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Pour un changement dans la paix, la tolérance et la sécurité
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 02 - 2019

Il faut rendre un grand hommage à notre jeunesse où les partis politiques toutes tendances confondues n'ont joué aucun rôle pour la mobilisation et contrairement à certaines supputations, loin de l'islamisme radical, et également à nos forces de sécurité qui ont su géré d'une manière moderne «les foules» pour cet évènement qui doit être médité attentivement tant par le pouvoir que l'opposition qui a été hors circuit, où malgré quelques dérapages portant atteinte à la dignité humaine d'une infirme minorité, cette jeunesse vivante ayant montré sa maturé par des marches pacifiques avec un slogan directeur : «l'Algérie a besoin d'un changement dans la paix et non dans la violence».
Car la gestion autoritaire bureaucratique avec des menaces ou des slogans des années passées ne portent plus avec l'ère d‘internet et des réseaux sociaux. Pour preuve deux présidents ont été élus en dehors des traditions partisanes, sans compter l'Italie, celui des USA et de la France. Dommage que les médias publics , excepté l'APS, aient ignoré cet évènement largement médiatisé internationalement, bien que recelant de brillants journalistes. D'où d'urgence face aux tensions géostratégiques et budgétaires afin de faire face tant à la transformation de la société algérienne que des nouvelles mutations mondiales, d' une action vigoureuse de réorganisation et de redynamisation tant de nos forces de sécurité , de notre diplomatie, du monde partisan que de la société civile, comme intermédiation politique et sociale à travers des réseaux décentralisés comme facteur de mobilisation, notamment de la jeunesse, qu'il faut encourager et mobiliser pour le redressement de l'Algérie, en lui proposant «un cadre adéquat d'expression collective. Cette analyse qui a été développée depuis plus de 20 ans et récemment (2016/2018) dans le site international Africa Presse Paris France et dans le quotidien American Herald tribune se veut une contribution au débat, privilégiant les intérêts supérieurs du pays.
Un système partisan et une société civile au service du citoyen
Le nombre de partis approche selon certaines sources les 60, souvent avec des alliances contre nature alors que dans les pays démocratiques, ces alliances se font par affinité idéologique et sur un programme clair. Aussi, excepté une dizaine, le reste manifeste sa présence d'une manière formelle et ostentatoire lors des élections meublant le vide, impuissant presque toujours à agir sur le cours des choses et à formuler clairement les préoccupations et les aspirations de la société réelle. En raison des crises internes qui les secouent périodiquement, du discrédit qui frappent la majorité d'entre elles, de la défiance nourrie à leur égard et à l'endroit du militantisme partisan, les formations politiques actuelles ont une faible capacité aujourd'hui de faire un travail de mobilisation et d'encadrement efficient, de contribuer significativement à la socialisation politique et donc d'apporter une contribution efficace à l'œuvre de redressement national.
Pour preuve les dernières élections législatives du 10 mai 2012. Les bulletins nuls ont représenté 7,87 % par rapport aux inscrits (une nette progression par rapport à 2007) ce qui nous donne 100 moins 43,14% soit un taux d'abstention de 56,86% plus 7,87% de bulletins nuls, donnant le nombre de personnes n'ayant pas fait un choix de 64,73% environ les deux tiers de la population algérienne. Mais pour une analyse plus fine il faut aller plus loin. Les abstentionnistes, suivi des partis n'ayant obtenu aucun siège et ceux ayant opté pour un bulletin nul sont majoritaires représentant 16.112.799 voix soit 74,44% du nombre d'inscrits. Si l'on ajoute les personnes en âge de voter ne s'étant pas inscrits, selon l'enquête de l'ONS de janvier 2012, environ 1,7 million ce taux se rapproche de 80%. Ainsi plus des 3/4 de la population algérienne ne sont pas représentés.
Mais la question stratégique est la suivante : Ira-t-on vers un réel changement salutaire en réorganisant la société, du fait des bouleversements géostratégiques mondiaux annoncés entre 2016/2020, ou simplement du replâtrage différant les tensions sociales inévitables à terme grâce à la distribution passive de la rente. Ce sont là des raisons suffisamment importantes pour envisager sérieusement de réorganiser le système partisan pour qu'il puisse remplir la fonction qui est la sienne dans tout système politique démocratique. D'où l'urgence de sa restructuration loin des injonctions administratives.
En effet, le discrédit qui frappe les formations politiques doit laisser la place à des formations crédibles non crées artificiellement supposant une appréciation objective du statut et du rôle qui doivent être les leurs dans une société qui ambitionne de rejoindre le rang des sociétés démocratiques et afin de mobiliser la société d'autant plus que pour les années à venir, les réformes différées pour une paix sociale fictive, transitoire, seront très douloureuses. Quant à la société civile force est de constater qu'elle est éclatée y compris certaines confréries religieuses qui avec la désintégration sociale et une jeunesse parabolée ont de moins en moins d'impacts contrairement à une vision du passé. Pour preuve, elles ont demandé aux dernières élections aux citoyens d'aller voter avec le résultat dérisoire que l'on connait. En 2012, selon le ministère de l'Intérieur, nous aurions 93 000 associations dont environ plus de 1000 associations nationales.
Mais selon une enquête menée par Amnesty Internationale en 2015, nous aurions la disparition de deux tiers des associations qui serait due à l'adoption de la loi 12-06 relative aux associations qui a fait que certaines ont disparues ou n'auraient pas renouvelé leur agrément dans le courant de 2015. Comme pour les partis, excepté une centaine se manifestent que sur instrumentalisation, la majorité vivant du transfert de la rente et non sur la base des cotisations de leurs adhérents. C'est que la confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend malaisée l'élaboration d'une stratégie visant à sa prise en charge et à sa mobilisation. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traverse et sa relation complexe à la société et à l'Etat ajoutent à cette confusion et rendent impératif une réflexion qui dépasse le simple cadre de cette contribution.
