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L'impact de la pandémie du Covid-19 sur les économies mondiales
Expertise
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 04 - 2020

L'épidémie du coronavirus a eu un impact considérable sur l'économie mondiale, où le monde de demain ne sera plus jamais comme avant. L'Algérie fortement connectée à cette économie mondiale via la rente des hydrocarbures comme tous les pays, subit cette crise d'où l'urgence de l'élaboration des stratégies d'adaptation. Cette contribution est une synthèse de nos deux interviews données le 23 avril à l'American Herald Tribune USA – et à la télévision France 24 – Paris (1).
La troisième solution est de rapatrier les fuites de capitaux à l'étranger. Il faut être réaliste et distinguer les capitaux investis en biens réels visibles des capitaux dans des paradis fiscaux, mis dans des prêtes noms, souvent de nationalités étrangères ou investis dans des obligations anonymes. Pour ce dernier cas, c'est presque une impossibilité. Pour le premier cas, cela demandera des procédures judiciaires longues de plusieurs années sous réserve de la collaboration étroite des pays concernés. La quatrième solution est de limiter les importations et lutter contre les surfacturations, impliquant un tableau de la valeur au niveau des douanes reliées aux réseaux nationaux (banques, fiscalité notamment) et internationaux, pour déterminer les normes, le prix international par zone selon la qualité) afin de détecter les surfacturations, tenant compte pour certains produits des fluctuations boursières. Mais existent des limites, quitte à paralyser tout l'appareil de production avec des incidences sociales (accroissement du taux de chômage), plus de 85% des entreprises publiques et privées dont la majorité n'ont pas de balances devises positives, non concurrentielles sur le marché international, important leurs équipements et leurs matières premières de l'étranger.
La cinquième solution, liée à la restriction des importations, est la dévaluation rampante du dinar et également afin de combler artificiellement le déficit budgétaire : on augmente en dinars la fiscalité pétrolière et la fiscalité ordinaire où les taxes à l'importation s'appliquent à un dinar dévalué entraînant une augmentation des prix tant des équipements que des matières premières dont le coût final est supporté par le consommateur. La sixième solution, solution difficile en cette période avec la crise financière mondiale, existant un marché mondial concurrentiel des privatisations, solution, ultime, est la vente des bijoux de famille par la privatisation soit totale ou partielle supposant des acheteurs internationaux crédibles, devant éviter le passage d'un monopole public à un monopole privé beaucoup plus néfaste, un consensus social, le processus étant éminemment politique et dans ce cas, les ventes pouvant se faire en dinars ou en devises. En résumé, l'épidémie du coronavirus a entraîné une crise économique irréversible pour 2020, dont les répercussions risquent de durer avec des ondes de choc pour 2021, moins intensive si la maladie est circonscrite avant septembre/octobre 2020.
C'est que la crise actuelle de 2020 a montré toute la vulnérabilité des économies mondiales face à des chocs externes imprévisibles, surtout des pays reposant sur une ressource éphémère dont le prix dépend de facteurs exogènes échappant aux décisions internes. Comparable à une guerre avec un ennemi sans visage, l'épidémie du coronavirus a un impact sur l'économie mondiale qui connaîtra en 2020, trois chocs, un choc de l'offre avec la récession de l'économie mondiale, un choc de la demande du fait de la psychose des ménages, et un choc de liquidité. Cette crise aura un impact sur les relations internationales, économiques, sociaux culturels et du futur modèle de consommation énergétique. Dans ce contexte, l'économie algérienne se trouve dans une position difficile nécessitant des arbitrages douloureux à l'instar de nombreux pays du monde mais fragilisé par son économie rentière. Mais reconnaissons avec objectivité, que la présidence de la République et le gouvernement algérien ont su gérer cette épidémie, malgré les conditions difficiles, qui touchent de grandes puissances économiques, comme les USA, l'Europe et la Chine. Comme je viens de le rapporter à la télévision, France 24 (France) et à American Herald Tribune (USA) le 23/04/2020, le gouvernement actuel n'est pas responsable de la situation actuelle ayant hérité d'un lourd passif alors que l'Algérie selon les données internationales a engrangé une recette en devises de plus de 1 000 milliards de dollars entre 2000 et fin 2019 avec une sortie de devises de plus de 935 milliards de dollars, la différence étant le solde des réserves de change au 31/12/2019 d'environ 62 milliards de dollars avec en moyenne annuelle qu'un taux de croissance modique de 2,5-3% alors qu'il aurait dû être de 8/9% par an pour éviter les tensions sociales et permettre une économie durable hors hydrocarbures rendant urgent un changement profond de la trajectoire économique face aux profondes mutations géostratégiques qui s'annoncent après cette crise. Le monde ne sera plus jamais comme avant. Durant cette crise et pour l'avenir, il faudra revoir le fonctionnement tant de nos sociétés que de l'économie mondiale. Afin d'impliquer tous les acteurs, il faudra s'orienter vers plus de décentralisation autour de grands pôles régionaux tant local que mondial, à ne pas confondre avec déconcentration avec le primat à la société civile. Face à la complexité de la compréhension de nos sociétés, il y a urgence d'intégrer les comportements au moyen d'équipes pluridisciplinaires complexes pour comprendre l'évolution de nos sociétés et agir sur elle. Le monde dont l'Algérie devra se préparer à affronter d'autres crises plus graves, la guerre de l'eau liée à la guerre alimentaire, la guerre biologique, la guerre numérique et la guerre écologique, ces quatre guerres, ayant des incidences sanitaires, économiques et sécuritaires. Mais si les impacts de l'épidémie du coronavirus sont un danger pour le présent, elles sont porteuses d'espoir pour l'avenir de l'humanité, une opportunité par notre capacité à innover par une autre gouvernance et pour un monde plus juste et solidaire.
(Suite et fin)
Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane Mebtoul


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