Les conducteurs algériens seront sanctionnés en cas d'infraction routière avec des points dès le début du mois de mai prochain, a annoncé hier à Alger, Nourredine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Par ailleurs, Il a procédé, officiellement à l'opération d'établissement du permis de conduire biométrique à points. C'est officiel, le permis de conduire classique ne fera plus partie de la sphère administrative d'ici quelques mois. Selon les déclarations d'hier du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, en marge de la cérémonie du lancement officiel de l'établissement du permis biométrique à points, cette opération se fera d'une manière progressive avant de se généraliser dans toutes les communes du territoire national. «Cette pièce biométrique permettra de faciliter l'intervention des pouvoirs publics dont les services de la sûreté et la gendarmerie nationale», a expliqué le ministre. Lors du lancement de l'opération d'établissement de cette pièce administrative au Centre national de production des titres et documents sécurisés d'El Hamiz à Alger, le ministre a annoncé «qu'elle entrera en vigueur début de mai prochain», expliquant qu'avec la mise en œuvre de cette pièce «le conducteur perdra des points à chaque infraction». Le première responsable du secteur de l'Intérieur a, d'ailleurs, affirmé que «toutes les communes recevront et seront dotées des lecteurs de permis de conduire biométrique, à commencer par les commune de la capital début mai». A ce sujet, Bedoui a expliqué que cette démarque se fait en quatre étapes, la première concernera quatre communes pilotes dont : Alger-centre, Dar El Beida, Baba Hassen et Kouba. Cette opération a commencé hier où le ministre a délivré des permis de conduire biométrique à quelques premiers demandeurs. En ce qui concerne la deuxième étape, elle se fera sur toutes les wilayas d'Alger et ce à partir du deuxième trimestre de l'année en cours. Quant à la troisième partie, elle concernera les nouveaux conducteurs et propriétaires de nouvelles catégories, ainsi que le renouvellement du permis classique dans toutes les communes du territoire national, et ce à partir du troisième trimestre de l'année 2018. En dernier, la quatrième étape, elle concernera le lancement de l'opération de changement de permis de conduire classique avec le biométrique et ce en fonction des dates d'expirations ainsi que la capacité de production. Cette étape concernera toutes les communes du pays et commencera à partir du dernier trimestre de l'année en cours. Par ailleurs, le ministre a expliqué que «ce projet a pour objectif de moderniser l'administration algérienne», ajoutant qu'il a un rôle important dans la «lutte contre toute sorte de fraude», «ce permis de conduire biométrique à point a été conçu d'une manière qui empêche sa falsification», a-t-il assuré. Nourredine Bedoui a, par ailleurs, affirmé que cette pièce biométrique va jouer un rôle important dans la réduction des accidents de la route grâce au système de points avec une approche pédagogique préventive à même d'inciter au respect du code de la route. Au sujet des accidents de la route, le ministre a regretté le fait que «l'Algérie enregistre chaque année des accidents qui causent le décès de 4.000 personnes, en moyenne de 11 victimes quotidiennement et des blessés par une dizaines de milliers», ajoutant sur ce volet que «les dégâts matériaux dépassent les 100 milliards de dinars chaque année».