Moscou a invité ces derniers jours l'armée algérienne à participer à des exercices militaires dans la région russe d'Ossétie, dans le Sud-Est de la Russie. Après la participation du Maroc aux exercices de l'OTAN en mer Noire, l'Algérie va participer aux exercices militaires en territoire russe. Dans une décision importante, Moscou a invité ces derniers jours l'armée algérienne à participer à des exercices militaires dans la région russe d'Ossétie, et cela pourrait être une réaction à la décision d'impliquer les pays arabes de l'OTAN, dirigés par le Maroc, dans des exercices militaires en mer Noire. Rai al-Youm a rapporté que «le journal Algérie patriotique a fait état de l'achèvement des préparatifs et de la planification des exercices militaires russo-algériens, qui concerneront plusieurs aspects, notamment la planification logistique, la lutte contre le terrorisme, le renforcement de la coordination entre les unités, la poursuite des militants extrémistes, la recherche et la neutralisation d'engins explosifs, et la réalisation de tests chimiques et biologiques dans la zone qui accueillera les exercices militaires», d'après cet organe qui fait savoir que «les manœuvres auront lieu en octobre prochain, l'Inde et le Pakistan y participeront, et elles se dérouleront dans la région d'Ossétie, dans le sud-est de la Russie, connue pour ses menaces terroristes qui a été le théâtre d'opérations terroristes et est à l'origine d'un certain nombre de ces opérations en encourageant les extrémistes», sans faire aucune allusion à la participation de la RII à l'exercice conjoint. Ainsi, l'annonce de ces manœuvres intervient trois semaines après la participation du chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Saïd Chanegriha, à la conférence internationale accueillie par Moscou les 24 et 25 juin 2021, au cours de laquelle il fait part de la volonté d'Alger de rejoindre la vision russe de la sécurité internationale. L'invitation de l'Algérie est peut-être la réponse de Moscou à l'OTAN, qui a appelé un certain nombre de pays, dont le Maroc, à participer aux manœuvres qui se sont terminées ces jours-ci en mer Noire, et a suscité de nombreuses polémiques, car c'est la plus grande du genre dans la région pour l'alliance au cours des trente dernières années. L'Algérie mise beaucoup sur ces manœuvres, elle veut s'entraîner sur les armes russes qu'elle acquiert et accroître la coordination avec les chefs militaires russes, une Russie, concurrente militaire des Etats-Unis. Les manœuvres auront lieu en octobre 2021 l'Inde et le Pakistan y participeront, elles se dérouleront dans la région d'Ossétie, dans le sud-est de la Russie. Mais l'Algérie est sur le point d'étendre très rapidement ses liens, bien qu'en apparence rien ne se passe. Des contrats d'envergure avec le Niger et la Mauritanie. Depuis la capitale russe, le chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a récemment averti Rabat visant ces puissances étrangères, notamment la France et USA qui s'ingèrent dans le Sahara dans le but de créer un foyer de tension permanent aux portes de l'Algérie. Alger est en lien de partenariat voire d'alliance avec Moscou et le fait qu'il mette en garde les puissances occidentales depuis le territoire russe consacre l'émergence d'un front algéro-russe. Inquiète des tensions dans le territoire sahraoui et après la suspension de sa coopération avec la France, la Mauritanie, en tant que pays de la région sahraouie et membre du G5 du Sahel, a décidé de s'approcher de la Russie pour renforcer sa capacité militaire et former une coalition militaire maghrebo-russe. A ce sujet, il faut noter que le ministre mauritanien de la Défense, Hanena Ould Sidi et le vice-ministre russe de la Défense, Alexander Fomin ont signé le 25 juin 2021 un accord de coopération militaire entre les deux pays. Le document matérialisant l'accord signé au cours d'une réunion tenue en marge de la neuvième Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, indique un communiqué publié en anglais sur le site Internet du ministère russe de la Défense. Les événements se précipitent au Maghreb dans le sens d'une reconfiguration rapide des forces et comme l'a dit le président Tebboune, le rapport des forces ne va pas en faveur de Rabat.
