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Militaires et sécuritaires, au niveau de la région, urgence pour l'Algérie de résoudre la crise politique
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 08 - 2019

Cette présente contribution fait suite à nos analyses sur l'impact de la crise politique sur l'Economique (www.google.com 2019) montrant le risque d'un épuisement des réserves de change fin 2021, début 2022, sauf miracle d'un cours de 100 dollars le baril.
Le problème est plus grave pour les frontières conjointes avec le Mali et la Libye. Il ne faut pas oublier que les djihadistes étaient venus depuis cette région lors de l'attaque terroriste de Tiguentourine. Sur le court terme, les tensions dans la région notamment pour la protection de ses frontières, la situation en Libye, au Mali et accessoirement les actions terroristes à sa frontière en Tunisie ont imposé à l'Algérie des dépenses supplémentaires. Il est entendu que rentre dans ces dépenses surtout le remplacement de la plupart du matériel militaire obsolète pour l'acquisition de nouveaux équipements pour l'armée de terre, la marine et les forces aériennes, sans compter des dépenses pour l'adaptation du renseignement aux nouvelles mutations tant internes que mondiales de ses forces de sécurité et de penser d'ores et déjà à la cybercriminalité enjeu du XXème siècle.
Cela est posé pour tout le reste de l'économie bien que le risque des cyber-attaques en Algérie est actuellement minime car les services électroniques sont à l'état primaire (e-commerce, e-santé et e-administration) et les entreprises algériennes fonctionnent sur des modes de gestion désuètes n'étant pas orientées vers les transactions et services électroniques. Aussi, malgré la situation budgétaire difficile, l'Algérie a déployé une véritable task-force pour sécuriser ses frontières pour faire face à l'instabilité chronique de l'autre côté des frontières et dont les événements récents confirment la continuelle aggravation.
L'ANP et les services de sécurité se déploient actuellement le long des frontières Est et Sud Est et effectuent régulièrement des opérations de ratissage et ce dans le cadre d'une coopération étroite avec les pays limitrophes, l'Europe dont la France et les Etats-Unis d'Amérique car la menace terroriste est une menace planétaire. Pour les grandes puissances de par sa situation géographique stratégique au Maghreb et sa longue histoire de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent sur son territoire, l'Algérie constitue un pilier pour, non seulement, lutter contre le terrorisme et ses groupes affiliés mais aussi pour ramener la stabilité dans la région.
Il s'agit de mettre l'accent sur l'obligation de mettre en application une stratégie interrégionale qui associe l'ensemble des pays de la zone en plus des partenaires européens et internationaux, du fait que la région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes menaçant la sécurité régionale et par ricochet la sécurité mondiale.
Il s'agit donc de lever les contraintes du fait que la corruptibilité générale des institutions, pèsent lourdement sur les systèmes chargés de l'application des lois et la justice pénale en général qui ont des difficultés à s'adapter aux nouveaux défis posés par la sophistication des réseaux du crime organisé. La collaboration inter-juridictionnelle est ralentie par l'hétérogénéité des systèmes juridiques notamment en Afrique du Nord et en Afrique noire.
La porosité des frontières aussi bien que la coordination entre un grand nombre d'agences chargées de la sécurité aux frontières posent de grands problèmes. À terme, la stratégie vise à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes. D'une manière générale, sur le plan militaire et géo- stratégique c'est à travers les activités du groupe dit des «5+5» dont l'Algérie est partie prenante, que peut être apprécié aujourd'hui la réalité d'une telle évolution.
La lecture que font la des plupart des dirigeants de la planète vis-à-vis des menaces et défis auxquels le monde et notre région sont confrontés repose essentiellement sur la nécessité de développer ensemble une stratégie de riposte collective et efficace concernant notamment le terrorisme international, le trafic des êtres humains et la criminalité organisée à travers la drogue et le blanchissement d'argent. Mais, la lutte contre le terrorisme implique de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu'au sein des Etats où une minorité s'accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la Cité.
Le tout sécuritaire pour le sécuritaire a des limites, existant des liens dialectiques entre développement et sécurité. Cela implique de s'attaquer à l'essence (un co-développement) et non aux apparences Aussi l'efficacité sécuritaire devra s'insérer dans le cadre d'une vision stratégique devant impérativement minimiser les coûts des dépenses par une rationalisation des choix budgétaires tant dans le domaine civil que militaire.
L'analyse par le professeur en stratégie à Harvard Michael Porter des «cinq forces», qui déterminent la structure concurrentielle d'une industrie de biens ou de services (le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation des fournisseurs, la menace des produits ou services de substitution, la menace d'entrants potentiels sur le marché et l'intensité de la rivalité entre les concurrents) fait apparaître que souvent les différents acteurs algériens un faible pouvoir de négociation du fournisseur et un fort pouvoir de négociation du client, alors que les barrières d'entrées sur le marché algérien tant des entreprises économiques que de l'armement sont élevées.
