Dans son communiqué de dimanche dernier, le ministère des Affaires étrangères a annoncé une visite en Algérie du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Chef de la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (MANUL), Ghassan Salamé. Lors de cette visite qui s'étalera sur deux jours, 7 et 8 janvier 2019, Ghassan Salamé sera reçu par M. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères. Une rencontre qui portera sur les évolutions intervenues en Libye sur le plan politique et sécuritaire ainsi que sur la mise en œuvre des mesures arrêtées dans le cadre du Plan d'action de l'ONU pour le règlement de la crise libyenne. Cela étant, rappelons qu'en septembre 2018, le Conseil de sécurité avait décidé de proroger jusqu'au 15 septembre 2019 le mandat de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), qui demeure chargée d'une mission de médiation et de bons offices en vue d'appuyer la mise en œuvre de l'Accord politique libyen du 17 décembre 2015 et les étapes ultérieures de la transition dans ce pays. En adoptant à l'unanimité de ses 15 membres la résolution 2436 (2018), le Conseil avait demandé par ailleurs à la Mission d'apporter une assistance aux principales institutions libyennes, de surveiller la situation des droits de l'homme, d'appuyer la sécurisation des armes incontrôlées et de coordonner l'assistance internationale. Dans ce sens, et par cette résolution, le Conseil s'est félicité des progrès de la Mission pour le rétablissement d'une présence à Tripoli et de son projet d'un retour échelonné dans la région de Benghazi et les autres parties du pays, «au fur et à mesure que les conditions de sécurité le permettront». Pour sa part, le Représentant spécial du Secrétaire général, Ghassan Salamé, avait exprimé son appui sans réserve aux efforts que continuent de faire la MANUL et par la même occasion réaffirmé son adhésion et son soutien total au Plan d'action des Nations Unies pour la Libye, engageant de nouveau tous les Libyens à travailler ensemble, dans un esprit de compromis, dans le cadre du processus politique ouvert à tous dirigé par le Représentant spécial du Secrétaire général, et soulignant le rôle central joué par l'Organisation des Nations Unies pour faciliter, sous l'égide des Libyens eux-mêmes, un règlement politique assurant la sécurité, la viabilité politique et économique et l'unité nationale de la Libye.