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Une opération de diversion de l'Otan qui retentit comme une manifestation d'impuissance
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 05 - 2018

Trois pays de l'Otan, membres permanents du Conseil de Sécurité, se sont livrés, hors mandat des Nations Unies, à un bombardement conjoint de la Syrie, le 13 avril 2018, dans une opération de diversion à quadruple objectif:
-Mettre un terme à la série de victoires ininterrompues enregistrées depuis décembre 2015 par les forces anti occidentales en Syrie, matérialisée notamment par Alep Est, Palmyre, Ersal (frontière libano syrienne) et Al Ghouta.
-Masquer en le vengeant le revers des poulains saoudiens d'Al Ghouta, dans la banlieue de Damas et des poulains kurdes de la France à Afrin (nord de la Syrie) en ce que la menace atlantiste a été brandie, -sous le fallacieux prétexte de l'usage d'armes chimiques par le pourvoir syrien-, le jour même du dégagement de Mohamed Allouche, le chef d'Ahrar al Cham de la périphérie de Damas, laissant la totalité de l'agglomération de la capitale syrienne sous le contrôle exclusif du pouvoir.
-Occulter du débat public sur le carnage israélien de Gaza, le 30 mars 2018, et le refus d'Israël d'autoriser une enquête de l'ONU en ce que la «frappe», -de même que le tapage médiatique convoyant ses préparatifs-, est, opportunément, intervenue deux semaines après ce fait d'armes glorleux de l‘«unique démocratie du Moyen Orient» réputée pour la «pùreté de ses armes», le reléguant au second plan de l'actualité.
Des considérations de politique interne
Donald Trump, en difficulté sur le plan interne après la série de démission-désertions?- de ses principaux collaborateurs notamment Rex Tillerson, secrétaire d'état, et les effets ravageurs du livre de James Comey, l'ancien directeur du FBI, ce coup de menton, dans l'esprit des communicants de la Maison Blanche devrait freiner l'érosion de la popularité présidentielle à huit mois des elections à mi mandat américaines, en novembre prochain. Theresa May, (Royaume- Uni): En butte avec les affres du Brexit, sans visibilité notoire sur le plan international, redoutant de se retrouver «out of picture», elle s'est associée au bombardement américain pour préserver la relation privilégiée du Royaume Uni avec les Etats Unis et rompre le tête à tête jusqu'ici exclusif entre le président américain et son homologue français.
Emmanuel Macron, en butte à une contestation sociale, la première de sa mandature, le plus jeune président de France a révélé son archaïsme. Recourant aux vieilles ficelles du métier, il a pratiqué la fuite en avant... à l'instar de Bill Clinton bombardant le Soudan pour détourner les regards de la tâche blanche de la robe bleue de sa stagiaire Monica Lewinsky ; à l'instar également de Margaret Thatcher qui a saisi l'occasion de l'occupation des Iles Malouines par l'Argentine, en 1982, pour lancer l'opération Falkland et se couvrir de gloire, tuant dans l'oeuf une sévère grève des cheminots britanniques de la France et des Arabes.
Rétrospectivement, de «l'expédition punitive de Suez» (Guy Mollet 1956), aux «mesures coercitives» de Jacques Chirac 2006 contre le Hezbollah libanais, la France paraît animée d'un prurit belligène à l‘égard des Arabes, éprouvant comme une sorte de jouissance incompressible à «casser de l‘Arabe», «à faire suer le burnous», selon l'expression consacrée.
De Sétif (Algérie 1945), à Suez (Egypte 1956), à Sakiet Sidi Youssef (Maroc-1958), à Bizerte (Tunisie 1961), puis, après une parenthèse d'ouverture gaulliste de 44 ans, avec le retour des philosionistes assumés au pouvoir Nicolas Sarkozy, la Libye en 2011, François Hollande, Syrie-2012, enfin Emmanuel Macron Syrie 2018. Les réflexes coloniaux sont tenaces et vivaces. Dans cette perspective, «la politique arabe de la France» que le «sang mêlé» Nicolas Sarkozy a cherché à déconstruire avec le soutien actif des transfuges atlantistes, -notamment Dominique Strauss Khan, le nouveau socialiste Directeur du Fonds Monétaire International, et, Bernard Kouchner, le belliciste ministre des Affaires étrangères, ancien urgentiste des zones pétrolifères (Biafra, Kurdistan, Darfour, Gabon et Birmanie) -, a surtout consisté pour les pays arabes à voler au secours de la France, à deux reprises, au cours du XX me siècle, pour l'aider à vaincre ses ennemis, notamment en 1939-1945, en l'aidant à se débarrasser du joug nazi dont une fraction importante de la communauté nationale de confession juive en a lourdement pâti.
En contrepoint et pour prix de la contribution arabe à la libération de l'Alsace-Lorraine, la France a amputé la Syrie du district d'Alexandrette pour le céder à la Turquie, son ennemi de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), et carbonisé au napalm les habitants de Sétif, en Algérie, (1945), après la deuxième Guerre Mondiale (1939-1945) fournissant dans la foulée à Israël la technologie nucléaire du centre de Dimona (Neguev).