Pour une sortie rapide de la crise politique afin d'éviter la déstabilisation
L'Algérie a toutes les potentialités de sortie de crise. Il faut impérativement faire taire nos divergences et privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l'Algérie Cela implique une gouvernance rénovée, une vision stratégique clairement datée, une concurrence saine et loyale. L'actuelle politique économique a besoin d'être recadrée pour s'adapter tant aux réalités nationales que mondiales, selon le couple indissociable efficacité économique et justice sociale, devant passer par des sous intégrations régionales. Face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique que de défense, actions liées, avec les tensions aux frontières de l'Algérie, se posent l'urgence des stratégies d'adaptation.
Les nouveaux défis pour l'Algérie, sous segment du continent Afrique, dépassent en importance et en ampleur les défis que l'Algérie a eu à relever jusqu'à présent. Face à ces menaces tant internes, qu'externes, l'Algérie a besoin d'un dialogue productif. Un minimum de consensus économique et social qui ne saurait signifier unanimisme signe de décadence de toute société s'impose afin de faire face aux tensions géostratégiques et budgétaires et stabiliser le corps social surtout que l'Algérie s'apprête à vivre un grand évènement l'élection présidentielle qui espérons le pour la première fois sera transparente supposant de nouveaux mécanismes loin de ceux du passé qui ont favorisé la fraude et éloigné les populations des urnes avec un taux d'abstention massif.
Les différentes composantes de notre société, les forces sociales et politiques qu'elle recèle, les intérêts particuliers et ceux de la collectivité nationale, les acteurs connus ou méconnus de drames terribles, sont aujourd'hui puissamment interpellés et mis devant leurs responsabilités historiques. Ils doivent, en vidant définitivement une querelle qui a fini par un passé récent de manière tragique, et qui avait mis quasiment le pays à genoux, concourir ensemble au retour de la paix, de la stabilité et le développement. Il s'agit là de l'unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, à vaincre la haine et les peurs qui les habitent, à exorciser leurs démons et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux.
L'Algérie, en ces moments de grave crise politique avec de graves incidences socio-économiques et de tensions géostratégiques au niveau de la région a besoin de rassembler tous ses enfants dans leur diversité et non de nous diviser. Des défis importants attendent l'Algérie principalement ceux d'une transition véritable qui doit voir la mise en œuvre de véritables réformes structurelles et la modernisation de notre système politique pour renouer avec le développement et la démocratie. Sans véritable développement, il y a risque de tensions sociales qui engendreront l'insécurité. C'est une entreprise de grande envergure, entre 2020/82030 : la transformation profonde de l'Algérie, en tant que société et nation, et sa projection dans un avenir que les grandes nations préparent aujourd'hui avec la plus grande rigueur : un partenariat de choix avec les puissants de ce monde et une position «pivotale» dans l'espace géopolitique africain et dans l'environnement géopolitique euro-méditerranéen auquel appartient l'Algérie.
L'objectif stratégique est de traduire en termes concrets nos potentialités, pour être en mesure de relever avec succès les défis innombrables qui nous sont lancés par le monde moderne étant à l'aube de la quatrième révolution économique mondiale fondée sur les nouvelles technologies et le défi écologique. Je suis persuadé, en fonction de son histoire mouvementé depuis des siècles et de ses potentialités actuelles, notre peuple trouvera sans nul doute les ressources morales et psychologiques qui lui permettront, comme il l'a fait maintes fois face à l'adversité, de transcender avec dignité et honneur les rancunes et les haines tenaces.
C'est pourquoi, comme je l'ai démontré dans un long interview au quotidien américain American Herald Tribune du 28/12/2016 et au quotidien financier français La Tribune FR du 07 mai 2017, je tiens à considérer que la stabilité de l'Algérie, acteur stratégique de la stabilité de toute la région, qui ne saurait signifier statu quo, mais mener des réformes dans un mouvement historique positif, est un passage obligé vers la reconquête de notre cohésion nationale et la construction d'un front intérieur solide et durable en faveur des réformes politiques et socio-économiques, tenant compte du fondement du développement ère du XXIe siècle basée sur la morale (lutte contre les malversations et la corruption ) et le savoir.
En résumé, Les nouvelles mutations géostratégiques mondiales actuelle devraient conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques mais également sécuritaires qui ont un impact sur le devenir de l'Algérie. L'Algérie est considérée comme un acteur incontournable pour la stabilité de la région mais devant pour une efficacité réelle, résoudre les problèmes de sa crise politique actuelle condition pour son développement interne car toute déstabilisation de l'Algérie, si la crise politique perdure aurait une répercussion sur toute la région méditerranéenne et africaine.
Cependant cet effort ne peut se faire seul, une coopération régionale et une mutualisation des dépenses étant nécessaire. Pour terminer rendons hommage à nos valeureux martyrs qui nous ont permis de vivre dans une Algérie indépendante, tous les martyrs de toutes les régions du pays, à l'instar de mon père le feu El Moudjahid emprisonné à Lambèse et à El Harrach de 1958 à 1962.
Rendons hommage à l'ANP qui a permis d'éviter un scenario catastrophe pour le pays, dont la mission principale est la sécurité du pays ne devant pas la détourner de sa mission principale et donc de résoudre la crise politique rapidement.
(Suite et fin)
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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