Maâmar (55 ans) est un candidat libre à la session du baccalauréat de juin 2018 à Chlef, qui a décidé, cette année, sous «l'impulsion» de son fils Hamza, également candidat au bac, de passer cet examen crucial avec la ferme résolution de le décrocher et de l'ajouter à son palmarès académique. Ce fonctionnaire des monts de Beni Bouatab de Chlef passe son bac dans la même filière que son fils (lettres et philosophie), au centre d'examen de la cité Radar du chef lieu de wilaya. Rencontré par l'APS au sortir des épreuves de langue arabe, le candidat libre paraissait optimiste quant à l'entame de cet examen, tout en discutant, très à l'aise, avec ses jeunes «compagnons» scolarisés, qui ne semblaient nullement gênés par la différence d'âge. Interrogé sur les raisons à l'origine de sa décision de passer le bac et «d'abandonner», pour un moment, son emploi et son village natal de Beni Bouatab, pour braver la chaleur suffocante de la ville Chlef, Maàmar n'a pas caché son ambition «d'étudier à l'université». Un rêve qu'il n'a pu réaliser après un premier échec au bac en 1981, avant de s'orienter vers la vie active pour soutenir sa famille.