«Le risque de voir le vibrion du choléra s'installer est réel», nous ont déclaré des habitants de cette cité érigée par l‘armée coloniale durant la Guerre de libération nationale. Il n'y a qu‘à aller faire un tour dans ce vieux quartier de construction coloniale pour le constater. Les eaux verdâtres occupent tous les «passages» qui traversent les habitats plus que précaires. Il n‘y a aucun moyen de les évacuer et la population parle du «quartier Chémérik», auquel elle a peur de ressembler un jour ou l‘autre. C'est un cri de profonde détresse qu'elle lance afin de trouver une solution plus que rapide à leur situation. Les moustiques et les rats sont devenus les compagnons des résidents et ils en ont pris l'habitude. Il est vrai que la promesse d'être recasés avant la fin de l‘année 2017 a été faite par les autorités. Mais les odeurs pestilentielles et l‘eau potable polluée ne leur permettent plus de résister. La cité en question souffre de la promiscuité et des saletés qui encombrent leur quartier. Vivement le départ vers d‘autres horizons. «On ne peut même pas inviter des amis ou des proches lorsqu‘on fête un évènement familial», nous a lancé un vieux bonhomme qui avait passé son enfance dans ce ghetto.