux, Tebboune devra sans aucun doute anticiper les déséquilibres de la macroéconomie, tout en atténuant au maximum les effets ravageurs de l'austérité sur la croissance, conditions indispensables pour assurer une stabilité politique interne, dans le même temps, qu'il lui faudra relever les défis des menaces externes que véhiculent les formations terroristes. La sécurité du pays et la politique sociale coûtent chères. Le dialogue que recherche le Premier ministre tend à «expliquer la démarche de l'exécutif afin d'obtenir la confiance, et l'adhésion de toutes les catégories du peuple». Si l'effort de redressement de l'économie nationale sera établi sur la base d'une juste répartition de la contribution de tout un chacun, selon ses revenus, et ses possibilités ; si une justice sociale est conçue comme dénominateur commun, alors la cohésion sociale recherchée sera au rendez-vous, car la compréhension pour participer au règlement de la crise que traverse l'Algérie depuis le deuxième semestre 2014, aura un sens. Les Algériens ont toujours su relever les grands défis même au prix de lourds sacrifices, l'important est qu'ils ne se sentent pas filoutés.