En raison de la jeunesse très grande de la société civile, des conditions historiques qui ont présidé à sa naissance et des évènements tragiques qu'a connus notre pays et auxquels elle a été directement ou indirectement associée, la question qui touche à sa mobilisation doit être traitée avec une attention et une vigilance soutenues. Héritière, dans une certaine mesure, des anciennes organisations de masses du parti unique – puisqu'elle y puisera une partie substantielle de ses cadres et de ses militants – elle va littéralement exploser dans les tous premiers mois qui ont suivi l'avènement du multipartisme. Paradoxe : malgré un contexte sécuritaire particulièrement difficile et dissuasif, dans les années 1990, elle va connaître, à l'instar du système des partis, un développement intensif et débridé durant la décennie écoulée.
Constituée dans la foulée des luttes politiques qui ont dominé les premières années de l'ouverture démocratique, elle reflétera les grandes fractures survenues dans le système politique national Ainsi la verra-t-on rapidement se scinder en quatre sociétés civiles fondamentalement différentes trois au niveau de la sphère réelle et une dominante dans la sphère informelle. Le plus gros segment, interlocuteur privilégié et souvent l'unique des pouvoir publics sont des sociétés civiles appendice du pouvoir se trouvant à la périphérie des partis du pouvoir où les responsables sont parfois députés, sénateurs, vivant en grande partie du transfert de la rente. Nous avons une société civile ancrée franchement dans la mouvance islamiste, certains segments étant l'appendice de partis islamiques légaux. Nous avons une société civile se réclamant de la mouvance démocratique, faiblement structurée, en dépit du nombre relativement important des associations qui la composent, et minée par des contradictions en rapport, entre autres, avec la question du leadership.
Pour ces trois premières société civiles, leurs impacts pour le taux de participation aux dernières élections locales et législatives, malgré leur adhésion, a été relativement faible. Et enfin nous avons une société civile informelle, inorganisée, totalement atomisée qui est de loin la plus active et la plus importante avec des codifications précises formant un maillage dense. Sans l'intégration intelligente de la sphère informelle, non par des mesures bureaucratiques autoritaires, mais par l'implication de la société elle même, il ne faut pas compter sur une réelle dynamisation de la société civile. Car lorsqu'un Etat veut imposer ses propres règles déconnectées par rapport aux pratiques sociales, la société, enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner avec ses propres organisations. La dynamisation de la société civile afin d'en faire un instrument efficace d'encadrement de forces vives et un levier puissant de leur mobilisation n'a de chance de réussir que si le mouvement associatif qui le compose ne soit pas au service d'ambitions personnelles inavouables et parfois douteuses.
2- Réformes politiques et économiques : démocratie, économie de marché humanisée et justice sociale
La continuité ne saurai signifier l'immobilisme et perpétuer les erreurs du passé. Au vu des expériences historiques, la majorité des pays en transition ont réussi leurs réformes par la méthode gradualiste et non par la rupture avec l'ancien système. Les mécanismes de régulation politique et économique mis en place ont permis d'insérer les forces conservatrices dans le cadre d'une dynamique réformatrices supposant de nouveaux acteurs( du sang neuf) acquis aux réformes Aussi, il ne faut pas se tromper de cibles : un jeune formaté peut être plus conservateur qu'un homme âgé conscient du changement d'où l'importance d'un changement culturel pour s'adapter tant aux mutations internes qu'au nouveau monde des relations internationales.
Comment ne pas rappeler que certains de nos ministres lors de déplacements de leurs collègues étrangers devant les caméras de télévisons les qualifient «d'amis», oubliant que ces étrangers sont là pour un grand pays qui est l'Algérie et non pour leur personne. Car aussitôt démis de leurs fonctions, ils ne sont même pas reçus à l'étranger par des secrétaires. Le nouveau monde est organisé»en réseaux à travers les ONG , la société civile pour des relations pérennes et solides. Devant éviter se de référer aux intellectuels organiques aux ordres, selon l'expression du philosophe Gramsci, contre productif pour le pouvoir lui même, force est de constater que l'absence volontaire ou préméditée d'une élite agissante, capable d'élaborer des idées structurantes et peser par ses analyses sur les tendances et les choix majeurs qui fondent et marquent le lien social, se fait cruellement sentir.
Cela n'est pas propre à l'Algérie où nous assistons presque partout à travers le monde a discrédit du politique La logique des alliances et la sémantique des discours politiques en vogue expriment une sorte de désarroi intellectuel face à la transformation rapide de la société monde qui frappe de plein fouet l'action politique et particulièrement son rapport avec la société.. Or, la refondation de l‘Etat doit saisir les tendances réelles de la société algérienne en mutation. La refondation de l'Etat, pour ne pas dire sa fondation comme entité civile, passe nécessairement par une mutation profonde de la fonction sociale de la politique.
La fin de l'Etat de la mamelle, puis celle de la légitimité révolutionnaire, signifie surtout que le pouvoir bienfaisant ou de bienfaisances inaugurées comme contrat politique implicite par les tenants du socialisme de la mamelle afin de légitimer l'échange d'une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politiques et qui efface tout esprit de citoyenneté active, ce pouvoir doit céder la place à un pouvoir juste, justicier et de justice. C'est la norme du droit qui reprend sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté nationale. Le passage de l'Etat de «soutien» à l'Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la nation et l'Etat.


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