Dans la journée de mercredi passé, de nombreux habitants ont assiégé le siège de la commune de Sidi-Rached, selon une source probante, qui a précisé que des dizaines de plusieurs frondeurs étaient déterminés à fermer le siège de la mairie, et c'est ce qu'ils auraient fait après une dérisoire attente de l'arrivée du P/APC de la ville. Mais que se passe-t-il dans cette petite ville de 13 000 habitants, qui vient pourtant de bénéficier d'un récent quota de 400 logements sociaux ? D'après le témoignage d'un habitant de cette localité qui exige l'anonymat qui indique qu'à l'origine du problème, c'est l'affichage des listes concernant l'attribution de 400 logements sociaux, qui, après recours, ces listes se sont rétrécies comme par magie et ont été ramenées à 280 logements notifiés et 120 personnes se sont retrouvées évincées de ces listes. La réaction citoyenne ne s'est pas fait attendre, et ce qui devait arriver arriva. Parmi cette centaine de protestataires, on a retrouvé M. B.F, marié, 2 enfants, ainsi que M. B. Mohammed et ses deux frères mariés avec enfants qui habitent chez leurs parents, ainsi que M. M., un citoyen de Sidi Rached qui habite aussi chez ses parents et qui ne dispose que d'une seule pièce. Selon un autre citoyen résidant à Sidi Rached, les contestataires ont réussi à obtenir une audience auprès du maire après que les forces de police, ont investi les lieux et que les portes de la mairie furent ouvertes. Lors de sa rencontre avec les citoyens, le maire aurait expliqué aux contestataires que le recours n'est pas de son ressort et qu'il y a des commissions qui siègent au niveau de la daïra et de la wilaya. Les dizaines de contestataires, se seraient dirigés vers la daïra de Ahmer el-Aïn, mais n'ont pu être reçues par le chef de la daïra, nous a dit notre source, du fait de son absence. Mais, selon M. Djamal B., un citoyen de la daïra, les récentes listes affichées à Sidi Rached auraient été traitées par les commissions de daïra et de Wilaya et seraient donc définitives. Quant aux 100 contestataires, ayant été exclus des listes de bénéficiaires, les commissions précitées auraient jugé leurs cas non susceptibles de bénéficier de logement social. Nous avons appris par ailleurs qu'à Bourkika, une ville de 26 000 habitants, un récent affichage des listes de bénéficiaires a aussi créé des turbulences. En effet, il convient de rappeler qu'une affectation de 3 400 logements a concerné la ville de Bourkika avec 900 logements sociaux, la ville de Sidi Rached avec 2 sites concernés, comprenant 400 et 50 logements, la ville de Menaceur avec 750 logements, ainsi que la ville de Hattatba, concernée par une distribution au niveau de 2 sites comprenant 500 et 400 logements et enfin la ville de Koléa qui a bénéficié de la distribution de 800 logements sociaux. En outre plusieurs citoyens sont totalement abasourdis par ce qui se passe dans leur commune pour cette catégorie de citoyens il s'agit tout simplement d'un cas inexpliqué sachant que l'Etat a consenti des efforts grandioses, pour satisfaire les besoins des citoyens. Cela interpelle certains, qui s'interrogent sur le bien-fondé de ces signes d'ailleurs curieux, et se demandent si ces frondeurs sont des cas sociaux.