Dans ses interventions à la première édition de la Conférence nationale des start-ups «Algeria Disrupt 2020», qui s'est tenue hier samedi au Centre international des conférences (CIC) à Alger, le Président Abdelmadjid Tebboune a fait d'importantes annonces sur le nouveau contexte, nettement plus favorable qu'avant, dans lequel les jeunes pourront développer leurs initiatives dans l'intérêt de l'économie nationale. Il s'agit d'abord du lancement officiel du Fonds national pour le financement des startups dont le mode de fonctionnement se distinguera par une «flexibilité» et une «tolérance aux risques». Le Président Tebboune a affirmé que ce nouveau mécanisme de financement permettra aux jeunes porteurs de projets d'«éviter les banques et la lenteur bureaucratique qui en découle, à travers cet outil qui se distinguera par la flexibilité dont ont besoin les start-up». Ce Fonds, qui sera certes financé par l'Etat, demeurera «ouvert au secteur privé et les sociétés étrangères qui souhaiteraient y contribuer financièrement», a-t-il souligné. Le Président Tebboune a formé le vœu de voir les projets soumis au Fond de financement des start-up se concrétiser dans «les plus brefs délais», soulignant que «tous les problèmes soulevés doivent être réglés dans un délai de deux mois». Il a également annoncé l'adoption d'un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de lancer leurs activités avant l'obtention du registre de commerce. Il a affirmé que «l'ère des entraves administratives et bureaucratiques est révolue», rappelant s'être engagé à «éradiquer définitivement ces pratiques qui ont privé les meilleurs de nos enfants de concrétiser leurs projets et de réaliser leurs rêves et poussé nombre d'eux à l'émigration». Il a soutenu dans ce cadre que la concrétisation de cet engagement «se traduira par l'adoption d'un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de concrétiser leurs idées loin de toute entrave». «Il suffit à toute personne souhaitant créer une start-up de le déclarer seulement… une fois la production lancée, elle devra obtenir le registre de commerce», a indiqué le président de la République. Il a également rappelé les incitations fiscales introduites au titre de la loi de Finances complémentaire au profit des start-up, en sus des différentes facilitations relatives à l'accès au foncier pour la réalisation des incubateurs et des accélérateurs, au vu de l'importance de ces structures en matière d'accompagnement des start-up. Au cours de sa visite de l'exposition de startups algériennes, organisée en marge des travaux de la Conférence nationale des start-ups, le Président Tebboune a invité les jeunes compétences de la communauté algérienne établie à l'étranger à investir en Algérie notamment dans le domaine des start-ups. Il s'est ainsi entretenu avec les exposants qui lui ont présenté des aperçus sur leurs projets innovants ainsi que leurs différentes préoccupations, et les a rassurés de l'engagement de l'Etat à enlever les verrous bureaucratiques qui entravent leurs investissements. Il est évident que le Président Tebboune place ses espoirs dans les start-ups. Il est convaincu que l'économie de la connaissance et des start-ups seront la locomotive de la nouvelle stratégie économique du Gouvernement. «Un jeune qui lance un projet peut réussir mais il risque aussi de ne pas réussir du premier coup, il peut réussir une deuxième fois», explique le Président Tebboune, alors, ajoute-t-il : «Il ne faut pas le sanctionner». «S'il vous plaît, ne brisez pas le rêve de cette génération», lance-t-il à l'adresse des responsables présents dans la salle. C'est une génération qui n'a pas connu la Guerre de libération, ni ne connait pas les difficultés des années 80, mais qui s'est lancée dans un véritable combat économique, et qui est animée d'un esprit patriotique, avec l'ambition de permettre à l'Algérie de s'insérer dans le marché international de la connaissance», explique-t-il. Le Président Tebboune recommande aux porteurs de projets, pour leur part, d'«échanger leur expériences en matière d'économie de connaissance pour promouvoir des solutions technologiques». Il a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une plate-forme numérique relative au marché algérien et aux investissements disponibles en Algérie et de généraliser, en plus, l'utilisation des tablettes numériques au profit du secteur de l'Education nationale.
