Tandis que la barre des dix millions de substances psychotropes saisies entre la période allant de janvier 2019 jusqu'à septembre 2021 a été franchie, de nouvelles « générations » de psychotropes ont vu le jour au pays, où leurs consommations chez les jeunes ont pris une proportion très alarmante allant jusqu'à même provoquer d'horribles crimes. L'Algérie fait face à une explosion sans précédent des psychotropes, le nombre des saisis durant ces deux dernières années parle de lui-même, où l'on dénombre plus de six millions de substances narcotiques mainmises pour une valeur marchande dépassant les 1.500 milliards de centimes. Pis, l'apparition de nouvelles générations de médicaments de psychotropes (qui agissent plus fortement et principalement sur l'état du système nerveux central) tels que « New Erica », « double signature », « Facebook », « Milka » et bien d'autres, a brusquement augmenté le nombre de consommateurs ce qui a entraîné, par ailleurs, l'évolution de la criminalité urbaine avec l'apparition de nouvelles formes de crimes. La sonnette d'alarme a été déjà tirée que ce soit par la DGSN tout comme la Gendarmerie nationale ou, également, les services des Douanes, révélant tous une hausse très considérable du trafic des psychotropes au pays. Célébrant la journée mondiale de la lutte contre le trafic de drogue, en fin juin 2019, le chef de la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le Commissaire divisionnaire Djamel Guessoum, avait révélé que les quantités de psychotropes saisies ont enregistré une « hausse » durant les dernières années, tirant ainsi la sonnette d'alarme. Les psychotropes sont introduites de partout que ce soit par la voie maritime, aérienne et surtout par la voie terrestre notamment sur le long des frontières du Sud, l'Ouest et de l'Est du pays, où le trafic ne cesse d'émerger. Rien qu'au niveau de la capitale, 162.000 substances de psychotropes ont été saisies par la Sûreté nationale durant l'année 2019. Les Sûretés de Wilayas de l'Est du pays ont saisi 934.783 comprimés psychotropes durant l'année 2019, avait déclaré en janvier passé le contrôleur de police, Daoud Mohand Chérif, inspecteur régional de police de l'Est (Constantine), faut-il le rappeler. Pour sa part, le Commandement de la Gendarmerie nationale et les services des Douanes avaient annoncé, à la fin de l'année 2019, avoir saisi plus de 1,2 million de substances de psychotropes et ce, dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Quant aux forces de l'Armée nationale populaire (ANP), ces derniers ont mis la main sur une grosse quantité de psychotropes atteignant les 470.758 comprimés durant l'année 2019. Sur les dix premiers mois de l'année 2020, la DGSN a indiqué avoir saisi plus de deux millions de substances de psychotropes ce qui démontre l'évolution sans cesse de ce dangereux fléau au pays. En 2020, les opérations qualitatives menées par les éléments de la Police judiciaire (BMPJ) relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ont permis de saisir plus de deux millions de substances de psychotropes, avait révélé, en octobre 2020, un communiqué de la Cellule de communication et presse au sein de la Sûreté nationale. Aussi, durant l'année en cours, les forces de l'ANP ont saisi plus de deux millions de psychotropes lors des différentes opérations et embuscades menées au cours de ladite période. Face à ces saisis record, il est très clair que le trafic de psychotropes est en train d'évoluer durant ces dernières années, faisant de l'Algérie un pays consommateur après avoir été transitaire.
