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Sans maîtrise des nouvelles technologies, pas de sécurité et pas de développement
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 10 - 2019

Le Général de Corps d'Armée, Vice-ministre de la Défense ntionale, chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire -(Algérie) a effectué, le 27 octobre 2019, une visite de travail aux Etablissements du Département transmissions, systèmes d'information et guerre électronique, en 1re RM, afin de superviser l'inauguration officielle du Centre national des transmissions de l'ANP, qui devrait renforcer ses capacités dans ce secteur stratégique.
Or en Algérie ce système de recueil d'information doit être repensé L'idéal à venir serait un grand ministère de l'économie avec une direction de planification stratégique et que l'ONS ne dépende plus de l'exécutif à l'instar de l'INSEE en France en mais qu'il soit un organe indépendant avec un département analyse. Cela doit renter dans une autre organisation institutionnelle allant vers le regroupement de ministères pour plus d'efficacité et plus de rigueur budgétaire, une régionalisation économique, sous réserve d'objectifs précis, plusieurs ministères et institutions locales se télescopant rendant l'information opaque pour des raisons de stratégies individualisées. Car existe un théorème dit des 20/80% en management stratégique : 80% d'actions mal ciblées que l'on voile par de l'activisme ministériel ont un impact de 20% sur la société ; 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80% et devant tenir compte du facteur temps combinant les paramètres et les variables pour atteindre l'optimum global.
Ce qui est paramètres à court terme peut devenir variable à moyen terme, et ce qui est secteur stratégique aujourd'hui peut ne pas le devenir demain. Certes, l'ONS n'a pas vocation à évaluer les politiques publiques en cours et que toute latitude est offerte aux autres d'interpréter les chiffres en reconnaissant qu'il serait souhaitable d'une meilleure coordination interinstitutionnelle, entre les diverses et abondantes sources administratives et l'office, appelant à davantage de «cohérence et d'intégration». C'est que l'ONS part des données micro-économiques des administrations et des entreprises en les consolidant au niveau macro-économique. Si l'information de base est biaisée, cela donne des résultats au niveau global qui ne reflète pas la réalité. Et c'est ce que l'on constate malheureusement avec l'effritement du système d'information, où les bases de sondage sont différentes d'un organisme à un autre aboutissant à des données que contredit la réalité.
Il faut donc uniformiser les méthodes d'enquêtes qu'elles soient exhaustives ou par sondage. Et surtout il faut démocratiser l'information en ouvrant les médias lourds à un large débat économique contradictoire, personne n'ayant le monopole du nationalisme Or, des erreurs de politique économique peuvent se chiffrer à des pertes de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour le pays. En ce XXIe siècle avec la révolution d'internet et des télécommunications, l'information n'est pas le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. L'effritement du système d'information explique les discours contradictoires rapportés par l'agence de presse officielle algérienne par plusieurs ministres. L'entropie a atteint ces dernières années un niveau inacceptable.. Ce manque de cohérence favorisé par un système de prix où l'on additionne les prix administrés et les prix du marché ne permet pas de cerner la sincérité des comptes et peut donner lieu à de la mauvaise gestion, voire de la corruption est flagrant.
5- En conclusion, s'adapter à la nouvelle révolution économique ou régresser
Avec la révolution du nouveau système d'information, contrairement au passé, il y a trop d'informations et le grand problème est à la fois la crédibilité de l'appareil statistique et la sélection opératoire de cette masse d'information, pour s'adapter à la nouvelle révolution mondiale du numérique qui a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises. Aussi, l'Algérie a besoin d'un système d'information rénové car l'information n'est pas le quatrième pouvoir mais en ce XXIème siècle celui qui détient l'information a le pouvoir. Cette analyse des nouvelles mutations informationnelles et technologiques mondiales et l'impact sur l'économie algérienne a été longuement développée par le professeur Abderrahmane Mebtoul l'American Herald Tribune du 11 août 2018 (USA) «Dr Abderrahmane Mebtoul : «Algeria Still Faces Significant Challenges» , en trois parties dans le site international Africapresse Paris 8/9/10 aout 2018 sur les défis de l'Algérie 2018/2020/2030 Pr A. Mebtoul (1/3) : «Le développement de Algérie implique la réforme du système politique» b-Pr A. Mebtoul (2/3) : «Il est urgent d'adapter nos partis politiques algériens, pour la majorité liés à des intérêts de rente» -Pr A. Mebtoul (3/3) : «Pas de développement pour l'Algérie sans vison stratégique de la transition à une économie hors hydrocarbures» et récemment le 19 octobre 2019 dans l'interview à American Herald Tribune Prof.
