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Le développement de l'Afrique, un enjeu géostratégique au XXIe siècle»
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 02 - 2019

Mesdames, Messieurs, honorable assistance, permettez d'abord de souhaiter la bienvenue à nos invités étrangers et de remercier les organisateurs de cette aimable invitation de la rencontre internationale- sur le thème «Inspirer, soutenir, et dynamiser les entrepreneurs en Afrique» organisée par la Confédération CGEOA en collaboration avec l'organisation internationale des employeurs O.I.E, de la banque mondiale, de l'Union européenne et de Business Africa.
Il faut être réaliste, face aux futurs enjeux géostratégiques l'émergence d'entreprises dynamiques compétitives en termes de coût-qualité, en termes d'avantages comparatifs mondiaux ou domine des institutions non adaptées, la sphère informelle, les entraves bureaucratiques et des micro-unités, suppose une autre gouvernance pour l'Afrique.
Il existe des Afriques et non une Afrique
L'Afrique couvre 30,353 millions de km2. De 100 millions d'habitants en 1900, la population de l'Afrique est passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à 1,2 milliard en 2016. Selon les projections démographiques, en 2020, la population africaine devrait passer à 1,3 milliard et à 2 milliards en 2040 et quatre (4) milliards en 2100. Mais sept pays regroupent plus de 50 % de la population. Malgré cette diversité et ses importantes potentialités, l'Afrique est marginalisée au sein de l'économie mondiale mais existe un avenir promoteur comme l'atteste la majorité des rapports internationaux.
Devant au préalable préciser qu'il faille se méfier d'un indicateur global comme le produit intérieur brut PIB qui est défini comme «la somme de tous les salaires, bénéfices, revenus locatifs et revenus fiscaux nets» car la faiblesse de cette approche, c'est que dans beaucoup de pays d'Afrique et surtout subsaharienne notamment, une part importante des activités se déroule dans le secteur informel non quantifié. Les économistes s'accordent à dire, que le PIB peut tenir compte des volumes de consommation, sans prendre en compte la qualité de ce qui est consommé ainsi que la répartition tant inter socioprofessionnelle qui cache les disparités spatiales, l'indicateur du PNUD de l'indice du développement humain IRH étant un indicateur plus pertinent. Autre exemple pour l'Afrique avec la désertification, des infrastructures publiques, peuvent avoir été acquises, au détriment de la destruction d'espaces cultivables ou d'une faune et d'une flore riches.
C'est pourquoi d'autres indicateurs que ceux relevant de la comptabilité publique, doivent être considérés avec une certaine pertinence. Aussi devant tenir compte que les méthodes de calcul du PIB diffère d'un pays à un autre du fait de dela non homogénéité du système statistique, selon la banque africaine de développement,BAD dans son rapport de 2018, données de 2017, nous avons pour le PIB global e tle PIB par tète d'habitant suivant pour 15 pays : Nigeria avec un pib de $ 404.65 milliards (2176 US$ par habitant), Égypte avec un pib de $ 332.79 milliards (3478 US$ par habitant), Afrique du Sud avec un pib de $ 295.46 milliards (5285 US$ par habitant), Algérie avec un pib de $ 159.05 milliards (3917 US$ par habitant), Maroc avec un pib de $ 103.61 milliards (2832 US$ par habitant), Soudan avec un pib de $ 95.58 milliards (2415 US$ par habitant), Angola avec un pib de $ 95.34 milliards (3309 US$ par habitant), Éthiopie avec un pib de $ 72.37 milliards (707 US$ par habitant), Kenya avec un pib de $ 70.53 milliards (1455 US$ par habitant), Tanzanie avec un pib de $ 47.34 milliards (879 US$ par habitant), Ghana avec un pib de $ 42.69 milliards (1513 US$ par habitant), Tunisie avec un pib de $ 42.06 milliards (3689 US$ par habitant), Côte d'ivoire avec un pib de $ 36.37 milliards (1535 US$ par habitant), Libye avec un pib de $ 34.7 milliards (5518 US$ par habitant), Cameroun avec un pib de $ 32.22 milliards (1375 US$ par habitant). D'autres sources de la banque mondiale donnent les dix pays les plus pauvres en termes de PIB par habitant Burundi sont, 285,Malawi,300, Niger,364, Mozambique 382, République Centrafricaine, 382, Madagascar,401,Somalie, 464, République démocratique du Congo, 444, Liberia 455 et Gambie, 473.