Sous l'apparence de grands sentiments, des desseins sournois, inavouables : Sceller une Union transméditerranéenne sur la base d'une division raciale du travail, «l'intelligence française et la main d'œuvre arabe», selon le schéma esquissé par Nicolas Sarkozy dans son discours de Tunis le 28 avril 2008, augurait mal de la viabilité d'un projet qui signait la permanence d'une posture raciste au sein de l'élite politico-médiatique française, une posture manifeste à travers les variations séculaires sur ce même thème opposant tantôt «la chair à canon» au «génie du commandement» forcément français lors de la première guerre Mondiale (1914-1918), tantôt «les idées» du génie français face au pétrole arabe» pour reprendre le slogan de la première crise pétrolière (1973): «Des idées, mais pas du pétrole».
Substituer de surcroît l'Iran à Israël comme le nouvel ennemi héréditaire des Arabes viserait à exonérer les Occidentaux de leur propre responsabilité dans la tragédie palestinienne, en banalisant la présence israélienne dans la zone au détriment du voisin millénaire des Arabes, l'Iran, dont le potentiel nucléaire est postérieur de soixante ans à la menace nucléaire israélienne et à la dépossession palestinienne. Elle se présente comme une offre pour mineurs frappés d'incapacité, dont la capacité nucléaire sera maintenue ad vitam sous tutelle, dont l'objectif caché est d'éponger le surplus monétaire généré par les pétrodollars, de la même manière que les gros contrats d'armements des décennies 1980-1990 avaient ponctionné les trésoreries des pétromonarchies. Sans mentionner les interventions du CRIF auprès des pouvoirs publics pour s'opposer à la nomination de figures prestigieuses de la diplomatie française à des postes de responsabilités gouvernementales sous la présidence Sarkozy, en l'occurrence Hubert Vedrine, jugé, non pas «pro-arabe», mais carrément «arabe», deux sites prestigieux de Paris sont dédiés à la Mémoire de l'ancien premier ministre israélien Itzhak Rabin assassiné par un militant de l'extrême droite israélienne:
La Place Fontenoy, face à l'UNESCO et les Jardins de Bercy et alors que le conseil municipal de Paris, sous le socialiste Bertrand Delanoé, a dédié à Théodore Herzl, le théoricien du sionisme, une place dans le Marais (3me arrondissement), et qu'en contrechamps, pas le moindre site est dédié à un dirigeant du tiers monde arabe, asiatique ou africain, pas même le co-Prix Nobel de la Paix de Rabin, Yasser Arafat, le dirigeant palestinien. La plaque commémorative de Mehdi Ben Barka, dans le VI arrondissement de Paris, de même que la place dédiée à Mohamad V devant le parvis de l'Institut du Monde Arabe constituent au premier chef des actes de réparation de la France pour ses forfaits: la disparition du chef de l'opposition marocaine, en 1965 avec la complicité des services français et l'exil du Souverain Marocain durant le combat pour l'Indépendance du Maroc.
Du calendrier comme fonction traumatique
Hasard ou préméditation? Le bombardement conjoint contre la Syrie des trois pays de l'Otan, membres permanents du Conseil de Sécurité, est intervenu, curieusement, le 13 avril 2018, une date traumatique dans l'histoire contemporaine arabe.
Date traumatique de la guerre psychologique anti-arabe menée par Israël et ses parains occidentaux, date d'une quintuple commémoration: la première, celle du raid israélien contre le centre de Beyrouth, avril 1973, qui a entraîné l'élimination de trois importants dirigeants de l'OLP Kamal Nasser son porte-parole, Abou Youssef Al-Najjar, son ministre de l'Intérieur ainsi que Kamal Adwane, le responsable des organisations de jeunesse; la deuxième, celle du déclenchement de la guerre civile inter factionnelle libanaise deux ans plus tard, le 13 avril 1975; la troisième, celle du raid aérien américain sur Tripoli (Libye), le 13 avril 1986; la quatrième, l'imposition du boycottage de la Libye par les Nations Unies le 13 avril 1992; la cinquième, enfin, le bombardement conjoint de la Syrie par les trois membres atlantistes de Conseil de sécurité, hors mandat de les Nations Unies.
Sur cette date se concentre en effet quatre événements majeurs: la troisième guerre israélo-arabe de juin 1967; la destruction de la centrale nucléaire irakienne de Tammouz le 5 juin 1981, ordonnée par Menahem Begin pour tester les réactions du nouveau président socialiste français François Mitterrand; le lancement de l'opération «Paix en Galilée» contre le Liban, le 6 juin 1982, visant à déblayer la voie à l'élection à la présidence libanaise du chef phalangiste libanais Bachir Gemayel; enfin le 6 juin 2004 la lourde condamnation de Marwane Barghouti chef mythique de la resistance palestinienne.


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