Le nombre de nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19), enregistrés sur «les dernières 24 heures», augmente ces jours-ci et tend vers les 200, après être passé sous la barre des 100, le 4 avril dernier. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui fournit ce bilan quotidiennement, ne manque jamais de rappeler que «la situation épidémiologique actuelle exige de tout citoyen vigilance et respect des règles d'hygiène et de distanciation physique, et le respect du confinement et du port du masque». Ce rappel s'adresse particulièrement aux populations des wilayas, comme celle d'Alger, qui contribue pour beaucoup dans l'aggravation de cette pandémie. Alors que la situation était stable durant plusieurs semaines, le nombre de contaminations repart à la hausse. Tout le monde l'aura constaté : le port de masque qui était obligatoire semble être devenu facultatif, pour la distanciation physique, même constat. Il y a une semaine, des spécialistes en infectiologie, en épidémiologie, en médecine préventive et en immunologie mettaient en garde contre une recrudescence des cas entraînée par le non-respect des mesures préventives contre la Covid-19 recommandées par les autorités publiques. Ils n'excluaient pas de nouvelles vagues de contamination au Coronavirus devant le relâchement dans l'application des mesures barrières, outre la propagation des nouveaux variants, notamment britannique et nigérian récemment enregistrés en Algérie. Les grands rassemblements peuvent entraîner une forte propagation du Coronavirus ou de ses variants, ont-ils averti. Ils demandaient aux pouvoirs publics d'intensifier la communication et l'information pour rappeler aux citoyens les mesures barrières de manière, et, en même temps, une plus grande fermeté dans l'application des mesures préventives notamment le port obligatoire de bavette et le respect de la distanciation sociale, dans les espaces publics deux gestes barrières à même de freiner la propagation de la Covid-19 et de ses variants. Le personnel de santé attire l'attention sur le risque de se retrouver avec les pics précédemment enregistrés et qui avaient mené à la saturation des capacités d'accueil des malades et à l'épuisement du personnel soignant. Tout dernièrement, c'est le Professeur Lyes Rahal, Directeur général de l'Institut national de santé publique (INSP) et membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de l'épidémie Covid-19 en Algérie, qui insistait sur le respect des gestes barrières et en appelait à l'esprit de responsabilité des Algériens pour ne pas se laisser aller au relâchement généralisé dans les mesures de préventions contre le Coronavirus. Comparativement à d'autres pays, le bilan en Algérie ne pousse pas à l'alarmisme, mais pour le professeur Lyes Rahal, la vigilance doit être renforcée car le nombre de cas de contamination est à la hausse chaque jour et le risque d'une 3e vague est toujours présent en Algérie. Si cette tendance à la hausse se maintient, il faudra tirer la sonnette d'alarme. Le Pr. Lies Rahal estime qu'il faut éviter d'évoquer en ce moment la question de l'immunité collective car cela peut avoir un effet démobilisateur sur le respect des gestes barrières. Enfin, bonne nouvelle pour les citoyens inscrits sur la plate-forme numérique : ils seront tous vaccinés vers la fin avril ou début mai et la campagne de vaccination connaîtra un nouvel élan avec l'arrivage des vaccins. Les Algériens font confiance au vaccin Sputnik V et sont réticents face au vaccin AstraZeneca. Les responsables de la campagne de vaccination s'efforcent de faire reculer ces réticences.