Quelles sont les perspectives économiques de l'Afrique ?
Dans le rapport «perspectives économiques en Afrique 2018»,la banque africaine note que le Nigéria, l'Algérie et l'Égypte –, qui représentent près de 50 % du PIB du continent ont revu à la baisse leurs prévisions pour 2017 et 2018 et que la croissance du PIB de l'Afrique a été d'environ 3 % en 2017, contre 2,2 % en 2016, mais en baisse par rapport aux prévisions initiales de 3,4 % avec des prévisions de 3,7 % de croissance en 2018, en légère baisse par rapport aux estimations initiales de 4,2 %. L'Afrique de l'Est reste la région à plus forte croissance, passant de 5,1 % en 2016 à 5,4 % en 2017 et 5,8 % en 2018, L'Afrique du Nord a enregistré le deuxième plus fort taux de croissance, de l'ordre de 3,1 % en 2016, grâce à la reprise économique en Égypte (4,3 % de croissance) et en Algérie (3,3 %).
La croissance de la région de l'Afrique du Nord devrait atteindre 3,1 % en 2017 et 3,6 % en 2018. Toutefois, la Banque met en garde contre les incertitudes politiques persistantes qui continuent de peser sur la croissance dans la région. Toutefois, la performance globale du continent se révèle favorable quand on la compare à la croissance économique mondiale, dont les projections se situent à 3,5 % pour 2017 et à 3,6 % pour 2018.
Le rapport cité attribue l'essentiel de la reprise économique de l'Afrique aux facteurs suivants :le redressement de l'économie mondiale et la fin du tassement des prix des produits de base intervenus depuis 2014, aux déficits budgétaire et des comptes courants qui devraient se résorber grâce à un regain de vitalité des exportations et à une hausse des recettes publiques et enfin une demande intérieure soutenue et des investissements publics réguliers dans les infrastructures qui ont également contribué au maintien de la croissance dans plusieurs pays. Mais selon la majorité des experts et des organismes internationaux, les gouvernements africains doivent résister à la tentation de « se rattraper » sur les dépenses qui avaient été suspendues ces deux dernières années, car les déficits s'en verront autrement exacerbés devant procéder de toute urgence et de manière soutenue à une diversification économique et à une transformation structurelle pour éviter la répétition de phases successives d'expansion et de récession dans le sillage de la volatilité des prix des produits de base, l'objectif stratégique étant des sous intégrations régionales.
Car le commerce intra-africain «constitue un élément susceptible de protéger le continent des chocs économiques extérieurs», selon le rapport sur le commerce en Afrique d'Afreximbank publié en marge de l'Assemblée générale 2018 de l'institution d'import-export tenue à Abuja, la capitale du Nigeria, du 11 au 14 juillet 2018 où est souligné que parmi les apports importants du développement du commerce intra-africain : l'accélération du «processus d'industrialisation» et la mise sur le marché de produits manufacturés africains, lesquels occupent une place importante dans le commerce intra-africain, contrairement au commerce de l'Afrique avec l'extérieur.
A la treizième édition Conférence économique africaine (CEA), dont le thème était «l'intégration régionale et continentale au service du développement en Afrique», il a été établi que le chiffre du commerce intra-africain à environ 15 % contre 59 % en Europe, 51 % en Asie, 37 % en Amérique du Nord, et 20 % en Amérique latine Car force est de constater qu'à 128,25 milliards de dollars, les transactions commerciales intra-africaines marquent une progression de 5,6 % en 2017 par rapport à l'année 2017 du volume total des échanges commerciaux du continent avec le reste du monde situé à 907,63 milliards de dollars avec une précision de taille, près de la moitié de ces échanges concerne le commerce des hydrocarbures.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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