Un communiqué du ministère des Affaires étrangères a annoncé l'arrivée hier, lundi, à Tunis, du ministre des Affaires étrangères , Sabri Boukadoum, pour une visite de travail d'une journée. «Lors de cette visite qui s'inscrit dans le cadre des relations bilatérales excellentes qui lient les deux pays et les deux peuples frères, le ministre sera reçu par le président de la République de Tunisie, Kaïs Saied, ainsi que par le Chef du gouvernement, Hichem El Mechichi», a précisé le communiqué.«Le ministre aura également des entretiens bilatéraux avec son homologue tunisien, Othman Jerandi», a conclu la même source qui n'a donné aucune indication précise sur le contenu des entretiens mais il n'est pas exclu que la prochaine visite en Tunisie du Président Abdelmadjid Tebboune soit un des motifs du déplacement de Sabri Boukadoum. Il y a deux semaines, le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l'étranger, Othman Jerandi, avait reçu l'ambassadeur d'Algérie en Tunisie, Azzouz Baâlal, pour les préparatifs de cette visite. Au début février 2020, lors de la visite d'Etat effectuée par le Président Tunisien, Kaïs Saied, en Algérie, à l'invitation du Président Abdelmadjid Tebboune, le président de la République avait annoncé qu'il effectuerait une visite en Tunisie après la désignation d'un nouveau Gouvernement tunisien. On sait que la visite du Président Tebboune, en Tunisie, qui devait avoir lieu les 16 et 17 mars, avait été reportée à cause de la situation sanitaire créée par la pandémie de Covid-19. Le Président Tebboune avait souligné sa détermination à effectuer cette visite dans les plus brefs délais une fois passée cette étape délicate que traverse le monde. Le Président Abdelmadjid Tebboune et le Président Kaïs Saied, ont déjà eu à faire état de la convergence de vues «totale et absolue» entre l'Algérie et la Tunisie «sur tous les plans», y compris sur les questions régionales et internationales, à leur tête le dossier libyen. Sur le plan bilatéral, l'Algérie avait exprimé sa disponibilité apporter toute son aide à la Tunisie qui traversait une conjoncture difficile, tant au plan financier qu'économique. Le Président Tebboune avait fait connaître, en février dernier, la décision du dépôt de 150 millions dollars dans la Banque Centrale tunisienne et la poursuite des facilitations de paiement de l'approvisionnement en gaz et hydrocarbures en attendant que la Tunisie traverse ses difficultés. Il avait également fait savoir que ses entretins avec le président Kaïs Saied, «la totale convergence» des deux pays quant au «rejet du ‘'Deal du siècle'' et l'attachement à un Etat palestinien indépendant, aux frontières de 1967, avec El Qods Echarif pour capitale».
