La JS Kabylie boucle sa saison footballistique. Place aux mots pour communiquer sur une méthode qu'elle souhaite robuste pour convaincre. On remarquera dans son intervention une certaine impatience dans la façon de faire passer ses idées mais aussi un déficit de communication qui se corrige de plus en plus, mais qui se fait remarquer. C'est un peu par ce message que Cherif Mellal, le président de la JSK entame son intervention pour survoler ce qui a dominé cette saison à laquelle était soumise son équipe. Des faits qui font parler des dirigeants, pas tous, mais ceux qui ont amplement compris que la machine du football n'avance pas dans le bon sens. Les instances s'affichent que lorsqu'ils se sentent bousculés. «La JSK est marquée par son humilité, son travail, sa sportivité, son éthique sportif et par sa convivialité», devait-il déclarer à Paris (France), dans les studios de la chaîne Berbère TV où il s'est livré en compagnie de Miloud Iboud aux jeux des questions-réponses, face à des supporters qui résident en France. Cette séance s'est ensuite transformée en la présentation du bilan de son club. Mellal : «Ce qui fait aujourd'hui la force de la JSK, c'est d'abord ce grand retour de ses supporters, ensuite par la naissance de son projet sportif. Toute l'équipe dirigeante est nouvelle, donc nous devons expliquer au monde du foot notre vision, nos désirs et notre fonctionnement. La communication et l'information sont primordiales dans cette première phase du travail. La première place n'a jamais était notre objectif, mais nous sommes classés second, la suite vous la connaissez. La relégation, on n'en parle plus, vous l'avez aussi remarqué, c'est une victoire qui remet la JSK au centre du football national et prochainement africain. Cette culture renforce l'entente et la confiance mutuelle qui règnent entre les membres de la direction, les joueurs et les supporters. Désormais, la JSK fonctionne comme une famille dans l'intérêt de la réussite de son club qui vient de renaître. Enfin, nous pouvons dire que notre identité est forte et des résultats sont probants sur le terrain comme en dehors. Elle est unanimement saluée pour son modèle économique et la gestion saine et intelligente menée par ses dirigeants. On nous déteste pour notre franchise, pour la manière de rejeter ce qui est faux, mais la JSK, désormais, ne peut supporter ce qui est faux, ce qui est injuste». «Nous sommes de retour sur le terrain des stades africains, et ce, après une très longue absence. Ce qui est déjà une victoire significative. Nous allons défendre crânement nos chances jusqu'à décrocher la meilleure place, et pourquoi pas la septième étoile. Nous savons garder les pieds sur terre pour y croire encore». «Nous avons confiance en la justice. Je rends hommage aux supporters de Constantine pour leur fair-play. Le résultat de l'enquête en cours apportera les éléments de réponses que tout le monde attend. Nous continuerons à dénoncer toutes les magouilles et les matchs truqués qui salissent le football algérien. Le championnat de cette saison a été faussé par le travail des coulisses que tous les dirigeants sincères n'ont eu de cesse de dénoncer. Pour ma part, je dénoncerai tout ce qui est contraire à l'éthique sportif, pas question de me taire, parce que le football ne mérite pas une telle saignée... Les instances FAF et LFP le savent et doivent en conséquence rendre compte». «Qui aurait dit que cette équipe allait refaire surface. Il était en cette période difficile d'établir un pont entre le pessimisme qui caractérisait sa vie et l'optimisme qui pourrait faire de cette équipe, une équipe moderne. La réalité des faits est la suivante : un jour on m'avait appelé pour me faire part de la disponibilité d'un jeune cadre sportif, vivant en Allemagne qui serait très intéressé par la JSK... Ce Monsieur n'était autre que Cherif Mellal. La relation s'est faite très vite établie. Ses premiers mots étaient les suivants : ‘Je suis disposé à prendre l'équipe de suite', m'avait- il dit. J'ai alors fait part des difficultés que connaissait ce club, et que ce ne sera pas une partie facile. En cette période, il restait encore huit matchs à jouer, quatre qui se bousculaient au sommet et quatre qui se battaient pour la survie en L1, sa réponse était sans ambiguïté : ‘Rien n'est difficile, je marche et j'assume quelles qu'en soient les conséquences'. Aujourd'hui, ajoutera Iboud «le temps lui a donné raison. L'essentiel n'est pas de savoir qui a fait venir qui, mais si nous sommes capables de travailler ensemble. La réponse est là en cette fin de saison. La JSK a conquis son monde à retrouver ses empruntes, s'impose sur les terrains de football et dans le quotidien... Notre progression est positive, elle est à mettre au crédit du président, des membres de la direction, et bien entendu des joueurs, qui sont tous compétitifs. A cela s'ajoute les résultats qui confirment que l'équipe a grandi, physiquement et dans le jeu. L'amélioration est visible, grâce à sa discipline au retour de ses supporters y compris par, et pour la première fois, ses supportrices, tout cela fait que la JSK honore ses ambitions. La passion du public, c'est un argument que nous pouvons mettre en avant, tout comme la solidité de nos projets durables. On n'a jamais menti à personne». Iboud complète : «J'avais 17 ans lorsque j'intégrai à mon grand bonheur l'équipe ‘première' ? A 19 ans, j'avais endossé le maillot de l'Equipe nationale. Et cette période, ce fut non seulement pour moi, mais aussi pour tous mes compatriotes, une école de formation, une école où régnait la discipline où le respect de l'autre était la devise de tout sportif. Aujourd'hui, j'essaie de transmettre à mon tour, à tous les joueurs ces principes de base, qui sont ceux de la discipline, un combat quotidien».