Les habitants de la wilaya d'Oran et plus particulièrement les résidents du bidonville de la localité de «Kouchet El Djir», sont toujours sous le choc après l'assassinat d'une jeune maman par son ex-époux. C'est la troisième femme qui a été tuée dans la région «Ouest» du pays en l'espace de dix (10) jours, et ce après l'assassinat de deux autres femmes à Oran et à Relizane. Selon des témoignages, le meurtrier n'était autre que l'ex-époux de la victime qui lui a tendu un piège au niveau de l'appartement vide de son frère situé dans le bidonville de « Kouchet El Djir ». Les voisins ont indiqué que l'époux a demandé à son ex-femme de se rendre au niveau de l'appartement de son frère afin de lui remettre la pension alimentaire (Naffaka). Une fois sur place, une altercation aurait éclaté entre la victime et son ex-époux au sujet des enfants et la remise de la pension, ont raconté les voisins. Ces derniers ont ajouté que la dame a été battue par son ex-mari qui l'a ligoté dans la maison où elle est restée plusieurs heures. Les mêmes voisins ont fait savoir à la presse qu'ils ont été alertés par l'ex-époux sur la disparition de son-ex-femme. «Elle s'est rendue dans les magasins pour acheter les habits de l'Aïd pour les enfants mais jusqu'à présent elle n'est pas revenue», aurait indiqué l'ex-époux aux voisins et aux proches. Des recherches ont été entamées dans les rues, les hôpitaux, les bains maures pour retrouver la pauvre Saliha. Après les premières investigations, les éléments de la police judiciaire ont recueilli des informations impliquant l'époux dans la disparition de son ex- femme. Interrogé longuement par les policiers, l'ex-époux a fini par avouer son meurtre. «Elle n'a pas disparue, je l'ai tué», a fait savoir l'ex-époux aux policiers. Le meurtrier, en compagnie des forces de sécurité se sont rendus au domicile de son frère où le meurtrier a tué son ex-épouse. Selon des informations qui restent à confirmer, l'auteur du crime a tenté de découper le cadavre en morceau pour jeter le corps ailleurs. Après réflexion, il a décidé d'enterrer son ex-épouse dans le petit jardin limitrophe de l'appartement de son frère. L'information a plongé les habitants de la ville d'Oran, notamment les résidents et les voisins de la localité de « Kouchet El Djir » dans l'émoi et la consternation. Ce meurtre est le troisième en dix jours après les assassinats de deux femmes à Relizane et Oran. C'est la 19e femme assassinée depuis le début de l'année, c'est-à-dire quatre (4) mois et demi, a indiqué Réseau Wassila (Avife). Les membres de cette association qui luttent pour les droits de la femme et d'autres organisations des doits de la femme tirent la sonnette d'alarme et interpellent les hautes autorités du pays à intervenir pour stopper la violence dont fait l'objet la femme. Les dirigeants des organisations des droits de la femme et certains représentants de la société civile réclament une prise en charge effective des femmes battues et restent intransigeant sur l'abrogation du code de la famille. En somme, cet assassinat n'est pas le premier et ne sera pas le dernier, si toutefois des mesures efficaces ne sont pas prises pour éradiquer la violence contre la femme qui redevient malheureusement monnaie courante dans la société algérienne.
