Les dettes de l'entreprise étatique Sonelgaz ont connu une baisse considérable en 2018 par apport à 2017. S'exprimant hier sur un plateau d'une chaîne nationale privée, Nabil Kafi superviseur du pôle des industries énergétiques à Sonelgaz, a précisé que les dettes actuelles de l'entreprise étatique s'élèvent à 60 milliards de dinars, alors qu'elles ont atteint 80 milliards de dinars en 2017, soit une baisse de 20 milliards de dinars. En ce qui concerne les créances ou les impayés de la clientèle, principalement les communes, les administrations et les entreprises, elles ce sont chiffrées à des milliards de dinars. Sonelgaz en recouvre 25% annuellement. Ce cumul de factures impayées que se soit par des ménages ou des entreprises a généré un déficit énorme à Sonelgaz. Dans la wilaya de Blida, le recouvrement des créances auprès des abonnés reste un perpétuel casse-tête pour les responsables de la Sonelgaz/SDC, qui gère les 25 communes de la wilaya. Les créances cumulées auprès des abonnés ont atteint un chiffre record de 183 milliards de centimes, selon un communiqué de la sous-direction commerciale de ladite société. Par ailleurs la consommation énergétique en Algérie s'est multipliée ces dernières années pour de nombreuses raisons. L'autre problème auquel fait face l'entreprise est le «piratage» ou le vol de l'électricité et les branchements illicites auxquels procèdent certains citoyens. Le total des pertes s'élèverait à près de 13 000 mégawatts par an. Ce qui représente 20% de la capacité de production de l'entreprise. Pour y remédier la société prévoit d'introduire de nouvelles technologies dans la gestion de la consommation de leurs clients, comme le paiement électronique ou les nouveaux types de compteurs. Egalement elle prévoit le lancement de plusieurs projets d'investissement dans le secteur des énergies renouvelables, étant une alternative pour passer de l'électricité produite à base de gaz naturel à celle produite par le solaire. Il est utile de préciser également l'achèvement des travaux et la mise en service de sept ouvrages gaz, ainsi que le renforcement et la création de nouveaux postes ont été prévus. En effet le renforcement des installations énergétiques, électriques et gazières, ont contribué largement à l'ouverture de perspectives d'investissement. Pour faire face à la hausse de la demande en électricité, un montant de 300 milliards de crédits lui a été accordé en 2017, et ce, afin de réaliser à moyen terme des centrales électriques d'une capacité supplémentaire de 8 000 MW. Les difficultés financières affectent son fonctionnement et entravent la réalisation des différents projets de développement des réseaux électriques et gaziers nécessaires à la garantie de la continuité et la qualité de service. Ces difficultés financières épuisent le trésor public puisque c'est lui qui intervient. Concernant l'exportation de l'électricité, il est utile de rappeler qu'un accord avait été signé en 2018 entre l'Algérie et deux pays voisins à savoir la Tunisie et le Maroc, afin d'augmenter le volume d'énergie exporté passant de 100 MW à plus de 300 MW. S'agissant de la Libye, l'Algérie avait un projet de partenariat avec ce pays pour la production de l'électricité. Enfin la compagnie Sonelgaz est en négociations avancées pour l'exportation de l'énergie électrique dans ce même pays. Quant à l'export vers d'autres pays dont l'Espagne notamment, il est à souligner que les études techniques et économiques pour la réalisation d'un câble sous-marin vers ce pays sont en cours d'élaboration.