Dans un article publié dans la rubrique opinion de la Revue Défense Nationale de février au sujet des ultimes combats contre l'organisation Etat islamique en Syrie. le colonel François-Régis Legrier a détaillé une analyse critique de la conduite des opérations militaires occidentales en Syrie. «Nous n'avons en aucune façon gagné la guerre.» C'est par ces mots cinglants que le colonel François-Régis Legrier a expliqué dans un écrit publié. Des paroles qui visiblement sont détestables dans la hiérarchie militaire du cabinet de la ministre des Armées, Florence Parly. A ce sujet il faut savoir que cet officier supérieur français, chef de corps du 68e régiment d'artillerie d'Afrique, a été engagé durant six mois au service de la coalition internationale contre Daesh dirigée par les Etats-Unis. Il vient en outre de finir sa mission de commandant de la Task Force Wagram, le bataillon qui actionne depuis l'Irak les canons Caesar contre les derniers bastions de l'EI. Avant même de terminer sa mission il a rédigé son papier «La bataille d'Hajin : victoire tactique, défaite stratégique ?» selon le journal le monde son hiérarchie militaire a avancé aussitôt des reproches contre lui sous prétexte que ce colonel s'était exprimé sans attendre son retour en France et avant de rédiger son compte rendu de fin de mission . Le colonel Legrier devrait être sanctionné, a rapporté vendredi 15 février 2019 l'état-major français. Le rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale, Jérôme Pellistrandi, a retiré le texte polémique du site internet de la publication, Dans son texte, le colonel dénonce le coût exorbitant et les nombreuses destructions qu'a entraînées, entre septembre 2018 et janvier 2019, la bataille de Hajin, petite cité située aux confins de l'Irak et de la Syrie, notamment d'hôpitaux, de routes, de ponts, de mosquées ou d'habitations «Nous avons donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l'occidentale, laissant derrière nous les germes d'une résurgence prochaine d'un nouvel adversaire», prévient ce haut gradé de l'armée française. Il explique que la performance technologique des armes occidentales ne suffit pas à gagner : «Une bataille ne se résume pas à détruire des cibles comme au champ de foire.», dit-il.