Le ministère de la Santé qui vient de lancer une seconde grande campagne de vaccination au niveau des établissements scolaires du pays avec la coopération du ministère de l'Education nationale, a rappelé avant-hier que la situation épidémiologique qui prévaut actuellement au pays exige de chaque citoyen la vigilance et le respect des règles d'hygiène et de la distanciation physique, tout en insistant sur le respect du port du masque.Tandis que le dispositif sanitaire contre la pandémie du Covid-19 a été maintenu et reconduit pour une durée de quinze jours supplémentaires suite à une décision du Chef du Gouvernement, une grande campagne de vaccination, la deuxième après celle du mois d'août passé, a été lancée hier à travers l'ensemble des établissements scolaires (primaire, moyen et secondaire) du pays. Cette vaste opération intervient en applications des orientations du ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, ce dernier a instruit et appelé à la fois les directeurs de l'éducation à coordonner avec les directeurs de la santé de wilayas, en vue de réussir une bonne organisation de cette nouvelle opération de vaccination au niveau des unités de dépistage et de suivi dans les établissements scolaires. Cette deuxième campagne de vaccination des personnels du secteur de l'Education nationale qui a débuté hier et qui prendra fin le 16 décembre prochain et ce, au niveau des établissements scolaires de l'ensemble du territoire nationale, sera déterminante et décisive dans le cadre de la lutte sans relâche contre la pandémie du Covid-19. Annoncé il y a quelques jours, par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, cette campagne nationale de vaccination a concerné l'ensemble des enseignants et personnels administratifs relevant du secteur de l'Education nationale. Elle a été décidée au lendemain de la détection de plusieurs cas positifs au virus du Covid-19 parmi les élèves mais aussi chez les enseignants et les personnels administratifs, ce qui a nécessité la fermeture anticipée et préventive de l'ensemble des établissements scolaires avec un réaménagement de la date des vacances scolaires d'une semaine d'avance. Ceci intervient au moment où la pandémie du Covid-19 est en train de progresser au pays et où la courbe des cas confirmés ne cesse de grimper chaque jour, et pour la seule journée du vendredi passé la barre des 200 cas a été franchie et de loin. Cela augure d'une approche inquiétante, voire d'une éventuelle nouvelle arrivée d'une énième vague de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), qui peut agir à tout moment d'autant plus qu'un relâchement sans précédent du protocole sanitaire était constaté, durant les semaines passées, dans de nombreux établissements scolaires du pays. Un relâchement presque total malgré les multiples appels et les nombreuses mises en garde lancés par les autorités du pays et le Comité scientifique de suivi et de contrôle de la pandémie du Covid-19 sur la sensibilité et la dangerosité de la situation sanitaire face à l'absence du respect du protocole sanitaire et face aussi au désintérêt au vaccin, dont certains enseignants et autres personnels administratifs sont responsables. Faut-il le rappeler, le 22 août 2021, le ministère de l'Education nationale avait déjà organisé une campagne de vaccination contre le Covid-19 au niveau des établissements scolaires et ce, avant même la rentrée scolaire. Un appel pour l'ensemble des personnels relevant du secteur de l'Education à la vaccination contre la Covid-19 avait même été fait par la tutelle. Cette opération avait drainé, rappelons-le, quelques 1.433 unités de dépistage et de suivi (UDS) des établissements scolaires, 41 services de médecine du travail et 16 centres médico-sociaux ont été mobilisés. Malheureusement, la réaction des personnels de l'Education nationale a été médiocre. Ne baissant pas les bras, la tutelle vient donc de rééditer l'organisation d'une seconde campagne de vaccination qui a débuté hier dans l'espoir de trouver un écho favorable et un sens de responsabilité et d'un devoir national de la part des enseignants et personnels administratifs car la situation sanitaire est très préoccupante. Le risque d'une nouvelle vague du Covid-19 avec son lot de mutants que peut emmener avec elle a tout simplement grandi, ce qui nécessite un comportement à la hauteur de cette menace biologique.
