FAF - LFP, une fumée blanche se fait remarquer de plus en plus dans le ciel de l'instance nationale de football. On continue à raisonner de manière inverse. La relation entre les deux camps se fragilise. Chaque partie n'ose pas crier sa colère ouvertement mais pour mieux comprendre, il faudrait tout simplement passer au scanner leurs déclarations respectives qui se font par médias interposés. «Ce qui est vraiment désolant dans ce football, c'est que personne ne semble se nourrir des expériences des professionnels tant nationaux qu'internationaux». Le président Zetchi avait, au lendemain de son élection, fait confiance à des personnes qu'il considérait comme porteuses d'idées et de propositions nourricières qui enrichiraient les canevas et les répertoires de ce football. Mais le choix ne serait pas le bon et le football continue de foncer, selon des avis dans le mur. Les médias et des présidents de clubs dressent souvent des constats sans appel notamment de savoir où commencent et où terminent les prérogatives des uns et des autres. Ou encore qui programme ces rencontres de football, et par quelle intelligence mettent-ils en pratique ce dernier qui fausse souvent les agendas des clubs. D'autres pages portent sur les réclamations des acteurs de ce monde sportif. Pourquoi la direction technique nationale fait-elle du surplace ? Pourquoi ou comment expliquer que la programmation des rencontres est toujours le sujet favori des gestionnaires des clubs, tout comme celui de l'arbitrage qui n'échappe pas aux turbulences, tout comme la formation, les missions des différentes commissions, les délibérations de la commission de discipline souvent contestées, tout comme le volet de recrutement... ? C'est dire que le football gagnerait à être sérieusement rafraîchi par le recrutement d'une nouvelle équipe dynamique consciente du rôle qu'elle doit jouer pour un équilibre durable. Les conséquences se font remarquer sur le terrain et ce à l'image de la relation tumultueuse qui caractérise la Fédération algérienne de football et la Ligue de football professionnel, une situation qui semble se muscler pour prendre son élan et s'installer dans un pourrissement qui ferait davantage mal à cette discipline. Les deux hommes ne s'entendraient pas sur la manière dont sont gérés les dossiers de cette discipline. Un confrère parlera de relation de façade : «Le président de la FAF a indiqué qu'il n'a pas de problème avec son homologue de la LFP au moment où Medouar accuse, ouvertement, un membre du bureau fédéral de colporter des rumeurs à son encontre. Il refuse de citer son «détracteur», mais il s'agit d'un secret de Polichinelle car «tout le monde sait que Medouar parlait de Rachid Gasmi (ex-PDG de la SAFEX), membre du bureau fédéral», qu'il qualifie de «taupe de la FAF». Mais cette dernière préfère le silence à une explication «le silence de Zetchi ne servira pas les intérêts de son institution, et qu'il aurait été plus sage de faire crever l'abcès... Tant qu'il est vrai que le président de la LFP n'est pas à sa première erreur, ce dernier menace d'ailleurs de quitter la Ligue à la fin de la saison en cours. Une victoire annoncée pour Zetchi, qui attendrait cette décision dans le calme, «lui même était opposé à ‘l'élection' ou la désignation de Medouar à la tête de la LFP», rappelle un confrère. La stratégie du président de l'Institution serait de le libérer, reste à savoir si la manière serait différente de celle qui a été mise en scène pour évacuer Mahfoud Kerbadj. En attendant de trouver une réponse à cette hypothèse, il serait tout de même plus sage de souligner que la FAF n'a jamais raté l'occasion de chercher à déclouer Medouar de son poste. Lequel serait est en passe de jeter l'éponge. Il ne serait plus en mesure de supporter le poids des critiques qualifiées d'acerbes et ce depuis sa prise de fonctions, il y a 9 mois. «Je ne suis pas satisfait de ce qui se passe actuellement au niveau de la gestion de la LFP. Je ne suis pas venu pour entrer en conflit avec les gens et prendre constamment mes précautions vis-à-vis d'un fonctionnaire de la Ligue, d'un journaliste ou d'un membre d'une structure. Si la situation persiste, je ne suis pas prêt à continuer. Je ne peux pas rester pour me torturer davantage», a affirmé le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Abdelkrim Medouar sur le plateau de l'émission «Studio Foot» de la chaîne Echourouk News. Et d'ajouter «avant mon arrivée, les mêmes personnes ne voulaient pas que je vienne et actuellement ils ne digèrent pas le fait que je sois président de la LFP, un membre du BF reste un membre du BF et le président reste président, ce n'est pas n'importe qui peut m'imposer ses choix», a conclut Medouar. Cette lassitude ne touche pas seulement le patron de la LFP puisque «le président de la FAF, Kheireddine Zetchi aurait également confié à ses proches qu'il songeait de plus en plus à se retirer progressivement des affaires de la FAF», souligne un confrère. Le Temps peut-être favorable pour Zetchi, relancer la FAF avec des hommes - des gestionnaires qui sachent impulser de nouvelles idées plus concrètes et porteuses de promesses. Ce qui donnerait plus de chance à Zetchi de dresser un bilan, certes compliqué, mais riche en enseignement. Manière de faire relancer la mécanique et permettre aux pupilles d'occuper le terrain et d'inscrire à son actif les réussites dans la formation et... dans la mise en pratique du football professionnel. Zetchi en est capable, mais pourquoi donc ne fait-il pas sauter cette grille de blocage ?