Abderrahmane Mebtoul: “The Widespread Financial Scandals Affecting most Sectors of National Activity Threaten the Foundations of the Algerian State. Le monde est à l'aube d'une quatrième révolution économique et technologique, fondée sur deux fondamentaux du développement du XXIème siècle, la bonne gouvernance et l'économie de la connaissance, ne devant jamais oublier que toute nation qui n'avance pas recule, n'existant pas de situation statique. La majorité des journaux papiers risquent de disparaitre horizon 2020/2025 , s'ils ne s'adaptent pas à la nouvelle révolution, remplacé par les sites qui donnent des informations en temps réel. Je rappelle qu'en tant que directeur général des études économiques et premier conseiller à la cour des comptes j'avais été chargé par la présidence de l'époque en 1983 du dossier surestaries, dossier d'ailleurs toujours d'actualité, et rendu urgent au vu des contraintes budgétaires, des nombreux bateaux en rades qui occasionnent des sorties de devises importantes.
J'avais suggéré , en relation avec les services du ministère du commerce, des finances et de différents départements ministériels concernés, l'urgence pour lutter contre à la fois les surestaries et les surfacturations l'établissement d'un tableau de la valeur par un la mise en place d'un système d'information en réseaux et en temps réel entre les ports, la douane, les banques, les services de la fiscalité et reliés aux réseaux internationaux afin de connaitre les prix en temps réel des marchandises importés produit par produit. La situation économique et sociale en 2019 n'est peu reluisante impliquant une solution rapide à la crise politique.
Récemment en ce mois d'octobre même les chiffres officiels n'incitent guère à l'optimisme. La croissance globale du Produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie a atteint 0,3% au 2ème trimestre 2019, contre 1,4% durant la même période de l'année selon l'Office national des statistiques (ONS). La même source relève que cette évolution est le résultat de la baisse du volume de la valeur ajoutée des hydrocarbures, s'étant caractérisée par une baisse de -8,3% au 2ème trimestre 2019, contre -6,9% durant la même période de l'année écoulée, avec une hausse "timide" qui est de 1,8% de l'activité du secteur agricole, selon les comptes nationaux du 2ème trimestre 2019 de l'ONS. L'Algérie ayant toutes les potentialités pour s'en sortir devant éviter le tout sinistrose, a besoin d'une stratégie d'adaptation face aux nouvelles mutations mondiales et énergétiques avec l'avènement de la quatrième révolution économique qui se fondera sur le numérique, les nouvelles technologiques, les industries écologiques avec un Mix énergétique entre 2020/2030 et l'intelligence artificielle..
C'est une question de sécurité nationale, à condition, d'adopter rapidement une stratégie de passage d'une économie de rente, passant par de profondes réformes structurelles, à une économie hors hydrocarbures, concurrentielle, dans le cadre des valeurs internationales. Sans réformes structurelles profondes, évitant de croire au mythe du tout juridique (une loi n'étant qu'un moyen, inefficace, sans la levée des contraintes d'environnement), supposant d'agir sur le fonctionnement du corps social, impliquant un minimum de consensus politique et social et une visibilité et cohérence dans la démarche des réformes, il ne faut pas s'attendre à des miracles, pour reprendre un sujet d'actualité, même si l'on modifie l'actuelle loi des hydrocarbures qui doit s'inscrire au sein d'une loi organique de la transition énergétique. Plus on diffère les réformes, plus on épuisera les réserves de changes et la crise de gouvernance actuelle se transformera en crise financière, économique, politique et sécuritaire avec le risque d'une déstabilisation régionale, le risque d'interventions étrangères, et le retour au FMI fin 2021, début 2022,(réserves de change tendant vers zéro), ce qu'aucun patriote algérien ne souhaite.
(Suite et fin)
Professeur des universités, Dr Abderrahmane Mebtoul ancien haut magistrat


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