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Festival de cinéma de San Sebastián
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 10 - 2018

Le palmarès du Festival international du film de San Sebastián a été annoncé samedi soir et parmi les films primés, à commencer par le grand prix du festival, Entre dos aguas, récompensé par la Concha de oro, plusieurs s'attachent à raconter le temps qui passe et à en remonter le fil. C'est le cas de Yuli, de la réalisatrice espagnole Icíar Bollaín, dont le film a été récompensé du prix du meilleur scénario.
Un prix du meilleur scénario pour Yuli, ex-aequo avec L'Homme fidèle signé de Louis Garrel et Jean-Claude Carrière. C'est Paul Laherty, compagnon dans la vraie vie de la réalisatrice et également scénariste de Ken Loach qui signe le récit de Yuli, surnom du petit Carlos Acosta, futur danseur étoile et chorégraphe cubain, qui interprète son propre rôle adulte. Laherty et Bollaín avaient réalisé ensemble L'Olivier, leur précédent long-métrage.
Le scénario est une adaptation de l'autobiographie du danseur, No way home et le film est construit sur un va-et-vient fluide entre passé et présent. On retrouve le petit Carlos enfant à qui son père impose la danse pour canaliser son énergie et parce qu'il a senti que son garçon avait un don. Un gamin grandi dans un quartier populaire de La Havane, un Michael Jackson de cour de récré, et qui refuse d'aller aux cours de danse du conservatoire parce ses copains de la rue se moquent de lui. La danse c'est au mieux un truc de fille... Lui son truc, c'est le foot.
Poussé par ses parents, soutenu par son professeur de danse, porté par son talent naturel, le petit Carlos finira par quitter Cuba pour se produire à l'étranger et travailler dans de grandes compagnies à Londres et aux Etats-Unis. Certaines séquences de sa vie sont recréées par le biais de chorégraphies comme la danse, magnifique et dure, du ceinturon qui claque, symbole des corrections infligées au gamin, interprétées par Carlos Acosta et le jeune Keyvin Martinez qui joue son rôle jeune homme.
L'histoire d'une transcendance
Comment un gamin issu d'une famille modeste, devient un grand artiste. Comment il parvient à puiser grâce à son énergie propre et à celle de ses proches la force nécessaire à vaincre l'éloignement de son île et de ceux qu'il aime, à surmonter les blessures, pour devenir un grand danseur et ensuite lui-même un passeur puisqu'il crée à Cuba sa propre compagnie avec laquelle sont chorégraphiés les ballets.
Les images sont belles et les extérieurs, notamment à Cuba, filmés avec soin. On y devine l'importance encore la couleur de la peau, récurrente dans le discours du père -qui est noir- qui pousse le petit Carlos à se surpasser en hommage à ses ancêtres esclaves dans des plantations de canne à sucre. Acosta est l'héritier, comme 65% de la population cubaine, des cultures de ces peuples africains. Pour le père, qui pratique des cultes afros, il faut montrer au monde entier qu'un noir peut être le meilleur danseur et interpréter Roméo et Juliette tout comme le regretté Arthur Mitchell qui vient de disparaître et qu'il cite en exemple. De même, quand une partie de la famille s'exile aux Etats-Unis, c'est la « branche blanche « qui part.
Yuli est avant tout une grande histoire d'amour, raconte Carlos Acosta. D'un fils pour son père, d'un gamin puis d'un homme pour la danse qui a été leur colonne vertébrale, puis d'un danseur pour son île. Cette passion-là, le film la raconte avec émotion et c'est cette chaleur et ces couleurs que le festival de San Sebastián a récompensées.


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