Le terrorisme théologique que propage des sectes dont l'existence même est banni par l'islam, menace l'Algérie en tant que nation unie et indivisible, dans le même temps qu'il met en péril la jeune démocratie algérienne qui ne saurait admettre d'être manipulée idéologiquement par des croyances plutôt politiques, que fondamentalement musulmanes. Le salafisme et les doctrines s'apparentant au fascisme le plus intolérable qui fut lors des deux dernières Guerres mondiales le moteur destructeur de plusieurs pays, s'étant soldé par des dizaines de millions de morts, tente d'embrigader la collectivité musulmane pour mener une suite de belligérances contre le reste du monde. Tous les jours, des communiqués du ministère de la Défense nationale font état de saisie ou de destruction de caches d'armes de guerre à nos frontières, et même à l'intérieur du profond pays. «Ce 29 septembre un arsenal de guerre a été récupéré à Bordj Badji-Mokhtar, dans la wilaya d'Adrar, à la frontière entre l'Algérie et le Mali, selon les déclarations du MDN grâce à un détachement de l'Armée nationale populaire qui a découvert, une cache d'armes contenant 16 pièces et des munitions». Les tentatives d'intrusion sur notre territoire de munitions et d'armes sophistiquées de guerre, de cannabis et de psychotropes prouvent que la main tendue par le pouvoir dans le cadre de la réconciliation nationale n'a pas apporté une paix totale, en dépit de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ordonnée officiellement le 27 février 2006, suite à un référendum conciliant les positions des différentes parties. Quand Ouyahia émet des appels à la sagesse «aux enfants égarés pour retourner au sein de leur peuple et de leurs familles», le sait-il ? Et il le sait fort bien que les groupes terroristes agissant à l'intérieur du pays étaient tous issus d'un arbre généalogique national. La réconciliation nationale, loin d'être un échec politique, a été une véritable réussite dans le sens où la paix et la sécurité des Algériens ont été reconquises aux forces obscurantistes. Il y a eu réellement, par cette initiative si chère à Abdelaziz Bouteflika, la fin de la guerre civile. Les Algériens avaient assisté au retour des montagnes de milliers de terroristes. Cette victoire qui a permis la relance de l'économie nationale, le paiement de la lourde dette intérieure et extérieure, la fin de l'exode rurale de population entière fuyant les atrocités commises sur des civils sans défense par les groupes armés ne peut être reniée, ni oubliée. Cependant, il se trouve que la confrontation aujourd'hui contre le terrorisme n'est plus diligentée par les seuls Algériens qui se sont embourbés dans les conflits yéménites, syriens, libyens, irakiens, egyptiens, afghans, kurdes, nigérians, maliens ou nigériens. Le terrorisme islamiste est devenu une affaire géopolitique. L'Algérie a affaire à des miliciens à la solde de pays, qu'il est inutile de citer, qui les financent, les arment tout en renouvelant leurs troupes. La réconciliation nationale en Algérie, a atteint ses objectifs, peut être pas tout à fait, mais elle a enregistré des résultats plus que satisfaisants. Ouyahia devrait brandir la force du bâton que la carotte. Appliquer la loi dans toutes ses rigueurs plutôt que ce qui est perçu comme le ventre mou de l'Etat algérien. L'ANP première force de frappe contre le banditisme transnational et le terrorisme transnational accomplira son devoir de première protectrice de la nation, car, il y va du succès du plan de relance de l'économie algérienne, version Ouyahia.